2014-2015 : Deux synodes sur la famille: Comprendre l’enjeu à la lumière de l’enseignement de l’Église - Veritatis Splendor - (3/3) -
voir Veritatis Splendor 1 Veritatis Splendor 2, Quel lien y a-t-il entre foi et morale ? La foi est une vérité à vivre. Il n'y a pas d'un côté la foi et de l'autre la vie morale. La foi est adhésion à Dieu amour et elle demande d’obéir aux commandements qui sont la réponse de l’homme à l’amour de Dieu. Jean Paul II souligne l’importance des martyrs. Quel est leur lien avec la morale ? La foi est témoignage du disciple et peut aller jusqu'au don total de soi, à l'image du Christ sur la Croix qui est mort pour obéir à la Vérité. Le martyre est le témoignage suprême de l'obéissance à la Loi de Dieu. Saint Jean-Baptiste est le premier martyr pour le respect de la Loi de Dieu : il a été tué car il reprochait à Hérode de vivre avec la femme de son frère. Saint Thomas More a été tué pour avoir rappelé à Henry VIII qu'il n'avait pas le droit de se marier alors qu'il l'était déjà. L'amour de Dieu implique le respect de ses commandements, même dans les circonstances les plus graves, et le refus de les transgresser, même dans l'intention de sauver sa propre vie. Dans le martyre resplendit la sainteté de la Loi de Dieu. Les martyrs réveillent le sens moral, ils sont un engagement missionnaire jusqu'au sang pour que la splendeur de la vérité morale ne soit pas obscurcie dans les consciences. La Loi de l’Église paraît parfois intransigeante. Est-ce que l’Église n'aurait pas intérêt à s'adapter à la faiblesse des hommes ? Le caractère maternel et miséricordieux de l’Église ne peut pas être séparé de la mission d'enseigner la vérité sur le véritable amour et donc sur la morale. La fermeté de l’Église est au service de la miséricorde et de la vraie liberté car il n'y a pas de miséricorde et de liberté en dehors de la vérité. Jean-Paul II nous dit qu'avec ses commandements, le Seigneur donne la grâce de les observer. Dans certaines situations, suivre la Loi est très difficile mais ce n'est jamais impossible. La loi enseignée par l’Église n'est pas un idéal qui doit être proportionné à notre faiblesse. Il ne s'agit pas de fausser la nature du bien et du mal mais de recourir aux sacrements dans lesquels le Christ donne sa grâce pour suivre les Commandements. Quels sont les grands appels de Jean-Paul II au terme de l'encyclique pour que resplendisse la vérité morale dans notre monde ? Le premier appel est adressé à tous. C'est un appel à l'évangélisation car on observe que là où la foi disparaît, la vie morale est souvent obscurcie. Le second s'adresse aux théologiens et rappelle la nécessité de l'obéissance au Magistère : les théologiens ne peuvent pas changer la Loi de Dieu, exprimée par le Magistère de l’Église. Par exemple, ils n'ont aucun pouvoir pour changer la doctrine sur le mariage. Ils doivent obéir à l’Écriture et à toute la tradition de l’Église, interprétée droitement par le Magistère. Le troisième est surtout adressé aux évêques qui doivent veiller à la transmission de l'enseignement de l’Église sur la morale dans tous les établissements catholiques de leur diocèse.