Un court cours sur les homonymes
Attention ! À l’intention de l’attention de nos lecteurs. Les homonymes vous infectent l’air dans l’aire de notre langue. Ils errent, faisant de vous des hères, dans l’ère du temps. Notre langue vous en asperge. Mais que l’on ne s’y trompe ! Lors des fêtes pascales, que le célébrant ne vous lance pas d’asperges. Qu’un court cours pour aller à la courre de nos homonymes ne vous laisse pas à court.
Ne vous découragez pas dès la première fois, ne faites pas une croix sur ce qui n’est ni bref, ni un bref. La foi nous conduit à la croix. Les croix conduisent aux crises de foie, notamment celles des professeurs, et celles des parents. Il croît, celui qui croit sans les croix qui parent son carnet de correspondance à l’adresse de ses parents, croix de maladresses. Il faut être sot pour cela. Sot aussi est celui qui, à Foix, et non à froid, se prépare au grand saut d’un break. Un break se prépare. Soit en usine chez un concessionnaire, soit sur un court de tennis. À ce stade, siègent dans le stade baron et comte. Ils comptent les points et non les poings. Le score si élevé, ils croient au conte ! À dire vrai, nos compères s’enquièrent du serf Pierre. C’est un serf aspirant qui aspire à de grandes voies, mais seulement à basse voix. Vois la maison sans poussière ! Seulement, quand à Caen le serf vire, la maison s’empoussière. Mais on dit que la serre aussi, celle du basilic.
Quand bien même le parquet est ciré et poli, les avocats polis font bonne chère. Le curé n’en a cure : pour lui, la chaire n’est pas une cure, encore moins une sinécure. Il veut les amener du spiritueux au spirituel, du porc au port, du canapé au conopée. Pas simple de saisir qu’il faut à l’aube couler la chape d’une basilique aux côtés de navettes passantes, lorsque la bénir requiert chape sur aube, navette chargée, passants présents.
Un œil de bœuf est dans les plans… c’est vache. Or, voici le plus dur : que pères et mères, les maires et les pairs, tirent un trait d’union malgré les traits tirés et les traits arbalétriers tirés. Pas commode, telle la commode à accommoder en sacristie. Le Père monte donc en chaire, pour déblatérer. Il ôte de ses hôtes les mauvaises blattes, celles à pattes facilement en selle, non celles en serre. Il clame à l’assemblée qu’il ne faut rien faire à moitié : quand on bricole, on ne fait pas ça pour bricoler, de même, lorsqu’on rigole, on ne fait pas ça pour rigoler ! À la fin, dans la faim, tout s’arrange sans sang et sans besoin qu’il n’harangue. Attention : s’arranger ne veut pas vouloir dire assembler cent harengs, dont les frais refroidissent et estomaquent. Surtout ceux du maintien au frais dans le fret. Sinon, l’estomac en ferait les frais.
Nous commençons à finir de faire le tour du tour et de la tour. Enfin, afin de rester, ajoutons quelques explications. Sont homonymes les mots qui ont le même son mais pas la même orthographe. Sont paronymes les mots qui se ressemblent et pour lesquels confusions sont faites. Sont courageux ceux parvenus jusqu’ici. Blague à part, Notre-Seigneur les connaît ! Jésus ‘envoie’ (shâlah) les apôtres prêcher en ‘ayant le pouvoir de’ (shâlat) ‘chasser’ (shâlak) les démons.