In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

Vœux de Noël 2015 à la Curie Romaine 

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 58)

Adressant des vœux aux cardinaux et à ses proches collaborateurs, le Saint-Père les a encouragés à développer certaines vertus présentées sous la forme d’un acrostiche. Un texte à méditer, que l’on soit cardinal ou simple baptisé !

Dans le contexte de cette Année de la Miséricorde [...] je voudrais vous présenter une aide pratique pour pouvoir vivre fructueusement ce temps de grâce. Il s’agit d’un catalogue des vertus nécessairesnon-exhaustif [...]. C’est une liste qui part d’une analyse acrostiche de la parole « misericordia » - le père Ricci, en Chine, faisait cela - , afin qu’elle soit notre guide et notre phare :

  1. Le caractère Missionnaire et pastoralLa foi est un don, mais la mesure de notre foi se prouve aussi par la capacité que nous avons de la communiquer. 
  2. Aptitude [Idoneitàet sagacité. L’aptitude demande l’effort personnel d’acquérir les qualités nécessaires et requises pour exercer au mieux ses propres tâches et activités, avec l’intelligence et l’intuition… La sagacité est la rapidité d’esprit à comprendre et à affronter les situations avec sagesse et créativité. Aptitude et sagacité représentent aussi la réponse humaine à la grâce divine, quand chacun de nous suit ce célèbre dicton : “Tout faire comme si Dieu n’existait pas et, ensuite, laisser tout à Dieu comme si je n’existais pas”.
  3. Spiritualité et humanité. La spiritualité est la colonne vertébrale de tout service dans l’Église et dans la vie chrétienne.
  4. Exemplarité et fidélité… Exemplarité pour éviter les scandales qui blessent les âmes et menacent la crédibilité de notre témoignage.
  5. Rationalité et amabilité. La rationalité sert à éviter les excès émotifs et l’amabilité à éviter les excès de la bureaucratie et des programmations et planifications. Ce sont des talents nécessaires pour l’équilibre de la personnalité.
  6. Innocuité et détermination. L’innocuité qui nous rend prudents dans le jugement, capables de nous abstenir d’actions impulsives et précipitées. C’est la capacité de faire émerger le meilleur de nous-mêmes, des autres et des situations en agissant avec attention et compréhension.
  7. Charité et vérité. Deux vertus indissolubles de l’existence chrétienne : «Faire la vérité dans la charité et vivre la charité dans la vérité » (cf. Ep 4, 15)  ; au point que la charité sans vérité devient idéologie d’un “bonnisme” destructeur et la vérité sans charité devient justice aveugle.
  8. Honnêteté [Onestà]et maturité. L’honnêteté est la rectitude, la cohérence et le fait d’agir avec sincérité absolue avec soi-même et avec Dieu.
  9. Déférence[Rispettuositàet humilité. La déférence est le talent des âmes nobles et délicates ; des personnes qui cherchent toujours à montrer un respect authentique envers les autres, envers leur propre rôle, envers les supérieurs, les subordonnés, les dossiers, les papiers, le secret et la confidentialité…
  10. Générosité[Doviziosità] et attention. Plus nous avons confiance en Dieu et dans sa providence plus nous sommes généreux d’âme et plus nous sommes ouverts à donner, sachant que plus on donne plus on reçoit.
  11. Impavidité et promptitude. Être impavide signifie ne pas se laisser effrayer face aux difficultés comme Daniel dans la fosse aux lions, comme David face à Goliath ; cela signifie agir avec audace et détermination et sans tiédeur « comme un bon soldat » … De son côté, la promptitude c’est savoir agir avec liberté et agilité sans s’attacher aux choses matérielles provisoires.
  12. Et finalement fiabilité [affidabilità] et sobriété. Celui qui est fiable est celui qui sait maintenir ses engagements avec sérieux et crédibilité quand il est observé mais surtout quand il se trouve seul ; c’est celui qui répand autour de lui un climat de tranquillité parce qu’il ne trahit jamais la confiance qui lui a été accordée. La sobriété – dernière vertu de cette liste, mais pas en importance – est la capacité de renoncer au superflu et de résister à la logique consumériste dominante. La sobriété est prudence, simplicité, concision, équilibre et tempérance.

L’importance de la confession

Un signe important du jubilé est également la Confession. S’approcher du sacrement avec lequel nous sommes réconciliés avec Dieu équivaut à faire l’expérience directe de sa miséricorde. C’est trouver le Père qui pardonne : Dieu pardonne tout. Dieu nous comprend également dans nos limites, il nous comprend également dans nos contradictions. Pas seulement, avec son amour, il nous dit que c’est précisément quand nous reconnaissons nos péchés qu’il est encore plus proche et qu’il nous pousse à regarder de l’avant. Il dit plus: que lorsque nous reconnaissons nos péchés et que nous demandons pardon, le Ciel est en fête. Jésus fait la fête! C’est Sa miséricorde: ne nous décourageons pas. Allons de l’avant, de l’avant avec cela! Combien de fois ai-je entendu: « Père, je n’arrive pas à pardonner à  mon voisin, mon collègue de travail, ma voisine, ma belle-mère, ma belle-sœur ». Nous avons tous entendu cela: « Je n’arrive pas à pardonner ». Mais comment peut-on demander à Dieu de nous pardonner, si ensuite nous ne sommes pas capables de pardonner? Et pardonner est une grande chose, pourtant, ce n’est pas facile, de pardonner, parce que notre cœur est pauvre et qu’il ne peut pas y réussir avec ses seules forces. Mais si nous nous ouvrons pour accueillir la miséricorde de Dieu pour nous, nous devenons à notre tour capables de pardon. Tant de fois, j’ai entendu dire: «Mais, cette personne, je ne pouvais pas la voir: je la détestais. Mais un jour, je me suis approché du Seigneur et je lui ai demandé pardon pour mes péchés, et j’ai aussi pardonné cette personne». Ce sont des choses de tous les jours. Et nous avons cette possibilité près de nous. Donc, courage! Vivons le jubilé en commençant par ces signes qui comportent une grande force d’amour. Le Seigneur nous conduira à faire l’expérience d’autres signes importants pour notre vie. Courage et allons de l’avant.

« La première forme d’indifférence dans la société humaine est l’indifférence envers Dieu »

« La première forme d’indifférence dans la société humaine est l’indifférence envers Dieu, dont procède l’indifférence envers le prochain et envers la création.  Et ceci est l’un des graves effets d’un faux humanisme et d’un matérialisme pratique, combinés à une pensée relativiste et nihiliste. L’indifférence envers Dieu dépasse la sphère intime et spirituelle de la personne individuelle, et elle investit la sphère publique et sociale. Comme l’affirmait Benoît XVI « il existe un lien intime entre la glorification de Dieu et la paix des hommes sur la terre». La miséricorde est le cœur de Dieu. Elle doit donc être aussi le cœur de tous ceux qui se reconnaissent membres de l’unique grande famille de ses enfants ; un cœur qui bat fort partout où la dignité humaine – reflet du visage de Dieu dans ses créatures – est en jeu. Jésus nous avertit : l’amour pour les autres – les étrangers, les malades, les prisonniers, les sans-domicile-fixe, même les ennemis – est l’unité de mesure de Dieu pour juger nos actions. De cela dépend notre destin éternel.  » Message pour la journée mondiale de prière pour la paix 2016

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