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La Sainte Vierge au cœur de notre foi

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 146)

Ce mois-ci : La Sainte Vierge annoncée dans l’Ancien Testament

L’Ancien Testament parle-t-il déjà de la Sainte Vierge ?

Il y a dans l’Ancien Testament, des prophéties et des figures de Marie. Les figures sont des femmes qui, par certains aspects de leur vie, annoncent ce que sera la Vierge Marie. Ces femmes ne sont pas toujours parfaites, mais il y a en elles quelque chose de bon qui annonce la Sainte Vierge.

Quelles sont les grandes prophéties sur la Sainte Vierge dans l’Ancien Testament ?

Il y en a surtout deux. D’abord la promesse faite à nos premiers parents après le péché originel : Dieu annonce que la femme meurtrira la tête du serpent (Gn 3, 15). Cela concerne Marie que Jésus appelle du nom de « femme » aux noces de Cana (Jn  2, 4) et surtout au Calvaire où elle est associée à l’œuvre de la Rédemption (Jn 19, 26). Il y a aussi le prophète Isaïe qui annonce que « la vierge concevra et enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (Dieu-avec-nous) » (Is 7, 14).

Quelles sont les principales figures de la Vierge Marie dans l'Ancien Testament ?

Il y en a surtout cinq : Ève, puis Sarah, la femme d’Abraham, et Anne, la mère du prophète Samuel. Il y a aussi Judith et Esther qui ont eu une mission de salut pour le peuple juif.

Que nous disent ces figures sur le mystère de Marie ?

Ève est une aide pour Adam ; elle est une figure de Marie qui sera associée à l’œuvre de Jésus, le Nouvel Adam. Ève est tirée du côté d’Adam ; en vertu du sang rédempteur qui a coulé du côté de Jésus, Marie est préservée de toute atteinte du péché originel. Le nom « Ève » signifie « Mère des vivants » ; Marie sera la véritable Mère des vivants, qu’elle enfantera par son union à Jésus sur la Croix.

Sarah, âgée et stérile, croit à la parole annonçant qu’elle va concevoir : elle est figure de Marie qui, demeurant vierge, croit qu’elle concevra un fils.

Après la naissance du prophète Samuel, Anne, sa mère, chante un cantique qui annonce le Magnificat chanté par Marie après qu’elle a conçu l’Enfant-Jésus (cf. Lc 1, 46-55). Anne s’exclamait : « Mon cœur exulte à cause du Seigneur ; oui, je me réjouis de ton salut ! Les plus comblés s’embauchent pour du pain, et les affamés se reposent. […]. Le Seigneur abaisse et il élève. » (IS 2, 1-7.)

Au temps de Judith, le peuple est terrifié par l’armée païenne du puissant Holopherne, mais Judith va l’anéantir (Jdt 13). C’est une figure de Marie victorieuse du Démon, le Dragon qui combat les enfants de Dieu (cf. Ap 12).

Alors que le peuple juif est menacé d’extermination par un décret royal, la reine Esther - qui est juive - se présente devant le Roi comme avocate et obtient grâce pour son peuple. Elle est figure de Marie, que Dieu a faite Reine pour qu’elle soit notre avocate auprès de Lui.

Quel fruit peut-on recueillir de ce que l’Ancien Testament dit sur la Sainte Vierge ?

L’Ancien Testament permet de voir que Marie est la Vierge pleine de foi par qui nous fut donné le Sauveur, la collaboratrice du Nouvel Adam, notre Reine et notre Avocate auprès de Dieu, celle qui renverse la puissance du démon. Faisons donc totale confiance à notre Reine et Mère céleste !

Crédit photo : Francisek Karel - La reine Esther devant Assuérus

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