IA comme… In Altum ? … ou Intelligence Artificielle !
Rapport de l’AADN* Gips pour la rubrique Divers : discussion animée entre Henri et son parrain autour de l’IA.
– Quand, pour la dernière fois, as-tu laissé ton ordinateur « réfléchir » ?
– Réfléchir, un ordinateur, laisse-moi rire !
– N’as-tu pas entendu parler de Deep Blue, le premier ordinateur à battre un champion du monde d'échecs ?
– De là à dire qu’une machine est douée d’intelligence, il y a un pas.
– Certes. Mais ne crois-tu pas qu’il a déjà été franchi ?
– En science-fiction !
– C’est vrai. Le thème d’une machine capable d’éprouver une conscience et des sentiments, ou de faire comme si, constitue un grand classique de la science-fiction.
– Pinocchio ?
– Excellent exemple. Une marionnette capable d’éprouver de l’amour pour son « créateur », qui cherche à devenir un vrai petit garçon, voilà une trame, publiée en 1881, qui a ensuite inspiré bien des films et des romans.
– Et des jeux vidéo.
– Dans ce domaine, l’IA ne donne pas forcément un jeu plus jouable, l’objectif est de donner l’illusion d’un comportement intelligent.
– C’est ça, ton IA, ce n’est qu’une illusion.
– Une illusion qui est un domaine de recherche de pointe depuis 1956.
– De recherche scientifique ?
– Oui. On émet même l’hypothèse que des ordinateurs puissent « penser ». Le test de Turing a été inventé pour éprouver l’intelligence de ces machines.
– Et les résultats sont concluants ?
– Malgré le concours organisé chaque année, personne n’a encore réussi le test.
– Mais alors, l’IA, à quoi ça sert ?
– A plein de choses ! Le monde actuel ne fonctionne plus sans une foule de machines « intelligentes » : pense aux feux tricolores, à l’ordinateur de bord de la voiture d’oncle Crésus équipée du GPS, à l’iPad et l’iPhone d’iGor
– Tu veux dire d’Igor. Enfin on nage toujours dans l’illusion.
– Tu as raison. Car si quelque chercheur pense encore parvenir à fabriquer une machine vraiment intelligente, l’IA ne saura jamais que de loin imiter la perfection de l’intelligence créée par Dieu.
– Et comment donc ?
– En fait, on a beau se torturer les méninges, c’est toujours la copie la plus précise des mécanismes de la nature qui donne les meilleurs résultats.
– Par exemple, l’œil** ?
– Pour les appareils d’optique. Pour optimiser des calculs, on a inventé les réseaux de neurones artificiels et les algorithmes dits « génétiques » qui permettent à des programmes d’apprendre par eux-mêmes certaines tâches trop difficiles à programmer directement. Sony les a utilisés pour apprendre à marcher à son chien-robot Aibo.
– Un robot qui apprend à marcher ? Tout seul ?
– Oui. Aibo a « appris » à marcher dans un dispositif expérimental où son système de commande a été soumis à une évolution artificielle. Différents modes de commandes ont été testés, les plus performants ont été croisés et le résultat a été très positif. De génération en génération, le robot s'est redressé, a commencé à marcher en chutant souvent et a fini par marcher d'un pas assuré. Seule limite : le temps de calcul, astronomique ! Alors qu’il n’aura fallu que quelques minutes à cette jolie petite araignée CLAC !
* : Cf. InAltum N°1, rubrique Nature.
** : Cf. InAltum N°3, rubrique Nature.