L'Eglise aux carrefours de la Terre
Ouverture du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde
En la solennité de l’Immaculée Conception le 8 décembre dernier, le pape François a solennellement ouvert le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde qui marque un temps de grâce offert à toute l’Eglise. Le pape appelle chacun d’entre nous à faire l’expérience de la miséricorde de Dieu à notre égard et à exercer cette même miséricorde envers notre prochain. Dieu nous aime malgré notre faiblesse et nous sommes invités à témoigner à tous de son immense amour qui pardonne celui qui se reconnaît pécheur. Par ailleurs, nous sommes appelés à pratiquer des œuvres de miséricorde corporelles (donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts) ainsi que des œuvres de miséricorde spirituelles (conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts). Ainsi, nous pourrons rayonner et conduire tous les hommes de notre temps à faire eux-mêmes cette expérience de la miséricorde de Dieu. (1) Le passage de la porte sainte manifeste notre désir de conversion ; elle est « une Porte de la Miséricorde, où quiconque entrera pourra faire l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne, et donne l’espérance ». (2) Chaque diocèse a ouvert la porte sainte de sa cathédrale le 13 décembre, ainsi que les lieux jubilaires choisis par les évêques. Dans le diocèse de Viviers, l’église de St Pierre de Colombier fait partie de ces lieux, avec d’autres sanctuaires, comme, par exemple, la Trappe Notre-Dame des Neiges. (1) Cf. Pape François, Misericordiae Vultus, n°15. (2) Cf. Ibid., n° 3.
L’Eglise et la Cop 21
Du 30 novembre au 11 décembre s’est tenue à Paris la conférence des Nations Unis sur le climat (COP 21). Dans son encyclique Laudato Si’, le pape François avait appelé à une « conversion écologique », souhaitant que les graves problèmes climatiques de notre temps soient résolus en prenant en compte les populations les plus vulnérables et non en établissant de manière toujours plus la domination des pays les plus développés. Suite à l’accord concluant ce sommet, le pape François « exhorte l’entière communauté internationale à poursuivre avec sollicitude le chemin entrepris, en signe d’une solidarité qui devienne toujours plus active », encourageant « un engagement collectif et un généreux dévouement de la part de chacun ». Le Saint-Siège était représenté à Paris par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat, puis par le cardinal Turckson, président du Conseil pontifical Justice et Paix. Un miracle pour Mère Térésa ! Le 17 décembre – jour de son anniversaire – le pape François a signé quatre décrets reconnaissant quatre miracles, dont l’un attribué à l’intercession de Mère Térésa ! La voie de sa canonisation est ainsi ouverte. Beaucoup parlent du 4 septembre… À suivre ! Mère Teresa est née en Albanie en 1910. Elle a fondé les missionnaires de la charité en 1950 et est morte à Calcutta en 1997 après avoir donné sa vie pour soulager les membres souffrants du Christ.
Messe pour la France à St Jean de Latran
En 1604, le dialogue reprend entre le roi de France Henri IV, fraichement converti, et le Saint-Siège. Pour célébrer l’évènement, le roi fait don au Latran de l’abbaye de Clairac (Lot-et-Garrone) et de ses revenus. En retour, le roi de France est fait chanoine honoraire du chapitre de la basilique de Saint Jean de Latran, titre honorifique qui se transmet à tous les chefs d’Etat français jusqu’à aujourd’hui, chacun étant libre d’en prendre possession. C’est ainsi que chaque année, à la date anniversaire de la naissance d’Henri IV (13 décembre), une messe est célébrée « pour la prospérité de la France ». Elle était célébrée cette année par le cardinal Vallini, vicaire du pape pour le diocèse de Rome. Rappelant les « dures épreuves » subies par la France le 13 novembre, le cardinal a souhaité qu’adviennent « les jours de paix et de réconciliation ». Il a par ailleurs invité les fidèles à vivre en conformité à l’évangile.
L’Eglise dans le reste du monde…
Bien des frères chrétiens continuent leur chemin de croix en cette période de Noël. En Irak, le nombre de chrétiens est passé de 1,5 millions à moins de 500 000. Au Pakistan, les chrétiens et toutes les minorités religieuses sont victimes de discriminations, notamment à cause d’une interprétation arbitraire de la loi sur le blasphème. Au Soudan-du-Sud, les accords de paix du 15 août mettant fin à la guerre civile demeurent fragiles. Les chrétiens espéraient cependant un premier Noël de paix depuis deux ans. Malgré ces zones d’ombres, des lueurs d’espoir apparaissent. Comme le Pape l’a rappelé à l’Angelus du dimanche 20 décembre, le Saint-Siège suit de près l’évolution de la situation en Syrie, en Libye et au Nicaragua. Le Pape a salué l’accord sur la Syrie conclu à l’ONU, ainsi que l’engagement des deux parlements libyens rivaux à tout faire pour mettre en place un gouvernement d’union nationale. En Corée du Nord, où les catholiques sont toujours persécutés pour leur foi, des prêtres catholiques de Corée du Sud pourraient être autorisés à se rendre dans le pays pour y célébrer la messe. L’Amérique aura la joie d’accueillir le pape en 2016 : le saint Père se rendra au Mexique du 12 au 17 février ; il se rendra notamment au sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe. Le Mexique est l’un des pays du monde qui comptent le plus de prêtres assassinés. Enfin, la Vierge-Marie a également été mise à l’honneur en Belgique : Mgr Léonard, peu avant son départ du diocèse de Bruxelles, a consacré son diocèse et son pays au Cœur Immaculé de Marie !