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Zita, impératrice servante (1892-1989) 1/2

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 39)

Un amour plus fort que la mort...

Un conte de fée qui tourne en cauchemar

Un conte de fée qui tourne en cauchemar : voilà comment les media pourraient titrer un article sur la vie de Zita de Bourbon Parme. Cette jeune et belle  princesse épouse à 19 ans son prince charmant et devient bientôt la plus grande Dame du plus prestigieux Empire. Puis sévit la première guerre  mondiale avec son lot d’ambitions et de trahisons, et la voilà veuve à 30 ans, enceinte de son 8ème enfant et exilée pour… 67 ans ! Pourtant, ce qui mériterait la une des journaux, c’est sa constante force d’âme pour servir sa famille et son pays… Oui, Zita fut vraiment une grande Dame. Sa  science de l’amour pur et désintéressé lui vint sans conteste de sa foi, transmise par une famille exceptionnelle.

« J’ai vécu dans ma famille une enfance  extraordinairement joyeuse, heureuse. »

Ses parents la mirent sous la protection de Ste Zita, la patronne des servantes : étonnant pour une fille du duc Robert  de Parme et de l’infante Maria-Antonia de Portugal. Elle aimait sa patronne et ne le prouvait pas seulement par des pèlerinages fréquents sur son tombeau : elle  cherchait à l’imiter. Ainsi le jour de sa fête, elle faisait le repas pour toute la famille. Pas une petite affaire quand on sait que la table familiale comptait chaque  jour entre 30 et 80 convives !

En effet, Zita est la 17ème enfant de 2 fratries de 12, la 5ème du 2d mariage de son père ! Et il y a plus étonnant encore : du 1er mariage sont nés 6 enfants handicapés mentaux, tous gardés au foyer et particulièrement choyés.

Détachement, sens du devoir, charité !

A la maison, trois mots d’ordre ont façonné l’âme de Zita et l’ont étonnamment préparée à vivre ses épreuves futures :

  • Le détachement : « Ce dont on jouit peut être perdu demain » ; c’est dans cet esprit admirable que la famille partage son année entre deux châteaux, l’un en Autriche, l’autre en Italie. Deux fois par an, il ne faut pas moins de 15 wagons pour emmener enfants, précepteurs, domestiques, bagages et chevaux !
  • Le sens du devoir : les enfants sont tenus à un rythme intensif d’études afin de se préparer à leurs responsabilités à venir au service de l’Europe. A la maison, on ne parle pas moins de 8 langues !
  • La charité : « Toujours penser aux autres » : pendant les vacances, les princesses cousent et reprisent leur linge et celui des pauvres ; chacun se voit confier un territoire à visiter ; et s’il en est un qui passe trop de temps à se désinfecter après une visite de malades contagieux, la maman ne manque pas de rappeler à l’ordre : « La charité est la meilleure protection contre la contagion ! »

« Tu dois te marier dans l’année avec une princesse de sang royal ou impérial. »

Un ordre de l’empereur François-Joseph ne se discute pas. Charles est son petit-neveu, héritier du trône en second. Jeune lieutenant intelligent, direct, modeste, bon, attentif aux autres, son cœur est déjà totalement épris pour Zita. Dieu a vraiment fait ces deux êtres l’un pour l‘autre. Le jour de leurs fiançailles, il lui murmure :

« Maintenant, nous devons nous entraider mutuellement pour aller au Ciel. »

et à la fin de sa vie :

« Je ne peux pas m’imaginer qu’il y ait sur la terre un autre couple qui s’aime autant que nous… Je t’aime infiniment ! Dans le cœur de Jésus, nous nous retrouverons. »

(A suivre...)

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