In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

Connaissez-vous l'origine du concorde?

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 37)

Quel est le lien entre cet avion et le thème de la nature ?

 Eh bien figurez-vous cet engin a été fait sur le modèle d’un oiseau : le Fou de Bassan, autrement appelé le Morus bassanus, oiseau marin de la famille des Sulidés. Sa dénomination latine signifie « fou de l’île de Bass » (proche de l’Ecosse où se trouve une colonie particulièrement abondante). Ce bel oiseau au plumage d'un blanc éclatant a la tête et le cou jaune pâle. Ses yeux sont bleu clair cerclés de gris. Son bec est en forme de poignard, ses courtes pattes palmées sont verdâtres. Les adultes, qui mesurent entre 85 et 90 cm de longueur, ont une envergure de 165 à 180 cm ; et pèsent entre 2,8 et 3,2 kg. C’est le plus grand oiseau de mer d'Europe. Les mâles et les femelles se ressemblent. Les juvéniles (les jeunes) sont brun foncé la première année, jusqu'à acquérir leur plumage d'adulte au bout de cinq ans. Il peut vivre de 16 à 20 ans. C’est un oiseau grégaire (chez les Domini nous dirons « qui vit en communauté »), surtout en période  de nidification et de reproduction (avril à juillet) où il forme des colonies denses sur les falaises et les îles rocheuses. Les couples demeurent ensemble pendant plusieurs saisons. Leur parade nuptiale est une vraie partie de galanterie ! D'abord un simple tapis d'algues, de brindilles et de mousse, son nid devient avec les années un véritable amas de plumes, de déchets de poisson et d'excréments. Il n’est pas très féru de ménage... La femelle y pond un œuf, que les deux partenaires couvent à tour de rôle pendant environ 6 semaines. Vive l’entraide ! Il est très puissant et agile en vol, en revanche il est assez maladroit au décollage et à l’atterrissage, un peu comme l’Albatros. Il peut parcourir quotidiennement 450 km au minimum ! C’est un excellent plongeur se nourrissant de petits poissons et de céphalopodes (maquereaux, harengs, calmars...) Très spectaculaires à observer, le fou de Bassan plane haut dans les airs avant de plonger comme une flèche dans la mer à grande vitesse (de 60 km/h à 110 km/h) lorsqu'il aperçoit une proie : sa vue est si perçante qu’il repère un banc de poissons à 40 m de hauteur. Tenez-vous bien, son plongeon crée une onde de choc qui assomme alors les poissons. Le fou n'a plus qu'à les avaler, avant même de regagner la surface. Il remonte donc toujours le bec vide, ce qui lui a valu cette appellation de « fou », par les premiers pêcheurs qui l’observèrent. Lors du plongeon, des sacs aériens situés sous la peau permettant de protéger la tête et le poitrail, les yeux protégés par une membrane et les narines étant fermées étanchement, le fou peut ainsi descendre à une quinzaine de mètres de profondeur et rester immergé jusqu’à 20 secondes. Le Bon Dieu pense à tout ! Le Fou de Bassan vit en Atlantique Nord et en Mer du Nord ainsi qu’en Amérique du Nord (6 colonies). La plus grande colonie au monde avec plus de 60 000 couples (en 2008), se trouve sur l'île Bonaventure, au Québec. La plus grosse colonie française se situe en Bretagne dans l'archipel des Sept-Îles, sur l'île Rouzic où 20 000 couples se reproduisent tous les ans. À moins d'une catastrophe écologique, ce volatile n’est pas menacé. Alors, pas si fou, ce fou de la mer !

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