In Altum

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Caritas in veritate (1ère partie)

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 54)

2014 : rétrospective sur l’enseignement de Benoît XVI. Ses encycliques en questions réponses

Caritas in Veritate est une encyclique qui s’intègre dans la doctrine sociale de l’Eglise. Depuis quand l’Eglise s’intéresse-t-elle à la question sociale ?

L’Eglise s’est toujours intéressée à la question sociale car le service de la charité lui est intrinsèque. C’est surtout à partir de l’encyclique Rerum Novarum du Pape Léon XIII que L’Eglise a présenté sa doctrine sociale de manière plus synthétique. Il existe un Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise, instrument indispensable pour chaque Chrétien.

Pourquoi Benoît XVI a-t-il jugé nécessaire la publication d’une nouvelle encyclique sociale ?

Au cœur de la crise économique que nous vivons, le Pape souligne les facteurs de cette crise qui n’est pas seulement économique mais morale et spirituelle. Le Pape donne des orientations pour « le vrai développement de chaque personne et de toute l’humanité. » Il veut aussi répondre à ce grand défi qu’est la mondialisation. Sans la charité dans la vérité, aucun programme de mondialisation ne peut atteindre son but.

Aujourd’hui, le terme charité est employé en des sens très variés. Et on reproche souvent à ceux qui annoncent la vérité de manquer de charité…

L’encyclique tend à manifester que la charité ne peut se passer de la vérité. La charité ne consiste pas à s’engluer dans un relativisme mou. Au contraire la charité a une grande exigence de vérité : « Un Christianisme de charité sans vérité peut facilement être confondu avec un réservoir de bons sentiments » (n°4). Deux grands critères sont à prendre en compte pour mettre en application ce principe : la justice et le bien commun. - La justice car si la charité dépasse la justice, elle ne peut jamais se passer de la justice. En effet comment donner du mien si je ne donne pas à la personne d’abord ce qui lui revient ? - Le bien commun car il ne s’agit pas de rechercher un bien-être individuel, mais le bien que partagent des personnes vivant dans une même société.

Quand le Pape parle de développement de tous les peuples, faut-il entendre seulement entendre une éradication de la pauvreté pas moyens matériels ?

L’Eglise a le souci des pauvres et apporte une aide matérielle aux populations défavorisées. Elle rappelle que le développement matériel ne suffit pas pour un développement intégral. Ainsi le Pape évoque le respect de la vie. Une politique antinataliste ne trouve plus les « motivations et les énergies nécessaires pour œuvrer au service du vrai bien de l’homme » (n° 8). Le non-respect de la liberté religieuse et l’athéisme théorique et pratique s’opposent aussi « aux exigences du véritable développement des peuples, en leur soustrayant l’accès aux ressources spirituelles et humaines. Dieu est le garant du véritable développement de l’homme » (n°29).

Une des préoccupations de l’Eglise semble être la redéfinition du rôle de l’économie…

En effet, l’économie n’est pas mauvaise en soi et le développement économique des Etats est nécessaire. Mais le Pape rappelle que l’économie doit être régulée par des normes morales. Sans morale, l’économie n’est plus au service du développement des personnes. Le développement économique ne doit pas être premier car sans un développement moral et spirituel, il est impossible de développer une saine économie.

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