L’autoroute, initiative écologique...
D’après une récente étude de notre agent, l’autoroute serait en effet générateur de biodiversité !
Notre araignée préférée, lors de son petit excursus sur le bord de vitre de la cathomobile de la famille de Tout, a constaté qu’un véritable écosystème (cf. nature mai 2010), s’ établit de part et d’autre de la surface inerte. Alors on dit, certes parfois avec raison, qu’elle est un véritable « no animals’s land » frontalier que les crapauds ne peuvent traverser sans se faire écraser (sauf en Ardèche qui n’a pas d’autoroutes). Mais il semble que ses bordures constituent au contraire une véritable terre promise pour un nombre non négligeable d’espèces. A ce propos voici un extrait d’une interview de Jips à Jeanno : « -Vous avez préféré quitter vos champs pour ce talus où les herbes se balancent au gré des VRAOUUUUUUMMM !! assourdissants des véhicules, pourquoi ? -La sécurité est un élément qui a pesé lourd dans mon choix : ici pas de chasseur du dimanche…De plus, j’y trouve une herbe abondante, variée, un sol meuble facile à creuser… Et vous savez, on se fait vite au bruit ! » Fin de citation. Ceci est vrai pour Jeanno et sa famille mais aussi pour d’autres... On peut ainsi constituer une véritable chaîne alimentaire : Herbes > Rongeurs (campagnols, Jeanno’s family…) > Prédateurs (renards, buses, faucons crécerelle…). Outre le fait que ces espaces servent de véritable terre d’asile, leur structure même favorise le développement de certaines espèces. - Les champs et les prairies se trouvant en haut du talus permettent aux différents animaux de varier leur nourriture et d’agrandir leurs horizons… - La pente présentée par le talus permet une différence d’ensoleillement et d’humidité suscitant une diversité de flore qui elle-même favorise une diversité de faune. - L’autoroute elle-même permet de réguler les populations et de fournir ainsi de la nourriture aux charognards (pies, corbeaux…). ! Ainsi beaucoup d’espèces trouvent sur ces bordures un terrain propice à leur développement, animaux… ou plantes comme le Grand Chardon, ce grand bête coiffé en pique, que vous pouvez souvent apercevoir de votre voiture (il y a trouvé refuge après l’invention de désherbants sélectifs), l’églantier, le genêt … Amusez-vous à calculer la densité de population des buses dans une région, en comptant le nombre de buses que vous apercevez montant la garde sur les piquets avec leur air d’autoroute, sur une dizaine de kilomètres, vous serez surpris… Mettons qu’un de ces volatiles mange 4 campagnols par jours, ceci vous laisse une idée de la population de rongeurs… Et ils ne sont pas seuls ! Ce joli rapace se prenant pour le St Esprit en faisant du sur-place, le faucon crécerelle, lui aussi régule les populations ! Renards et belettes aussi, sauf qu’on ne constate leur présence que lorsqu’ils se tiennent étalés sur la route… Hé oui ! L’homme transforme son environnement selon ses besoins ; la nature, elle, s’adapte !