In Altum

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Spe Salvi, sauvés en espérance

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 51)

2014 : rétrospective sur l’enseignement de Benoît XVI Ses encycliques en questions réponses. Il y a une grande difficulté qui semble s’opposer à l’espérance : c’est le triomphe de l’injustice. Souvent celui qui fait le bien est opprimé tandis que celui qui fait le mal prospère. C’est une vraie difficulté. Certains, à cause de cela ont nié l’existence de Dieu : un Dieu bon ne pourrait tolérer l’injustice ! Alors, on a pensé que l’homme avait lui-même la capacité d’établir la justice ! Mais l’expérience montre que cela s’avère complètement illusoire. Cependant l’injustice ne saurait avoir le dernier mot, ce serait un scandale intolérable ! La foi au jugement dernier écarte le scandale de l’injustice triomphante. Comment cela doit-il être compris ? La perspective du jugement dernier manifeste un aspect de la dignité humaine. L’homme est un être libre et responsable ; comme tel, il doit rendre compte de ses choix et en assumer les conséquences. Si l’on y réfléchit bien, l’idée d’un banquet éternel, où les bourreaux seraient à côté des victimes comme si rien ne s’était passé, n’est pas acceptable. On parle de la Justice divine au moment du jugement. Mais comment la concilier avec la Miséricorde ? Dieu ne pardonne-t-il pas tout ? Dieu pardonne tout. Comme le Père de l’enfant prodigue (Luc 15), il attend et désire ; mais précisément il attend le repentir du prodigue. Tant qu’il n’y a pas de repentir, il attend … Il faut comprendre aussi la beauté de la Justice divine qui s’accorde pleinement avec sa Miséricorde : La Justice de Dieu consiste à rendre juste celui qui est injuste, à rendre saint celui qui est pécheur. Mais cela demande d’accueillir le don gratuit de Dieu. La miséricorde guérit le mal, mais elle ne fait pas du mal un bien ! Avec le jugement dernier, il y aura aussi le triomphe du Christ Roi. Comment cela nourrit-il l’espérance chrétienne ? A la fin du monde Jésus reviendra comme Roi, il introduira la multitude des sauvés dans son Royaume d’amour et de joie. Le bien et l’amour triompheront définitivement pour une multitude. C’est l’espérance chrétienne qui ne saurait être purement individuelle. C’est dans la mesure où, uni au grand désir de Jésus, j’aurais tout fait pour le salut des autres que j’aurai fait le maximum pour mon salut personnel. La prière est assurément une grande force d’espérance. Cependant, bien souvent Dieu semble sourd à nos prières. Comment alors continuer d’espérer ? Saint Augustin répond très bien à cette difficulté : "Dieu, en faisant attendre, élargit le désir. (…) Suppose que Dieu veut te remplir de miel : si tu es rempli de vinaigre, où mettra-t-il le miel ?" Comprenons que nos désirs spontanés ne sont pas toujours le meilleur. Désirons-nous vraiment Dieu ? La prière nous apprend à désirer Dieu. Désirons-nous vraiment le bien de notre prochain ? La prière nous apprend à le désirer ; car on ne peut pas prier contre son prochain, mais pour son prochain. Ainsi, dans la prière tu apprends que l’espérance chrétienne ne saurait être purement individuelle. Elle est unie à la prière du Christ qui a prié pour tous.

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