Pierre déclara : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant! »
Pour vivre la consécration au Cœur de Jésus, connaissons Jésus de Nazareth...
C’est en chemin vers Jérusalem, lieu de l’accomplissement de la destinée de Jésus, de sa mort et sa résurrection que se déroule ce récit évangélique. À Césarée, Jésus demande : « Au dire des gens, qui suis-je ? ». La foule l’apparente à Jean-Baptiste, à Elie ou à l’un des prophètes : les gens ne comprennent pas la nouveauté apportée par Jésus, leur regard ne peut être qu’extérieur car ils n’ont pas fait une rencontre intime avec le Seigneur. Il demande alors à ces apôtres : « Pour vous, qui suis-je ? » Pierre répond au nom des douze par une confession de foi qui se distingue nettement de la foule : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Pierre est capable de faire cette magnifique profession de foi en raison de son intimité avec Jésus. Chez saint Luc la profession de foi de Pierre est précédée par la prière de Jésus à son Père. En rencontrant Jésus dans l’intimité de la prière, nous sommes insérés dans la prière du Fils parlant à son Père face à face. Notre connaissance sur Jésus n’est plus alors une simple connaissance scientifique. Jésus n’est pas seulement une grande figure admirable à imiter tels Socrate, Confucius ou Bouddha : il est le Fils de Dieu venant nous révéler qui est Dieu. Dans sa réponse à Pierre, Jésus lui confie la mission de pasteur de son Eglise. Il l’invite à l’humilité, vertu nécessaire à toute personne devant exercer l’autorité. Pierre peut enseigner avec autorité la foi de l’Eglise parce qu’il est inspiré par Dieu : « Heureux es-tu, Simon, fils de Jonas, car cette révélation t’est venue, non pas de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les Cieux. » Jésus peut alors fonder son Eglise sur le rocher, sur Pierre, le chef du collège apostolique : « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise. » Ce n’est pas l’Eglise de Pierre, une Eglise humaine, mais l’Eglise de Jésus, bâtie sur le roc de la foi de Pierre dont la mission est de confirmer à son tour ses frères dans la foi. Selon la promesse de Jésus, « les portes de l’enfer ne peuvent rien contre elle ». L’Église peut traverser les tempêtes, si elle est en communion avec son Pasteur universel. « Tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les Cieux. » Citons la Constitution Lumen Gentium n°22 du Concile Vatican II sur le rôle du successeur de Pierre : « Le Pontife romain a sur l'Eglise, en vertu de sa charge de Vicaire du Christ et de Pasteur de toute l'Eglise, un pouvoir plénier, suprême et universel qu'il peut toujours exercer librement. » Jésus annonce alors sa Passion et sa résurrection. Et Saint Pierre de le rabrouer ouvertement. Jésus est énergique avec lui : « Passe derrière-moi Satan ». Il éduque Pierre à ne pas avoir confiance en lui-même mais en Dieu. C’est une invitation pour celui qui veut être disciple du Christ, qui doit accepter de prendre sa croix. Pierre devra la porter jusqu’au martyre. Soyons fidèles à Benoît XVI, successeur de Pierre et sur qui repose la foi de l’Église.