Votre cauchemar en deux syllabes…
"MOUS-TIC !"
Bonjour à tous et bienvenue sur In Altum, le journal le plus lu dans les chaumières. À ce propos, moi, Jips l’araignée, je vous propose d’étudier de près l’animal le plus exaspérant de votre maison. Je ne veux pas parler de votre petit frère, mais de ce niiiiiiiiiii qui hante vos chambres. Vous savez, celui que vous ne voyez jamais mais qui vous a toujours… Décidément, vous connaissez déjà M. Moustique, votre ami préféré !
Nous ne spéculerons pas sur l’utilité des moustiques, puisque vous avez compris que le Bon Dieu l’a sans doute créé pour vous apprendre à relativiser les petites piqures… Cependant, voyons ensemble que l’on peut non seulement trouver matière à émerveillement, mais aussi que mieux connaître permet de mieux combattre !
Bon, estimons-nous heureux, sur les 3 500 espèces de moustiques, nous n’en n’avons que six en France. Point commun : ils sont un peu nerveux avec leurs 650 battements d’ailes par seconde. M. Moustique n’est pas seulement doté d’un réacteur qui pulse, mais aussi de bien d’autres outils. Commençons par le détecteur de gaz carbonique, qui lui permet d’aller vous embrasser gentiment au moment où vous alliez vous endormir… Ne vous embêtez pas à éteindre la lumière « pour ne pas attirer les moustiques », car votre chaleur, votre odeur, et votre émission de CO2 lui suffiront amplement. Il a pu ainsi vous repérer à 50 mètres. Ajoutez à cet attirail une seringue qui ne vous fera pas du tout mal et ne vous prélèvera pas beaucoup de sang. Mais M. Moustique, en fait Madame, est une personne très délicate : elle ne veut pas que vous vous fassiez mal, et commence donc par vous injecter un petit cocktail salivaire contenant des anesthésiants et des anticoagulants nécessaires pour la bonne circulation du sang dans le tube. Après, vous râlez parce que ça gratte ! Que voulez-vous ?!
Peut-être vous faisiez-vous du souci pour Madame, et vous demandiez-vous comment en se gavant de sang à 37 °C, elle pourrait tenir sa température interne sans forte fièvre ? Rassurez-vous, tout est prévu : une goutte de sang et d’urine est rapidement dégagée. Celle-ci, se vaporisant, rafraichit l’air ambiant. Bref, elle a toujours une bombe aérosol sous la main ! C’est beau non ?
Bon, maintenant, venons en aux faits : que faire pour exterminer cette énorme (en fait toute petite) saleté ???? La première des choses à faire afin de rompre le cercle infernal : se détendre ! Plus vous transpirerez et plus votre battement cardiaque dû à la nervosité du moment augmentera, plus la poisse vous tombera dessus… Ensuite, couper court au cycle de ponte, en supprimant, non seulement toute eau stagnante, mais aussi en renversant tout récipient pouvant accueillir, même en toute petite quantité, l’eau de pluie. Les œufs du moustique tigre par exemple sont très, très résistants à la sécheresse et n’attendent qu’un contact avec l’eau pour éclore. Un autre moyen consiste à utiliser les odeurs révulsives que le Bon Dieu a pris soin de répandre pour nous dans la création. Nous savons tous l’efficacité de la citronnelle. Mais vous pouvez ajouter à celle-ci la lavande (efficacité expérimentée), la menthe poivrée, le romarin, le géranium et autres encore.