L’Eglise au Pérou reste encore assez jeune, puisqu’elle est née en même temps que la découverte du pays par les « conquistadores » espagnols au XVIe siècle. Les catholiques représentent aujourd’hui 90% des 28 millions d’habitants. Cependant, l’Eglise reste encore bien dépendante de l’étranger puisque sur 50 évêques, 31 sont d’origine étrangère. Si le Pérou est la terre où l’or ruisselle en abondance, ainsi que beaucoup d’autres matières premières, elle demeure une terre dure et dangereuse. Bien que la pauvreté ait diminué par deux en 10 ans grâce au développement des mines qui a enrichi le pays, l’Eglise doit combattre une autre pauvreté apportée par ces dernières : une mentalité très matérialiste, souvent très éloignée de la foi. Les mines sont également source de conflit entre les entreprises et les habitants, en particulier indigènes, qui voient leur terre de plus en plus en plus exploitée et polluée par ces dernières. Une des lignes pastorales des prêtres est de garder les jeunes près d’eux le plus longtemps possible car beaucoup sombrent dans l’alcool ou le trafic, qui font de grands ravages. Malgré cela, la foi au Pérou est très vive, populaire, rassemblant par exemple, plus d’un million de personnes chaque année pour la procession du « Seigneur des miracles » en octobre. Que les hauteurs de paysage nous aident à élever nos cœurs vers la grandeur de Dieu !