Delphine de Fosseux (1959-1969) 1/2
Que mon Fiat devienne Magnificat. D’après le livre témoignage de sa Maman. « - Delphine, lève-toi ! Non. Delphine, va jouer dehors ! Non. » Delphine de Fosseux, la petite fille qui s’exprime ainsi a du caractère… à la maison, on la surnomme « Mademoiselle Non ». Et pourtant, elle fera des dernières années de sa courte vie, dans le combat contre la maladie, un combat pour chaque jour redire à Jésus son oui. FIAT. 3e d’une famille de 6 enfants, Delphine est née le 5 mars 1959 en région parisienne. Enfant casse-cou, elle aime grimper aux arbres ou foncer tel un bolide sur son vélo. Elle n’a pas froid aux yeux, et alors qu’elle n’a que 3 ans, la voisine doit prévenir sa maman qu’à l’heure de la sieste Delphine et son frère s’amusent à passer d’une fenêtre à l’autre de leurs chambres… du 1er étage ! A 7 ans, elle prépare sa 1ère communion avec les Bénédictines de Limon. Pour sa maman, c’est l’achèvement de la première partie de son rôle : conduire son enfant jusqu’à sa rencontre avec le Christ dans l’Eucharistie. Restait la seconde partie. La plus difficile. Conduire Delphine « vers un plus haut sommet » : celui du don total. "Profiter de chaque jour qu'il nous est encore donné de vivre ensemble" Manque d’entrain, fatigue et fièvre légère alertent la maman sur l’état de santé de Delphine : ce n’est pas son genre de rester tout un après-midi à jouer aux cartes, et quand cela se reproduit jour après jour… Et puis surtout son bras devient de plus en plus douloureux. Le médecin consulté demande une radio… qui révèle une tumeur au bras droit. C’est une tumeur cancéreuse, et de la pire espèce, mais le cancer n’est pas généralisé. Commence alors pour Delphine et ses parents le cortège infernal des séjours à l’hôpital, des traitements qui font mal… mais aussi le temps d’éprouver l’infinie patience et tendresse de Dieu qui, aux dires de Mme de Fosseux, attendit chaque fois qu’elle accepte pleinement « tout ce qu’Il voudrait » avant de les faire entrer dans le combat. Leur nouvelle ligne de conduite : « profiter de chaque jour qu’il nous est encore donné de vivre ensemble ». A l’hôpital, la gaieté et la spontanéité de Delphine touchent les cœurs ; ainsi une vieille dame hospitalisée n’ayant plus pratiqué depuis sa 1ère communion recommence à prier chaque soir pour accompagner Delphine. Delphine y fait la connaissance de « Didi », un petit garçon hospitalisé comme elle, dont la maman deviendra l’amie et le soutien de Mme de Fosseux. Le traitement pouvant se poursuivre en externe, Delphine rentre à la maison. Joie pour toute la famille et difficultés pour les parents qui doivent apprendre à veiller sur Delphine sans pour autant en faire une petite fille gâtée, jalousée par ses frères et sœurs ! D’autant que ceux-ci ont aussi bien besoin de leurs parents : Yolaine la petite 5ème n’a alors que 10 mois… Le traitement au cobalt administré rend la peau de Delphine extrêmement fragile, et malgré toutes les précautions prises, très vite une plaie vient se former sur le bras. L’eau et le savon sont tout particulièrement contre-indiqués, pourtant Delphine et sa maman décident d’y appliquer une compresse d’eau de Lourdes. Le lendemain, la plaie a disparu. A la fin du 1er traitement, Delphine peut partir en pèlerinage à Lourdes avec sa maman, pèlerinage d’action de grâce pour remercier de l’aide de la Sainte Vierge, et lui demander sa force pour continuer le combat… (suite cliquer ici)