Paroles de Benoît XVI - Lumière du monde
Jean-Paul II béatifié le 1er mai
« Chers frères et sœurs, comme vous le savez, le 1er mai prochain j'aurai la joie de proclamer bienheureux le vénérable Pape Jean-Paul II, mon bien-aimé prédécesseur. La date choisie est très significative: ce sera en effet le deuxième dimanche de Pâques, qu'il a lui-même dédié à la Divine Miséricorde, et c'est lors de la vigile du Dimanche de la Miséricorde qu'a pris fin sa vie terrestre. Ceux qui l'ont connu, ceux qui l'ont estimé et aimé ne pourront pas ne pas se réjouir avec l'Eglise pour cet événement. Nous sommes heureux ! » Et aux Polonais: « Je partage avec vous la joie pour l’annonce de la béatification du Saint Père Jean-Paul II, qui aura lieu le 1er mai prochain. Cette nouvelle était très attendue de tous, et d’une façon particulière de vous, pour qui mon vénérable prédécesseur a été un guide dans la foi, dans la vérité et dans la liberté. Je vous souhaite une profonde préparation spirituelle à cet événement, et de tout cœur je vous bénis. » (Angélus du 16 janvier)
On parle trop peu de Saint Joseph
Petite pause au milieu des Apôtres, pour parler un peu de Saint Joseph ! Il n’est pas le père biologique de Jésus. Pourtant il a exercé une vraie paternité envers le Christ. Pour lui, il a connu persécution, exil et pauvreté. Sa seule récompense fut d’être avec le Christ. Il nous livre le secret d’un homme qui vit en présence du mystère du Verbe incarné. L'Ange lui a parlé en songe : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse » « Prends l’enfant et sa mère, fuis en Egypte … ». Tout cela il l’a fait exactement. Il est le modèle de l’homme qui met toute sa confiance en Dieu et ne suit pas son propre projet. Il est l'homme qui a donné à Dieu la plus grande preuve de confiance. Il est un homme de silence. Ce silence n’est pas un vide intérieur, mais il est plénitude de la foi qu’il porte dans son cœur, et qui guide chacune de ses pensées et de ses actions. Un silence tissé de prière constante, d’adoration de la sainte volonté de Dieu et de confiance sans réserve à sa providence. La grandeur de saint Joseph ressort encore davantage du fait que sa mission se soit accomplie dans l’humilité et la vie cachée. Pensez à Saint Joseph, laissez-vous "contaminer" par son silence, sa confiance, son humilité ! (cf. audiences des 19/3/2009, 26/2/2010, 19/3/2006, 19/12/2010)
Lumière du monde
Quelques extraits du livre-interview de Benoît XVI. Pour vous encourager à lire le livre en entier. Vie quotidienne « Je regarde les informations avec les secrétaires, mais il nous arrive aussi, parfois, de regarder un DVD ensemble. Quels films aimez-vous ? Il y a un très beau film que nous avons récemment regardé, sur la sainte Joséphine Bakhita, une Africaine. Et ensuite nous regardons volontiers Don Camillo et Peppone… Vous devez depuis longtemps connaître chacun des épisodes. (Le pape rit.) Pas tout à fait. Le pape a donc aussi une vie tout à fait privée. Naturellement. Nous fêtons Noël tous ensemble, les jours de fête nous écoutons de la musique et nous discutons entre nous. Les fêtes de nos saints patrons sont aussi célébrées et à l’occasion nous chantons les vêpres en commun. » Difficultés… « Aviez-vous soupçonné que ce pontificat vous réserverait aussi des passages très difficiles ? Je l’avais pressenti. (…) Si tout le monde avait toujours été d’accord, j’aurais dû me demander sérieusement si je proclamais réellement l’Évangile dans sa totalité. » La prière du Pape « Comment prie le Pape Benoît XVI ? En ce qui concerne le Pape, il est aussi un simple mendiant devant Dieu, plus encore que tous les autres hommes. Naturellement je prie toujours en premier notre Seigneur, avec lequel je me sens lié pour ainsi dire par une vielle connaissance. Mais j’invoque aussi les saints. Je suis lié d’amitié avec Augustin, avec Bonaventure, avec Thomas d’Aquin. On dit aussi à de tels saints : Aidez-moi ! Et la Mère de Dieu est toujours de toute façon un grand point de référence. En ce sens, je pénètre dans la communauté des saints. Avec eux, renforcé par eux, je parle ensuite avec le Bon Dieu, en mendiant d’abord, mais aussi en remerciant – ou tout simplement rempli de joie. » Son voyage en France « Avant ma visite, on m’avait prévenu que je partais pour un pays largement athée et que j’allais avoir droit à un accueil plutôt glacial ? Ça a été tout le contraire. (…) Il a été très important, pour moi, de voir que dans cette France prétendue laïque subsiste une immense force de foi. » La vie, comme une randonnée en montagne « Il faut redonner une actualité à l’idée que l’humanité est quelque chose de grand, un grand défi. La banalité qui consiste à suivre le mouvement ne lui ressemble pas. (…) Il faut rendre de nouveau sensible l’idée que nous devons adresser des exigences supérieures à l’humanité, mieux, que c’est justement par cela que s’ouvre à nous le grand bonheur. Que cette humanité est en quelque sorte une randonnée en montagne. Parfois, les pentes sont raides. Mais ce sont elles, et elles seules, qui nous permettront d’arriver en altitude et de contempler la beauté de l’Être. Je tiens beaucoup à souligner ce point. » La priorité aujourd’hui « Je crois que notre grande tâche est maintenant, une fois quelques questions fondamentales éclaircies, de remettre avant tout en lumière la priorité de Dieu. Aujourd’hui, l’important est que l’on voie de nouveau que Dieu existe, qu’il nous concerne et qu’il nous répond. Et qu’inversement s’il manque, aussi intelligent que soit tout le reste, l’homme perd alors sa dignité et son humanité particulière, et qu’ainsi l’essentiel s’effondre. C’est pourquoi, je crois, poser la priorité de la question de Dieu doit être aujourd’hui le point sur lequel nous devons faire peser tout notre effort. »