Et oui, notre parachutiste hors pair, Jips l’a enfin repéré dans les bois ! C’est notre ami l’écureuil roux, Sciurus vulgaris pour les scientifiques. Escaladant les sapins, les épicéas, les noyers, Panache l’écureuil s’amuse et nous donne le vertige. Il est si léger, 230 à 480 g, qu’il peut sauter d’une fine branche à une autre sans faire de bruit, ni la casser ! Son beau pelage brun en hiver lui permet de se protéger de ses prédateurs (buse, pie, martre) dans les feuilles mortes, les arbres ; en effet, il passe inaperçu tant son pelage se confond avec l’écorce. En été, il s’éclaircit et devient roux. Sa queue « multifonctionnelle » peut lui servir de parachute, de gouvernail, de couverture et même de dossier pour s’appuyer ! Elle lui sert également comme signal optique en période d’accouplement ou pour exprimer certaines émotions. Il n’hiberne pas comme certains mammifères (ours, chauve-souris, loir), mais son activité est ralentie. Il ne sort, la plupart du temps, que pour se nourrir. Il cherche, parfois, en vain les noix, châtaignes, noisettes qu’il a soigneusement enfouies à la fin de l’été et en automne, mais voilà qu’il a oublié leurs cachettes… C’est pourquoi il est un excellent forestier assurant la survie de la forêt car ces provisions oubliées vont germer ! « Heureux oublis qui nous ont valu une telle forêt ! » Vous vous demandez pourquoi votre récolte de noix fut moins bonne cette année ? Ne cherchez pas plus loin le coupable : Il a souvent plusieurs nids, appelés « hottes », dont un pour la reproduction, en forme de boules tissées de branchages, de feuilles, de mousse ; il peut aussi loger dans un nid de pie désaffecté. Les copulations (accouplements en vue de la reproduction) ont lieu de décembre à juillet, mais surtout de janvier à mars. La gestation dure de 36 à 46 jours. On compte 1 à 2 portées annuelles de 3 petits (de mars à mai). Au moindre danger, la femelle transporte ses petits dans une autre cachette, à l’abri des regards perçants des prédateurs. Regardez bien ses oreilles, elles se terminent par des petits pinceaux, qui peuvent lui servir de détecteurs. La longévité de l’espèce est au maximum de 6 à 7 ans. Les causes de mortalité sont la famine, le trafic routier et les prédateurs. Une des raisons de sa mortalité est due à l'introduction de l'écureuil gris, envahisseur venu d'Amérique du Nord, qui lui fait concurrence pour les ressources alimentaires, et est porteur d'un virus mortel pour l'espèce rousse. Dans une population, la mortalité est estimée à 70 % avant l’âge d’un an. La survie est meilleure par la suite (74% de survie annuelle chez les adultes). Si vous voulez favoriser la protection et l’expansion de l’écureuil roux, il faut chercher à limiter l’expansion de l’écureuil gris, protéger les milieux boisés, riches en biodiversités, afin qu’il trouve un habitat et un garde-manger qui lui conviennent. Regardez enfin ci-dessous le coin bien doux que Panache a trouvé pour venir se blottir… sans gêne !