En seriez-vous ressortis vivant ?
Vous êtes au XVIIe siècle, vous vous êtes laissé séduire par les récits des longues épopées dans le nouveau monde et vous avez décidé d’embarquer dans une de ces célèbres caravelles espagnoles et de partir vous aussi à la découverte de terres que vous pourriez être le premier à explorer. Après un voyage périlleux de plusieurs mois, vous voilà enfin arrivé : vous êtes libre d’aller ou vous voulez. Mais voilà que votre séjour est sur le point de terminer plus vite que prévu. Un soir, avec quelques amis, vous montez sur une hauteur, à quelque distance du village pour admirer le coucher du soleil, comme il n’y en a nulle part ailleurs. Soudain, surgissent de toute part des dizaines de guerriers indigènes qui n’ont pas l’air de vous considérer comme des amis. Dix d’entre vous sont faits prisonniers et très vite, vous vous rendez compte que ces hommes n’ont guère l’intention de vous relâcher, mais au contraire, apparemment fiers de leur prise, se réjouissent du grand festin que vous leur offrez… Cependant le chef de la tribu : le grand sachem, vous convoque et tout en vous faisant bien comprendre que vous n’avez pas d’autres issue qu’une mort cruelle, vous donne la possibilité de vous en tirer si vous arrivez à traverser l’épreuve des plumes… Cette épreuve consiste en ceci (attention soyez très attentifs, il y va de votre survie) : Dans 20 minutes, vous serez tous convoqués devant le tribunal du grand sachem, à l’entrée duquel on mettra une plume noire ou une plume blanche derrière votre dos. Vous voyez la plume derrière le dos de chacun de vos neuf partenaires, mais la vôtre, vous en ignorez la couleur. Dans un silence complet, vous serez alors tous les dix devant le grand chef qui posera à chacun (dans l’ordre qu’il veut) la question suivante : « Quelle est la couleur de la plume derrière ton dos ? ». Vous devrez donc répondresoit « noire », soit « blanche ». Si chacun répond juste à la question du grand sachem, vous serez libres ! Mais l’épreuve se complique, car sur les dix réponses vous n’avez le droit qu’à une seule erreur ! Si par malheur il y avait ne serait-ce que deux erreurs, tout est fini. Donc, par exemple (dans le cas le plus frustrant), si huit ont répondu juste mais que le neuvième se trompe, il utilise la seule chance possible, mais si le dixième se trompe de nouveau, vous êtes tous à la merci des indigènes, même les huit qui ont répondu juste… Attendez, vous ne savez pas qu’une fois rentrés dans le tribunal, aucun moyen de communication n’est autorisé. Vous est permis seulement ceci (car nécessaire pour résoudre la situation) : voir les plumes de chacun de vos partenaires, entendre la réponse de chacun, et bien sûr répondre par les seuls mots « noire » ou « blanche » quand le sachem vous posera la question. Tout autre mot ou tentative de communication n’aura pour effet que de faire tomber la sentence fatale plus vite… Les gardes surveillent le moindre mouvement de sourcil qui pourrait être soupçonneux. N’oubliez pas, c’est dans 20 minutes, donc dépêchez-vous ! Bon pour vous, le grand sachem vous laisse crédit d’un mois, donc à dans un mois pour la solution…