In Altum

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Spe Salvi, sauvés en espérance.

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 49)

2014: rétrospective sur l'enseignement de Benoit XVI - Ses encycliques en questions réponses.

Comment Joséphine Bakhita, une petite esclave « rachetée par l’amour », peut-elle nous faire comprendre ce que signifie « être sauvé en espérance » (Rm 8, 34) ?  Cette petite soudanaise, enlevée à l’âge de 9 ans, vendue 5 fois comme esclave à différents « maîtres », a été battue chaque jour jusqu’au sang. Elle a fini par découvrir un nouveau « Maître » au-dessus de tout les maîtres : Jésus. Or ce Maître, qui a Lui aussi été battu, l’a aimée à la folie, et Il l’attend au Ciel. Déjà Joséphine ne se sent plus esclave, mais fille aimée de Dieu ! Et elle a une espérance : elle aspire à la vie éternelle avec ce Maître si bon. "La vie éternelle, c'est être emportée dans la folie de Dieu" On pourrait se demander si la vie éternelle est si attirante ? Il est vrai que d’un côté on ne voudrait pas mourir, mais la vie telle qu’elle est, est pleine de soucis, de souffrances, d’accidents, de maladies… Si cela doit durer toujours c’est insupportable, interminable !  Rassurons-nous, la vie éternelle est bien autre chose. Il est vrai que quand on souffre, le temps est long, long, très long … Mais quand tout va bien, que l’on est avec ses meilleurs amis, le temps passe si vite. Eh bien la vie éternelle ce sera être plongé dans l’amour fou de Dieu. Joséphine l’a si bien compris. Ce sera si bon que l’on ne verra pas le temps passer. Et même il n’y aura plus de temps car on sera dans l’éternité de Dieu. Cela nous dépasse, mais nous pouvons être sûr que ce sera très beau et pas du tout ennuyeux. Certains ont accusé l’espérance chrétienne d’être individualiste : « Du moment que je  suis sauvé en espérance, je peux traverser les souffrances des hommes "une rose à la  main" sans que cela ne me trouble ! »  Il est vrai que, s’il en était ainsi, ce serait inacceptable. Mais Jésus a suffisamment dit qu’il fallait aimer  son prochain, habiller les dévêtus, nourrir les affamés, visiter les malades et les prisonniers. Il en a  même fait une condition du salut (Mt 25) ! Donc pas de danger d’individualisme.  On peut alors se demander d’où vient cette fausse idée d’un salut purement individuel,  désintéressé du monde. Il y a plusieurs raisons, mais on peut en relever 2. La première, c’est qu’à l’époque moderne, on a pensé que la science pourrait résoudre tous les problèmes de l’homme sur la terre. Du coup on a voulu limiter la religion au spirituel et au salut de chacun. La deuxième, a été la confiance en la politique, en particulier au marxisme qui se prétendait scientifique et qui devait conduire à un monde idéal. Et cela a eu la même conséquence pour la religion. Par la suite on s’est aperçu que ni science ni politique ne suffisent : la science produit des armes terribles, la politique livrée à elle-même conduit à des dictatures. La religion peut donc retrouver toute sa place pour stimuler la charité et contribuer ainsi à édifier un monde meilleur. Il demeure cependant que le but essentiel de la religion est la vie éternelle.

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