In Altum

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Le pape de la docilité et le pape de la famille

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 51)

Extraits de l’homélie du pape François pour la messe de canonisation de Jean XXIII et de Jean-Paul II ce dimanche 27 avril

« Au centre de ce dimanche qui conclut l’Octave de Pâques, et que saint Jean Paul II a voulu dédier à la Divine Miséricorde, il y a les plaies glorieuses de Jésus ressuscité. Les plaies de Jésus sont un scandale pour la foi, mais elles sont aussi la vérification de la foi. C’est pourquoi dans le corps du Christ ressuscité les plaies ne disparaissent pas, elles demeurent, parce qu’elles sont le signe permanent de l’amour de Dieu pour nous, et elles sont indispensables pour croire en Dieu. Non pour croire que Dieu existe, mais pour croire que Dieu est amour, miséricorde, fidélité. Saint Pierre, reprenant Isaïe, écrit aux chrétiens : « Par ses plaies vous avez été guéris » (1P 2,24 ; Cf. Is 53,5).   Saint Jean XXIII et saint Jean-Paul II  ont eu le courage de regarder les plaies de Jésus, de toucher ses mains blessées et son côté transpercé. Ils n’ont pas eu honte de la chair du Christ, ils ne se sont pas scandalisés de lui, de sa croix ; ils n’ont pas eu honte de la chair du frère (Cf. Is 58,7), parce qu’en toute personne souffrante ils voyaient Jésus. En eux, Dieu était plus fort ; plus forte était la foi en Jésus Christ rédempteur de l’homme et Seigneur de l’histoire ; plus forte était en eux la miséricorde de Dieu manifestée par les cinq plaies ; plus forte était la proximité maternelle de Marie.   En ces deux hommes demeurait une « vivante espérance », avec une « joie indicible et glorieuse» (1P 1,3.8). L’espérance et la joie que le Christ ressuscité donne à ses disciples, et dont rien ni personne ne peut les priver. L’espérance et la joie pascales, passées à travers le creuset du dépouillement, du fait de se vider de tout, de la proximité avec les pécheurs jusqu’à l’extrême, jusqu’à l’écœurement pour l’amertume de ce calice. Ce sont l’espérance et la joie que les deux saints Papes ont reçues en don du Seigneur ressuscité, qui à leur tour les ont données au peuple de Dieu, recevant en retour une éternelle reconnaissance.   Dans la convocation du Concile, saint Jean XXIII a montré une délicate docilité à l’Esprit Saint, il s’est laissé conduire et a été pour l’Église un pasteur, un guide-guidé par l’Esprit. Cela a été le grand service qu’il a rendu à l’Église. C’est pourquoi j’aime penser à lui comme le Pape de la docilité à l’Esprit Saint.   Dans ce service du Peuple de Dieu, saint Jean Paul II a été le Pape de la famille. Lui-même a dit un jour qu’il aurait voulu qu’on se souvienne de lui comme du Pape de la famille. Cela me plaît de le souligner alors que nous vivons un chemin synodal sur la famille et avec les familles, un chemin que, du Ciel, certainement, il accompagne et soutient.   Que ces deux nouveaux saints Pasteurs du Peuple de Dieu nous apprennent à ne pas nous scandaliser des plaies du Christ, et à entrer dans le mystère de la miséricorde divine qui toujours espère, toujours pardonne, parce qu’elle aime toujours.

« Allez en Galilée »

La nouvelle se répand : Jésus est ressuscité… Et aussi cet ordre d’aller en Galilée ; par deux fois les femmes l’avaient entendu, d’abord de l’ange, puis de Jésus lui-même : « Qu’ils aillent en Galilée, là ils me verront ». La Galilée est le lieu du premier appel, où tout avait commencé ! Sur la rive du lac, Jésus était passé, tandis que les pécheurs étaient en train de réparer leurs filets. Il les avait appelés, et eux avaient tout laissé et l’avaient suivi (cf. Mt 4, 18-22). (…) Pour chacun de nous aussi, il y a une “Galilée” à l’origine de la marche avec Jésus. “Aller en Galilée” signifie quelque chose de beau, redécouvrir notre Baptême comme source vive, puiser une énergie nouvelle à la racine de notre foi et de notre expérience chrétienne. Dans la vie du chrétien, après le Baptême, il y a aussi une autre “Galilée”, une “Galilée” plus existentielle : l’expérience de la rencontre personnelle avec Jésus Christ, qui m’a appelé à le suivre et à participer à sa mission. En ce sens, retourner en Galilée signifie garder au cœur la mémoire vivante de cet appel, quand Jésus est passé sur ma route, m’a regardé avec miséricorde, m’a demandé de le suivre ; retourner en Galilée signifie retrouver la mémoire de ce moment où ses yeux ont croisé les miens, le moment où il m’a fait sentir qu’il m’aimait. Aujourd’hui, en cette nuit, chacun de nous peut se demander : quelle est ma Galilée ? Il s’agit de faire mémoire, de retourner en arrière par le souvenir. Où est ma Galilée ? Est-ce que je m’en souviens ? L’ai-je oubliée ? Cherche-la et tu la trouveras ! Là, le Seigneur t’attend. Je suis allé par des routes et des sentiers qui me l’ont fait oublier. Seigneur, aide-moi : dis-moi quelle est ma Galilée ; tu sais, je veux y retourner pour te rencontrer et me laisser embrasser par ta miséricorde. N’ayez pas peur, soyez sans crainte, retournez en Galilée !

Homélie de la Vigile pascale

La joie des prêtres

En ce Jeudi Saint, je demande au Seigneur Jésus qu’il fasse découvrir à beaucoup de jeunes cette ardeur du cœur qui fait surgir la joie dès qu’on a l’heureuse audace de répondre avec promptitude à son appel. En ce Jeudi Saint, je demande au Seigneur Jésus qu’il conserve l’éclat joyeux dans les yeux des nouveaux ordonnés, pour se consumer au milieu du peuple fidèle de Dieu. Qu’ils se réjouissent en préparant la première homélie, la première Messe, le premier Baptême, la première Confession… Seigneur, conserve dans tes jeunes prêtres la joie du départ, la joie de faire toute chose comme nouvelle, la joie de consumer leur vie pour toi. En ce Jeudi sacerdotal, je demande au Seigneur Jésus de confirmer la joie sacerdotale de ceux qui ont de nombreuses années de ministère. Cette joie qui, sans disparaître de leurs yeux, repose sur les épaules de tous ceux qui supportent le poids du ministère, ces prêtres qui ont déjà pris le pouls du travail, qui rassemblent leurs forces et se rechargent. Enfin, en ce Jeudi sacerdotal, je demande au Seigneur Jésus que resplendisse la joie des prêtres âgés, bien portants ou malades. C’est la joie de la Croix, qui provient de la conscience d’avoir un trésor incorruptible dans un vase d’argile qui va en se défaisant. Qu’ils sachent être bien quel que soit l’endroit où ils sont, discernant dans la fugacité du temps le goût de l’éternel. Qu’ils ressentent, Seigneur, la joie de passer le flambeau, dans cette espérance qui ne déçoit pas.

Homélie de la Messe chrismale

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