In Altum

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Saint Thomas d’Aquin

Publié le (In Altum n° 145)

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Retrouvez la première partie de cet article sur ce lien :  Saint Thomas d’Aquin (1/2)

Doté d’une intelligence prodigieuse, Thomas, en bon religieux, a à cœur de mettre ses dons au service de Dieu et du prochain, dans les limites strictes que lui assigne son devoir d’état, sans céder à une vaine curiosité intellectuelle ou à une délectation trop personnelle. En toutes choses, il se laisse guider par l’obéissance, y compris lorsque celle-ci le mène sur des chemins qu’il n’aurait pas choisis. Ainsi, lui qui, étudiant, fuyait les débats oratoires va devenir maître en la matière, parcourant des milliers de kilomètres pour participer aux diverses querelles universitaires qui agitent l’Europe occidentale de son temps… alors que par goût, il aspirerait plutôt à la stabilité qu’il juge davantage propice à l’étude et à la prière.

 

L’obéissance, et le rempart spirituel qu’elle lui garantit, l’aident aussi à accepter d’être compté parmi les grands, et les honneurs qui vont avec. Un jour qu’il est invité à la table du roi Saint Louis, il semble perdu dans ses pensées… quand tout à coup, il frappe la table d’un violent coup de poing : il vient de trouver un argument plus que convaincant pour lutter contre l’hérésie néomanichéenne ! Si le prieur qui l’accompagne le reprend vertement, le roi, nullement scandalisé, s’empresse de lui faire apporter une écritoire afin qu’il consigne vite par écrit la lumière reçue.

Thomas met également une note d’application à tout ce qu’il fait. Sommité remarquable faisant autorité, il prend à cœur de répondre, avec pédagogie et sérieux, à toutes les questions qu’on lui pose, qu’elles émanent d’un simple étudiant ou d’un grand de ce monde. Ainsi, la question sur l’arc-en-ciel : « L’arc-en-ciel est-il réellement un signe qu’il n’y aura plus de déluge ou bien n’est-il qu’un phénomène de la nature ? » aura elle aussi sa réponse dans ses «  questions quodlibétiques » …

 

Mais Thomas est avant tout un homme de prière, dont la vie mystique est immensément riche. « Voilà mon livre » dit-il en montrant la croix à Saint Bonaventure qui l’interrogeait sur ses sources. Souvent, on le voit implorer auprès du tabernacle la lumière pour résoudre une question difficile. Et, lors d’une extase, il entend Notre Seigneur lui dire : « Thomas, tu as bien parlé de moi ». Il reste cependant très humble et lucide sur les limites de l’intelligence humaine : « Nous sommes dans l’impossibilité de dire ce que sont les merveilles de Dieu… Ce que j’ai écrit est comme de la paille à côté de la réalité ».

 

Après  la Vierge Marie, qu’il vénère avec une tendresse toute filiale, et saint Dominique, il aime particulièrement Sainte Agnès, dont il porte constamment une relique sur lui, et saint Paul, qui lui apparait plusieurs fois.

 

Le 7 mars 1274, à l’heure des matines, Thomas rend son âme à Dieu après avoir légué à la postérité une dernière et magnifique prière d’action de grâce, au cœur de laquelle il s’exclame : « Je vous adore, ô mon Dieu et mon Sauveur, vous pour l’amour duquel j’ai étudié, travaillé, prêché, enseigné ! ». Il est canonisé en 1323 et proclamé Docteur de l’Eglise en 1567.

 

Photo par Jacopo Vignali

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