J.M.J. et Canonisations
Les J.M.J. comme si vous y aviez été!
Compte rendu de notre envoyé spécial à Rio pour les Journées Mondiales de la Jeunesse autour du Pape François, l’événement de l’été ! Un pays en proie au doute C’est dans un pays traversé par le doute, les difficultés économiques et sociales, et de grandes manifestations que le pape François s’est rendu pour ses premières JMJ. Presque un « retour au pays », pour ce pape qui s’est présenté, le soir de son élection, comme le pape « venu du bout du monde » ; et ce pape a su redonner l’espérance à ce peuple brésilien, il a su toucher le cœur de tous ces jeunes venus du monde entier pour le rencontrer et recevoir de lui la force d’être missionnaires. Le « pape-surprise » Malgré ce climat social tendu, à son arrivée à l'aéroport de Rio, le Pape François a changé son programme : plutôt qu'un déplacement à bord de sa « papamobile » blindée, il s'est promené dans une Jeep décapotable, en plein centre-ville, goûtant le contact de la foule. Avant d’aller à la rencontre des jeunes, venus du monde entier, le pape a d’abord tenu à aller à la rencontre des habitants de Rio, et tout particulièrement à la rencontre des plus pauvres : c'est dans un quartier pauvre de la ville, à Manguinhos, à une vingtaine de kilomètres du centre, que François a tenu à aller «toucher» le Christ, comme il aime le faire à travers les plus pauvres. Accueilli très chaleureusement, le Pape a béni l'autel de la petite chapelle de la favela où vivent deux mille personnes, puis s'est rendu sur un vague terrain de foot après un bain de foule très copieux où il a béni les enfants. Cette foule pauvre et jeune a manifesté une joie débordante. A la rencontre des jeunes Enfin, jeudi, c’était l’accueil des jeunes, sur la plage de Copacabana : 1,5 million de personnes ont bravé la pluie et le froid pour saluer le successeur de Pierre, hurlant sur son passage, tandis qu'il se tenait debout et souriant à bord de sa jeep blanche découverte. Au début de ses paroles de bienvenue, le pape avait demandé une minute de silence pour la jeune Française décédée le 17 juillet dans un accident d'autocar en Guyane, en se rendant aux JMJ. Un Ave Maria a retenti, récité avec ferveur dans les différentes langues... "Il paraît que les Cariocas -c’est ainsi qu’on appelle les habitants de Rio- n'aiment ni le froid ni la pluie", a-t-il lancé à l'assistance, une fois arrivé à l’immense podium éclairé par une grande croix bleue. "Et bien vous avez montré que votre foi est plus forte que le froid et la pluie"! Le sommet des JMJ : la veillée du samedi et la messe du dimanche Le mauvais temps a contraint les autorités à renoncer à organiser la veillée et la messe de clôture des JMJ, samedi et dimanche, sur un vaste terrain transformé en bourbier à Guaratiba, à une soixantaine de kilomètres de Rio. La clôture des JMJ aura finalement lieu sur la plage de Copacabana, pour le sommet de ces Journées Mondiales : la plage de Copacabana était bondée ! La foule débordait sur l'avenue transformée en gigantesque campement. Pour ne pas manquer la messe du lendemain, on dormait à même le sol. Sur cette plage réputée si dangereuse la nuit, et alors qu'il s'y trouvait plus de trois millions de personnes, un sentiment de fraternité gagnait : on se parlait, se sentant proches et unis. Des plus pauvres des favelas jusqu'aux hôtels de luxe dessinant une croix de lumière sur leurs façades… Evoquant le déplacement du lieu de la veillée, suite aux intempéries de ces derniers jours, du « champ de la foi » de Guaratiba à la plage de Copacabana, le pape a déclaré, avant d’être ovationné : « Le Seigneur ne voudrait-il pas nous dire que le vrai champ de la foi, le vrai campus fidei, ce n’est pas un lieu géographique, mais c’est nous ? » Le lendemain, enfin, la messe de clôture avec le pape, véritable sommet des JMJ ; comme la veille pour l’adoration, et malgré les chants brésiliee, après l’homélie du St-Père, et pendant le temps de communion, ont impressionné tous les participants.
Bientôt la canonisation de Jean-Paul II et de Jean XXIII
Vendredi 5 juillet, le Pape François a confirmé la décision de la Congrégation des saints. En effet, le mardi 2 juillet la Congrégation pour la cause des saints, qui rassemble des cardinaux et des évêques, a jugé que l'intercession de Jean-Paul II était à l'origine de la guérison le 1er mai 2011, six ans et un mois après la mort de Karol Wojtyla, d'une Costa-Ricienne atteinte d'une maladie incurable. Une femme atteinte d’un anévrisme au cerveau a été guérie alors que sa famille priait à la mémoire du souverain pontife. Depuis l'annonce de la canonisation de Jean-Paul II, les supputations vont bon train sur la date : en octobre, pour l'anniversaire du concile Vatican II ou l’anniversaire de l'élection du pape ? Pour le dimanche de la Miséricorde au printemps 2014 ? Sur le vol de retour des JMJ Rio-Rome (28-29 juillet), le pape François a répondu que la canonisation n'aurait pas lieu le 8 décembre, mais n’a pas pour autant fixé une date. Il a confirmé que Jean XXIII et Jean-Paul II seront canonisés ensemble.