2014-2015 : Deux synodes sur la famille. Comprendre l’enjeu à la lumière de l’enseignement de l’Église - Veritatis Splendor - (1/3)
"Veritatis Splendor" (Jean-Paul II - 6 août 1993)
De quoi parle l’encyclique Veritatis Splendor » ? Elle parle de la morale chrétienne. Son beau titre, qui signifie « La Splendeur de la Vérité », montre que la vérité morale est belle et attirante. L’Eglise est-elle compétente pour enseigner sur des questions morales – comme le mariage – qui a priori ne concernent pas la Foi? La vérité est une question qui concerne tous les hommes – entre autre la vérité sur le mariage. La question sur la Vérité rejoint l'aspiration au bien, à faire le bien en vue du vrai bonheur. Or, depuis le péché originel, la vérité est difficile à percevoir parce que l'homme a préféré écouter le Diable, qui est père du mensonge. C’est Jésus qui rend l’homme à la Vérité, car Jésus est la Vérité et l’Église a reçu la mission de Le faire connaître. Les 10 commandements donnés à Moïse, dont 2 concernent la famille ‘‘Honore ton père et ta mère’’ et ‘‘Tu ne commettras pas d’adultère’’, sont-ils encore d'actualité ? Jean Paul II a approfondi le dialogue entre le jeune homme riche (dont on ne connaît pas le nom, certainement pour que chacun puisse s'y identifier) et Jésus (cf. Mt 19). Le jeune homme riche demande : "Bon Maître, que dois je faire pour avoir la vie éternelle"? Jésus répond : ‘‘Un seul est bon : Dieu’’. Ainsi, pour savoir ce qui est bien, il faut aller vers Lui. Puis, Jésus indique les commandements comme condition pour entrer dans la vie éternelle. De la bouche de Jésus nous savons donc que les commandements sont toujours actuels. Ils sont inscrits dans le cœur de chaque homme et reprennent l'essentiel de la Loi naturelle, que l’homme peut connaître par sa raison. Mais l’homme, égaré par son péché et par le démon, ne les lisait plus dans son cœur ; alors Dieu les a révélés à Moïse et Jésus les a confirmés. Le Décalogue : ne pas tuer, ne pas commettre d’adultère, ne pas voler, … Tout cela semble bien négatif. C’est comme un minimum. On aimerait du positif ! C'est peut-être ce que le jeune homme riche ressent. Il a observé les commandements et il demande à Jésus ce qu'il doit faire de plus. Jésus approuve cette demande et répond : ‘‘Suis-moi’’. Les commandements sont la première étape vers la perfection ; et Jésus donne leur sens plénier : ‘‘Aimer Dieu de tout son cœur et aimer son prochain comme soi-même’’ (Mt 22, 34-41). Avec Jésus, les commandements sont plus qu’un minimum, car on n’aime jamais assez. Jésus dit : "Aimez vous les uns les autres comme Je vous ai aimés", or Jésus a aimé jusqu'à donner sa vie. Il n'y a pas de mesure à l'amour. Jésus appelle le jeune homme riche à Le suivre : la voie et le contenu de la perfection, c’est marcher à la suite de Jésus. Aujourd'hui, est-il possible de suivre le Christ et d’observer les commandements ? "Pour les hommes, c'est impossible. Mais pour Dieu, tout est possible" disait Jésus à ses apôtres lorsque ceux-ci trouvaient ces paroles trop exigeantes. C'est par son don gratuit de l'amour, sa grâce donnée, que Dieu soutient l'homme et lui permet de répondre à cet amour en l'aimant en retour ainsi que le prochain. Pour lire Veritatis 2 Veritatis 3