In Altum

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Caritas in veritate (2ème partie)

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 55)

2014 : rétrospective sur l’enseignement de Benoît XVI es encycliques en questions réponses  Quelles sont les solutions apportées par l’Eglise pour résoudre la crise économique ? L’Eglise n’a pas de solution miracle, mais le Pape insiste sur la dimension du don et de la gratuité. Les structures économiques ne sont pas suffisantes. Le mois dernier, nous évoquions le grand défi de la mondialisation. J’aurais aimé savoir comment se positionne l’Eglise face à ce phénomène économique, culturel, social, etc.  Benoît XVI a beaucoup développé cette question déjà abordée par Paul  VI dans Populorum Progressio. Le phénomène prenant de l’ampleur, il était nécessaire de l’approfondir. La mondialisation n’a pas intrinsèquement de qualité morale : « la mondialisation a priori n’est ni bonne, ni mauvaise. Elle sera ce que les personnes en feront. Nous ne devons pas en être les victimes mais les protagonistes. » (n°42) La mondialisation n’est pas à rejeter, mais il faut discerner ce qui favorise ou non le bien commun. Le Pape parle d’une dimension « théologique » de la mondialisation. Quels sont les dangers liés à la mondialisation ?  Le Pape en pointe plusieurs. Le premier est celui de l’inégalité croissante entre les pays riches et les pays pauvres. Il existe actuellement une mentalité égoïste dans nos pays développés, laquelle consiste à penser que pour que la mondialisation fonctionne, il faut que les pays pauvres vivent dans un état de dépendance constante vis-à-vis des pays riches. Un autre danger se situe sur le plan culturel, le relativisme. Les échanges culturels créent un enrichissement culturel à condition que cela n’efface pas justement ce qui fait la richesse de chaque culture et surtout ce qui est commun à la nature humaine. Comment œuvrer pour le développement des peuples dans le contexte de la mondialisation ?  Dans le chapitre V de l’encyclique, Benoît XVI écrit : « Le développement des peuples dépend surtout de la reconnaissance du fait que nous formons une seule famille qui collabore dans une communion véritable et qui est constituée de sujets qui ne vivent pas simplement les uns à côté des autres. » L’homme est toujours en relation avec d’autres personnes, mais la relation ne doit pas être comprise seulement de manière sociale mais aussi théologique. Tous sont appelés à constituer la famille des nations, à l’image de la Sainte Trinité qui est relation entre les Personnes Divines. Et l’apport des religions et des cultures n’est pas à délaisser, bien qu’un discernement soit nécessaire, ainsi qu’une certaine purification des cultures. La foi chrétienne est une véritable lumière purificatrice et, grâce à son dialogue constant avec la raison, elle est source de progrès. La technique aujourd’hui prend une place considérable particulièrement chez les jeunes. Le progrès technique à lui seul ne semble pourtant pas remplir le cœur de l’homme.  L’absolutisation de la technique comme unique facteur de progrès fait que l’homme a tendance à tout réduire à la matière. Le véritable développement n’est pas la simple croissance matérielle. Concluons avec ces paroles de Benoît XVI : « La plus grande force qui soit au service du développement, c’est donc un humanisme chrétien, qui ravive la charité et se laisse guider par la vérité, en accueillant l’une et l’autre comme des dons permanents de Dieu. » (n°78)

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