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Le rayonnement de l'Eglise à travers Paul VI et le synode sur la famille

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 56)

Bienheureux Paul VI

Un grand événement a été la béatification du pape Paul VI,  pape de 1963 à 1978. La plupart d’entre vous ne l’ont pas connu; or il est important pour notre époque de comprendre ce pape courageux, et vraiment martyr moral. Le bienheureux Paul VI a été élu pendant le concile Vatican II et l’a mené à son achèvement, tâche considérable. Son pontificat a essuyé de plein fouet les années qui ont suivi le concile, avec la contestation du magistère, le départ d’un nombre  important de prêtres, la mise en œuvre du concile. En 1968, il a le grand courage de publier un credo pour la saint Pierre et saint Paul (29 juin) et le 25 juillet suivant, il publie l’encyclique « humanae vitae » sur le véritable amour conjugal. Cette encyclique déclencha une vague impressionnante et durable de contestation, y compris au sein de l’Eglise. A la suite de ces évènements, Paul VI ressentit fortement le poids et la solitude de sa charge. On peut parler d’un authentique martyre moral. Il continua néanmoins à aller de l’avant et écrivit l’exhortation apostolique « evangelii nutiandi » sur l’annonce de l’Evangile dans le monde moderne (1975). Il n’a pas oublié la question sociale par l’encyclique « populorum progressio » en 1967. Au milieu de toutes ces tempête, il a trouvé la volonté d’être dans la joie du Seigneur et de la proposer pour l’Eglise (« Gaudete in Domino », 9 mai 1975). Quelle force d’âme ! Merci Seigneur de nous avoir donné un grand pape en la personne de Paul VI. Merci Paul VI d’avoir courageusement tenu la barque de Pierre en des temps vraiment difficiles, vous avez ainsi préparé les voies de son renouveau !

Le synode sur la famille

La grande actualité de l’Eglise a été le synode sur la famille qui s’est tenu à Rome du 5 au 19 octobre dernier. Que s’est-il passé au synode ?

  Rappelons pour commencer que le synode n’a pas de pouvoir décisionnel dans l’Eglise : il est une consultation assez large du pape pour entendre ce qu’ont à exprimer les évêques  sur le sujet, et dans une certaine mesure, les autres membres de l’Eglise. Ce sujet est d’ailleurs le choix du pape lui-même. A la suite d’un synode, les « Père synodaux » (ce sont les  évêques présents au synode) demandent au pape la publication d’une exhortation adressée à l’Eglise entière, et lui remettent à cet effet des propositions (une cinquantaine en  général) qui sont l’aboutissement de leurs réflexions et échanges. Nous reprenons les propos du cardinal Vingt-Trois : « le synode des évêques est un organe de réflexion et de  proposition. Il n’a aucun pouvoir de décision. » Le Pape reste donc toujours libre, y compris d’écrire l’exhortation apostolique ou non, d’y écrire ce qu’il veut, et de lui donner  l’importance qu’il souhaite. Ce synode était un synode supplémentaire (on l’appelle « extraordinaire » = « qui sort de l’ordinaire ») pour faire en quelque sorte une photographie de la situation de la famille  aujourd’hui dans le monde entier. C’était le but assigné par le Pape : dégager les attentes comme les nécessités pour annoncer l’Evangile aux familles de notre époque. Ce  n’est  qu’un début : notre pape François a voulu qu’un autre synode sur la famille ait lieu d’ici un an. Il s’agira alors de dégager des propositions plus concrètes : le synode 2014 et l’année  de réflexion et de prière qui va suivre devront aider en ce sens. La base de ce travail est le document final voté à la fin de ce synode extraordinaire. Les conférences épiscopales travailleront à partir de ce document, pour préparer le synode de 2015, ainsi que l’a voulu le pape François. Chacun peut alors comprendre l’importance de ce qui nous vivons en ce moment même, pour l’Eglise et le monde. Avant tout, il est important de faire écho aux appels du pape à la prière et à l’offrande pour cela. La fécondité du synode en dépend beaucoup. Comment s’est déroulé ce synode ? Il semble, d’après des participants, que ce qu’a demandé notre pape François a été bien mis en œuvre : écoute respectueuse des autres et expression de ses idées de façon non passionnée. Cela dit, les questions de fond ont été abordées, et parfois de façon très directe, pendant ou en dehors de l’assemblée synodale proprement dite. Pour bien comprendre la nature de ces discussions, le pape a dit que celles-ci se déroulaient « cum Petro et sub Petro », c’est-à-dire avec Pierre et sous son autorité. Cela est très important pour que l’on ne compare pas le synode à une lutte entre divers partis politiques. La présence du Pape est la garantie de l’unité de l’Église, unité dans la vérité et la charité. Le but poursuivi est l’annonce plus forte et pénétrante de l’Évangile de la famille, en s’appuyant sur Jésus et sur la grâce de l’Esprit Saint. Le rapport final du synode (relatio synodi) mise au vote le samedi 18 octobre, reflète le travail des évêques, 1ère et seconde semaine inclus. Tous les paragraphes n’ont cependant pas emportés la majorité requise (placée à 2/3 des voix). Viens, Esprit Saint ! Redisons l’importance de la prière et de l’offrande pour tout cela. L’avenir de la famille se joue d’abord là.

 Moyen Orient

A eu lieu au Vatican du 2 au 4 octobre la réunion des nonces en poste dans les pays du moyen orient, concernés plus ou moins directement par les évènements de l’Etat islamique. Cette réunion s’est tenue à Rome  en présence du pape François et des responsables romains concernés. Le Pape a repris le sujet lors du consistoire du 20 octobre. L’Eglise réaffirme l’importance de la présence des chrétiens en Orient, ainsi que la nécessité de distinguer religion et violence, car tuer au nom de Dieu est un blasphème.

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