In Altum

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Sainte Joséphine Bakhita (1869-1947) -2-

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 22)

 Pour lire la 1ère partie, cliquez ici

« Une histoire vraie qui nous paraît incroyable (…) Bakhita l’Africaine est une véritable héroïne de bandes dessinées » s’exclamait le cardinal Poupard en présentant, lors d’une conférence, Sainte Joséphine Bakhita …

L’année 1890 marque le début d’une nouvelle vie pour Bakhita : Baptisée le 8 janvier sous le nom de Joséphine, son âme peut enfin s’épanouir et se développer en profondeur ; Majeure, elle jouit également de la liberté garantie par la loi italienne et peut ainsi s’imposer à ses maîtres qui, regagnant l’Afrique, tiennent beaucoup à l’emmener avec eux : « Je ne partirai pas d’ici. Je ne veux pas perdre le Bon Dieu ». Elle comprend en effet clairement qu’il ne lui sera pas possible, dans son pays d’origine, d’accomplir pleinement la volonté de Dieu sur elle… et trouve dans la contemplation de Jésus en croix le courage de dire « non » à ceux qu’elle aime et à qui elle a toujours obéi avec une soumission parfaite. Restée à Schio, elle continue à approfondir sa Foi auprès des religieuses canossiennes de cette ville. Elle est émerveillée en découvrant l’action de Dieu dans sa vie et, repensant aux terribles traitements subis pendant ses années d’esclavage, elle dit : « Si je ne suis pas morte, c’est un miracle du Seigneur qui me destinait à des choses meilleures. » A qui lui demande comment elle a connu Dieu, elle répond avec un sourire : « Je ne sais pas, c’est Lui qui a tout fait ». Peu à peu, elle comprend que Dieu la veut tout à Lui. Radieuse, elle remet alors sa liberté retrouvée entre les mains de Celui qu’elle nomme affectueusement « mon Patron » et entre chez les sœurs canossiennes, toute heureuse de prononcer, en 1896, ses premiers vœux. Quelle différence entre l’obéissance qu’elle vit maintenant par amour de Dieu et dans une grande confiance envers ses supérieurs et celle qu’elle pratiquait par contrainte et avec crainte quand elle était esclave ! Elle découvre ce qu’est la vraie liberté des enfants de Dieu et vivra ses cinquante années de vie religieuse dans la joie et la fidélité. Tour à tour cuisinière, lingère, brodeuse, sacristine, portière, elle gagne le cœur de tous par son sourire et sa délicate simplicité…           « Si vous saviez quelle grâce c’est  que de connaître le Bon Dieu... »  Habituellement réservée, elle partage cependant les sentiments qui habitent son cœur à ses sœurs : « Aimez le Seigneur ; Priez pour ceux qui ne Le connaissent pas ; Si vous saviez quelle grâce c’est que de connaître le Bon Dieu, une grâce infinie. ». Dans la chaude et familiale atmosphère du couvent de Schio, elle relate parfois ses souvenirs. Une sœur témoignera par la suite : « Quand elle nous racontait les faits les plus tragiques, elle gardait l’expression sereine et calme qui la distinguait. Elle ne se connaissait pas d’ennemi.» La vieillesse s’accompagne pour elle d’une longue et douloureuse maladie. Souriante, elle minimise ses souffrances et les offre généreusement : « Je souffre bien un peu mais j’ai tant de péchés à expier, et puis il y a les Africains à sauver et les pécheurs à aider ». Pendant son agonie, elle revit l’épreuve terrible de son esclavage : « Desserrez mes chaînes…elles sont lourdes ! ». Elle meurt le 8 février 1947, après avoir murmuré dans un sourire : « La Madone, la Madone ». Elle a 80 ans. La nouvelle de sa mort se répand rapidement à Schio et une foule accourt pour voir une dernière fois la  « sainte brunette ». Elle est béatifiée 45 ans plus tard et canonisée en 2000.

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