In Altum

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Le Maréchal Foch (2/2)

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 31)

Pour lire la 1ère partie, cliquez ici

On connaît l’officier, le Maréchal, l’avenue…Mais connaît-on le grand chrétien que fut Foch ?

Le 26 mars 1918, les principaux chefs se réunissent à Doullens. Le général Foch et le Maréchal Haig (Anglais), ne sont pas d’accord sur la marche à suivre ; l’atmosphère est très tendue. Clémenceau, Pétain, sont là aussi. Alors le Maréchal Haig finit par prononcer ces mots : « Si le général Foch consentait à me donner ses avis, je les suivrais volontiers. » Le 8 mai, Foch reçoit alors le titre de général en chef des armées alliées.         « J’ai toujours prié pendant la guerre.... »  De son quartier général, il continue à se rendre chaque dimanche, à pied à la messe au petit village voisin. Presque chaque jour, il se sera rendu un moment dans l’église la plus proche, même en ruine, pour s’y recueillir, si bien qu’il pourra dire : « J’ai toujours prié pendant la guerre. » Un jour, plusieurs soldats attendent devant le confessionnal. L’un d’eux reconnaît, au moment d’y entrer, le général, qui attend lui aussi son tour, et lui offre sa place : « Non, non, mon ami. Allez-y. Ici, c’est l’égalité ! » Il met alors en œuvre son plan. À partir de juillet, les Allemands reculent ; le 6 août, Foch est nommé Maréchal de France. Les événements se précipitent. Foch lance la dernière offensive. Un de ces matins, Clémenceau, Président du Conseil, se rend au Quartier Général pour voir le Maréchal. Ce dernier est… à la messe. « Doit-on aller le chercher ? Non, non, laissez-le, ça lui a trop bien réussi jusqu’à présent ! » Le 5 novembre, l’armée allemande entame un mouvement de retraite générale. Le 8, les plénipotentiaires allemands demandent l’armistice. Foch s’apprête à les recevoir dans le célèbre wagon de train de Rethondes (gravure) : « Je serai ferme et froid, mais sans rancune ni brutalité. » On conseille à Foch de continuer un peu les opérations : qu’il combatte encore quelques jours, et il peut annexer une partie même de l’Allemagne, et augmenter du même coup son propre prestige… Foch refuse net : une fois reprises l’Alsace et la Lorraine, il ne se sent pas le droit de continuer ni de mettre en péril des vies pour une cause qui ne serait plus juste : « Nous n’avions pas le droit de continuer à répandre le sang. » L’armistice est donc signé le 11 novembre. Après la guerre, il reste très humble face aux nombreux compliments et distinctions qu’il reçoit. Il répond un jour : « Nous sommes les instruments aveugles de la Providence. » En mai 1919, il se rend à Aix la Chapelle en tournée d’inspection. Sa première visite est pour la cathédrale. En y entrant, il demande où se trouve le Saint Sacrement, et se rend dans la chapelle où il reste agenouillé cinq bonnes minutes. En 1921 a lieu son voyage aux États-Unis : on lui soumet le programme ; il le rature au crayon : « Ici, une heure et demie pour la messe. » Il est un époux, un père et un grand-père très présent. Il meurt le 20 mars 1929, après avoir reçu les derniers sacrements. Le matin, il avait dit au prêtre : « Ma consolation ? Le ciel ! » Terminons par cette consigne militaire, qui peut avoir des résonances pour la vie spirituelle : « Maintenir ses positions n’est pas synonyme d’être victorieux ; on se prépare implicitement à la défaite si l’on en reste là, si l’on ne passe pas à l’action offensive ! »

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