Le Baptême de Jésus
Pour vivre la consécration au Cœur de Jésus, connaissons Jésus de Nazareth...
Cet événement marque le début de la vie publique de Jésus. Il a lieu « en ce temps-là », nous dit St Matthieu, mais St Luc précise un peu plus en le situant dans l’histoire universelle incarnée par l’empire romain : « l’an 15 du règne de l’empereur Tibère… » Il ne s’agit pas d’un mythe, mais d’une réalité historique précisément datable ! Le baptême de Jésus met en scène Jean-Baptiste. Qui est-il ? Les quatre évangiles nous le présentent par une citation d’Isaïe : « une voix proclame : "Préparez à travers le désert le chemin du Seigneur." » (Is 40,3) Il s’agit d’une intervention salvifique de Dieu, qui vient nous sauver ! Jean est donc un prophète, et il annonce qu’un « plus grand que lui » est tout proche, c’est pourquoi « toute la Judée, tout Jérusalem venait à lui. » (Mc 1,5) Le baptême proposé par Jean est un baptême de conversion : il s’agit de surmonter son existence antérieure peccamineuse, de prendre un nouveau départ pour mener une autre vie. Dans le baptême proposé par Jean est déjà présent en germe tout ce qui sera développé par le baptême chrétien : la mort à une vie de péché et la résurrection à une vie nouvelle, symbolisée par la descente dans le fleuve et la remontée sur la rive. Pourquoi Jésus vient-il se faire baptiser? Et voici que Jésus vient à Jean pour recevoir son baptême. Il est pourtant certain que Jésus n’a besoin ni de reconnaître ses péchés, ni de changer de vie ! Alors pourquoi vient-il ? Il s’agit pour lui « d’accomplir parfaitement ce qui est juste » (Mt 3,15), c’est-à-dire d’obéir parfaitement à la volonté de son Père. Avec l’éclairage de la Passion et de la Résurrection, les chrétiens ont compris que Jésus, qui priait à ce moment-là (cf. Lc 3,21), inaugurait sa vie publique en prenant sur lui les péchés de toute l’humanité. C’est donc grâce à ce baptême de Jésus que le baptême chrétien est devenu une participation à la mort et à la Résurrection du Christ. Lorsque Jésus remonta du Jourdain, « le ciel se déchira, et l’Esprit descendit sur lui sous la forme d’une colombe. Et une voix se fit entendre :"Tu es mon Fils bien-aimé." » (Mc 1,10-11). Le ciel déchiré symbolise le fait que Jésus, par son obéissance parfaite à la volonté de Dieu, ouvre le ciel, lieu ou la volonté de Dieu est totalement accomplie. Ensuite, la voix du Père proclame à la fois la mission et l’être de Jésus : il est le Fils bien-aimé, dans lequel Dieu a mis tout son amour. Enfin, nous voyons ici le début de la révélation du mystère trinitaire : le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont présents, même si c’est toute la vie de Jésus qui aidera à mieux comprendre ce mystère. Il y a donc encore un lien avec la mort et la résurrection de Jésus, après laquelle il demandera : « De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » (Mt 28,19). Nous voyons donc que Jésus est devant nous comme le « Fils bien-aimé », c’est-à-dire à la fois notre Dieu et notre frère, qui s’est fait proche de nous !