Benoît XVI nous parle
Préparer l’Annonciation
Le 25 mars, nous fêterons l’Annonciation : préparons-nous à ce grand mystère avec les mots de Benoît XVI, prononcés en la basilique de l'Annonciation, à Nazareth, à l’occasion de son pèlerinage en Terre Sainte en 2008. « Il est très émouvant pour moi de me trouver avec vous, aujourd'hui, en ce lieu où le Verbe de Dieu s'est fait chair et où il est venu habiter parmi nous. (…) Ce qui est arrivé ici à Nazareth, loin des yeux du monde, est un acte singulier de Dieu, une intervention puissante dans le cours de l'histoire, par laquelle un enfant a été conçu pour apporter le salut au monde entier. Ici, le Fils éternel et bien-aimé est devenu homme et pour nous, ses frères et ses sœurs, il est devenu possible d'avoir part à sa filiation divine. Ce mouvement d'amour qui s'abaisse et s'anéantit a rendu possible le mouvement d'exaltation par lequel nous sommes élevés au point de partager la vie de Dieu lui-même. Le récit de l'Annonciation nous montre l'extrême délicatesse de Dieu. Il ne s'impose pas, il ne fait simplement que prédéterminer le rôle que Marie va jouer dans son plan de salut, il sollicite d'abord son consentement. (…) Marie représente toute l'humanité. Elle parle en notre nom à tous lorsqu'elle répond à l'invitation de l'ange. (…) L'attention de tous les chœurs d'anges était rivée sur ce lieu, où un dialogue s'établit à partir duquel s'écrivit un chapitre nouveau et définitif de l'histoire du monde. Et Marie dit : « Qu'il m'advienne selon ta parole ! » Et le Verbe de Dieu se fit chair. »
Benoît XVI préface un catéchisme pour les jeunes
Benoît XVI préface Youcat, le nouveau catéchisme pour les jeunes, qui sera distribué à l’occasion des J.M.J. À lire absolument! Chers jeunes amis ! Aujourd'hui, je vous recommande la lecture d'un livre extraordinaire. (…) J'espère que de nombreux jeunes se laisseront séduire par ce livre. Certaines personnes me disent que le catéchisme n'intéresse pas la jeunesse d'aujourd'hui ; mais moi, je ne crois pas à cette affirmation, et je suis sûr d'avoir raison. Elle n'est pas aussi superficielle qu'elle est accusée d'être, les jeunes veulent savoir en quoi consiste réellement la vie. Un roman policier est captivant, parce qu'il nous implique dans le sort d'autres personnes, mais cela pourrait être le nôtre ; ce livre est captivant parce qu'il nous parle de notre propre destin et regarde donc de près chacun de nous. C'est pourquoi je vous invite : suivez le catéchisme ! Tel est mon souhait de tout mon cœur. Ce manuel de catéchisme ne vous flatte pas ; il ne vous offre pas de solutions faciles ; il exige de vous une nouvelle vie ; il vous présente le message de l'Evangile comme « la perle précieuse » (Mt 13, 45) pour laquelle il faut tout donner. Pour cela, je vous le demande : étudiez le catéchisme avec passion et persévérance ! Sacrifiez votre temps pour cela ! Étudiez dans le silence de votre chambre, lisez-le à deux, si vous êtes amis, formez des groupes et des réseaux d'étude, échangez avec d'autres vos idées sur Internet. Restez par tous les moyens dans un dialogue sur votre foi ! Vous devez connaître ce que vous croyez ; vous devez connaître votre foi avec la même précision avec laquelle un spécialiste en informatique connaît le système d'exploitation d'un ordinateur ; vous devez la connaître comme un musicien connaît son morceau ; oui, vous devez être bien plus profondément enracinés dans la foi que la génération de vos parents, pour pouvoir résister avec force et détermination aux défis et aux tentations de ce temps. Vous avez besoin de l'aide de Dieu, si votre foi ne veut pas se tarir comme une goutte de rosée au soleil, si vous ne voulez pas succomber à la tentation de la société de consommation, si vous ne voulez pas que votre amour se noie dans la pornographie, si vous ne voulez pas trahir les faibles et les victimes d'abus et de violence. (…) Vous êtes vous-mêmes le corps du Christ, l'Église ! Portez le feu intact de votre amour dans cette Église à chaque fois que les hommes en ont obscurci le visage.
Benoît XVI ordonne 5 évêques
Le samedi 5 février 2011, le Pape Benoît XVI a conféré l'ordination épiscopale à cinq prêtres. L’occasion de rappeler que l’heure est à la mission ! « "La moisson est abondante mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson" (Lc 10, 2). C'est l'heure de la mission : le Seigneur vous envoie, chers amis, pour sa moisson. Vous devez coopérer à cette charge dont parle le prophète Isaïe dans la première lecture : "Yahvé m'a envoyé porter la nouvelle aux pauvres, panser les cœurs meurtris" (Is 61, 1). Tel est le travail pour la moisson dans le champ de Dieu, dans le champ de l'histoire humaine : apporter aux hommes la lumière de la vérité, les libérer de la pauvreté de vérité, qui est la véritable tristesse et la véritable pauvreté de l'homme. Leur apporter la joyeuse annonce qui n'est pas seulement parole, mais événement : Dieu, Lui-même, est venu parmi nous. Il nous prend par la main, il nous entraîne vers le haut, vers Lui-même, et le cœur brisé est ainsi guéri.
Saint Jacques, lequel ?
Connaître les apôtres aide à comprendre ce que signifie suivre Jésus. La liste des 12 mentionne 2 personnes avec ce nom : Jacques fils de Zébédée et Jacques fils d'Alphée, distingués par les noms de Jacques le Majeur et Jacques le Mineur.
Aujourd'hui nous dédions notre attention à St Jacques le Majeur.
Il appartient avec Pierre et Jean, au groupe des disciples privilégiés admis par Jésus aux moments importants de sa vie. Il a participé à la Transfiguration de Jésus, où il expérimente la gloire du Seigneur. Puis à l’agonie, où il voit le Fils de Dieu humilié en se faisant obéissant jusqu'à la mort. Cela constitua pour lui un mûrissement dans la foi, il entrevit que le Messie, attendu comme un triomphateur, n'était pas seulement entouré d'honneur, mais aussi de souffrances. La gloire du Christ se réalise vraiment dans la Croix, dans la participation à nos souffrances. En suivant Jésus nous savons, même dans les difficultés, que nous allons sur le bon chemin. Il alla en Espagne pour évangéliser. Son corps s’y trouve aujourd’hui, à St Jacques de Compostelle, lieu visité par de nombreux pèlerins. Vers l’an 40 le roi Hérode Agrippa commença à persécuter l'Église, et « fit tuer par l'épée Jacques frère de Jean » (Ac 12). Lui qui avait demandé, par sa mère, de s'asseoir auprès du Maître dans son Royaume, fut le premier à mourir pour lui. De lui nous apprenons à répondre à l'appel du Seigneur même lorsqu'il nous demande de laisser nos sécurités humaines, l'enthousiasme pour le suivre au-delà de nos présomptions illusoires et témoigner de lui avec courage.