Le troisième jour, il est ressuscité des morts.
La Résurrection du Christ est la vérité la plus haute de notre foi (cf. C.E.C. n º 638), un événement historique si important qu’on en fait mémoire liturgiquement chaque dimanche, comme une nouvelle fête de Pâque. Mais que s’est-il donc passé de si important ?
L’apôtre saint Paul, au cœur de sa prédication, nous dit : « Je vous ai transmis en premier lieu ce que j'avais moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures, qu'il a été mis au tombeau, qu'il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures… » (1 Co 15, 3-4). La résurrection, un fait historique et transcendant La Résurrection est à la fois un fait historique particulièrement attesté et un événement qui dépasse l’histoire, un fait surnaturel. Les évangiles et les épîtres nous rapportent les signes de la Résurrection : le tombeau trouvé vide (nul n’a d’ailleurs jamais retrouvé le corps de Jésus), le témoignage des saintes femmes disant avoir vu Jésus, les apparitions à Pierre et aux apôtres, aux disciples d’Emmaüs et à plus de 500 frères à la fois ! Mais la Résurrection reste aussi un mystère. Personne n’a vu de ses yeux l’événement même de la Résurrection. Aucun évangéliste ne l’a décrit et nul n’a pu dire comment elle s’est accomplie physiquement. En ce sens, la Résurrection dépasse l’histoire et, pour nous, elle nécessite la foi. Nous devons mettre notre confiance dans le témoignage des apôtres que nous transmet fidèlement l’Église. Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est votre foi. Mais ne serait-il pas possible d’être un bon chrétien sans croire en la Résurrection ? Saint Paul, qui a vu de ses yeux Jésus Ressuscité sur le chemin de Damas, nous donne une réponse énergique : « Si le Christ n'est pas ressuscité, vaine est votre foi […] Si c'est pour cette vie seulement que nous avons mis notre espoir dans le Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes ! Mais non ; le Christ est ressuscité d'entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis. » (1 Co 15, 19-21) En réalité, par sa Résurrection, Jésus donne force et autorité à son enseignement : car tout s’est accompli selon ce qu’il avait lui-même annoncé (cf. Mt 16, 21 ; Mt 17, 23 ; Lc 9, 22…). Les pharisiens eux-mêmes dirent à Pilate, après la mort de Jésus : « Seigneur, nous nous sommes souvenus que cet imposteur a dit, de son vivant : Après trois jours je ressusciterai ! Commande donc que le sépulcre soit tenu en sûreté jusqu'au troisième jour, pour éviter que ses disciples ne viennent le dérober et ne disent au peuple : Il est ressuscité des morts ! Cette dernière imposture serait pire que la première. » (Mt 27, 63-64) Jésus a été capable d’accomplir jusqu’au bout sa Parole. Lui seul mérite notre foi : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ! » ( Jn 6, 68). Voila pourquoi nous chantons durant le temps Pascal : « Regina caeli laetare, Alleluia, Quia quem meruisti portare, Alleluia, Resurrexit sicut dixit, Alleluia, Ora pro nobis Deum, Alleluia. »