In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

Comment Chiara et Enrico sont tombés amoureux… de l’éternité ! -2-

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 71)

Pour lire la 1ère partie cliquez ici

  1. Chiara et Enrico ont admirablement accueilli leur 1ère enfant non viable. Mais lorsque leur 2ème s’annonce sans jambes et sans reins, vont-ils parvenir à garder le cap ?

C’est évidemment un coup très dur. Mais Chiara sourit : « Je ne comprends pas mais j’accueille. Avant d’être notre enfant, c’est le sien. » Mais comment est-ce possible ? « On ne se sent pas du tout courageux, car en réalité, la seule chose que nous ayons faite est d’avoir dit oui pas à pas. » Ils ont compris que Dieu ne nous demande que 3 P : « les Petits Pas Possibles », sans se laisser submerger par la peur du lendemain, dans la certitude que Dieu est bon, qu’Il n’a en tête que des merveilles, que tout ce qu’Il fait est parfait. Même un enfant malformé ? Ils trouveront David magnifique. Comme Maria, il sera baptisé et une demi-heure après il partira pour le Ciel.  Enrico : « Le Seigneur me donne une croix, je dois la prendre. Car dans cette croix je découvrirai quelque chose que le Seigneur veut me dire » et il affiche à la porte de l’église le jour de son enterrement : « Le but dans la vie n’est pas de faire quelque chose, mais de naître et de se laisser aimer, de découvrir qu’on est des enfants aimés. C’est comme cela que nous trouverons la paix. » Chiara : «  Qui est David ? Un petit enfant qui a reçu de Dieu un très grand rôle… celui de terrasser tous les Goliaths qui sont en nous : abattre notre pouvoir de parents de décider sur lui et pour lui...». Puis on découvre à Chiara, enceinte du 3ème, un cancer de la langue : continuent-ils à voir là le plan aimant de Dieu ? Oui. Enrico le reçoit comme le troisième « M’aimes-tu ? » de Jésus à Pierre. « Grâce à Maria et David, nous sommes tombés encore plus amoureux de la vie éternelle et avons cessé d’avoir peur de la mort, donc Dieu nous a enlevé quelque chose, mais pour nous offrir un cœur plus grand. »  Chiara n’a jamais protesté ou douté ? Si. Après la naissance de Francesco, elle avoue : « Je veux une vie normale. C’est mon idole. (le Père) Vito m’a dit que je devais la lâcher, mais j’ai du mal. Je voudrais être autonome, comme toutes les femmes, alors que je ne parviens même pas à tenir mon fils dans les bras. Mais pourquoi ce chemin pour moi ? » Et la nuit après sa 1ère opération de la langue : « A un certain moment, je me suis dit : ‘Dieu n’existe pas sinon il ne me ferait pas ça.’ Mais à ce moment-là je me suis sentie seule comme jamais auparavant. » A son réveil, elle entend son mari, assis auprès d’elle, lire les paroles de St François sur la joie parfaite : elle comprend l’amour indéfectible de Dieu à travers l’époux qu’Il a mis à ses côtés. Mais quel est le secret de leur force ? Leur relation à Marie, la consécration qu’ils lui font chaque matin. « Voilà notre secret ; sans Elle rien de ce que nous avons fait n’aurait été possible. » Sans oublier la confiance en la Providence, apprise à l’école de St François : « Nous nous sommes mariés sans rien, mais en mettant Dieu à la première place. Nous n’avons jamais été déçus, nous avons toujours eu beaucoup plus que ce dont nous avions besoin !»  Et les derniers mois de Chiara ? Lorsqu’elle voit que tous autour d’elle font une tête d’enterrement, elle dit : « Seigneur, demande-moi tout ce que Tu veux, mais avec la tête qu’ils font, je ne pourrai pas y arriver ! » Elle est exaucée : jusqu’au bout elle rit et fait rire, même si des larmes s’y mêlent. C’est chez eux un véritable défilé, jusqu’à 70 personnes dans une journée ! Père Vito : « Nous n’avons pas vu mourir une femme sereine, mais une femme pleinement heureuse, car elle a vu sa vie à rebours, en ne regrettant aucun des choix et des directions prises. » Elle n’a eu aucun combat avant de mourir ? Chiara a eu toute sa vie des peurs à vaincre. Jésus Eucharistie lui a fait remporter ses dernières victoires. Après la dernière messe célébrée dans sa chambre « Chiara a dit à chacun son amour. Chacun de ses mots était pour louer, bénir, rendre grâce. ». Enrico : « Cela valait la peine de vivre toute une vie rien que pour cette messe. » Le matin du dernier jour, il ose lui poser une question qui le taraude : « Mon amour, le joug du Seigneur est-il vraiment doux ? » Dans un souffle, avec un sourire : « Oui, Enrico, très doux. » Il envoie un SMS à leurs amis : « En regardant Chiara, je n’ai pu qu’écrire ceci : ‘Nos lampes sont allumées. Nous attendons l’Epoux. »

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