En route vers Cracovie: J-85 avant l’ouverture des JMJ ! (3)
Il est temps de se préparer, matériellement bien sûr, mais aussi spirituellement !
Chaque mois, jusqu’à l’été, la rédaction d’In Altum vous propose une réflexion sur les œuvres de miséricorde, à travers la Parole de Dieu, l’enseignement de l’Eglise et la vie des saints. Le service des malades Le service des malades est une preuve d’amour très grande envers le prochain qui, se sentant faible, a besoin qu’on lui prouve qu’il a de la valeur aux yeux de Dieu mais aussi aux yeux des hommes. Ce service répond aux appels du Pape François qui nous invite à combattre la mondialisation de l’indifférence. « Jésus monta à Jérusalem. Or il existe à Jérusalem […] une piscine qui s'appelle en hébreu Bethesda et qui a cinq portiques. Sous ces portiques gisaient une multitude d'infirmes, aveugles, boiteux, impotents, qui attendaient le bouillonnement de l'eau. Car l'ange du Seigneur descendait par moments dans la piscine et agitait l'eau : le premier alors à y entrer, après que l'eau avait été agitée, se trouvait guéri, quel que fût son mal. Il y avait là un homme qui était infirme depuis 38 ans. Jésus, le voyant étendu et apprenant qu'il était dans cet état depuis longtemps déjà, lui dit : "Veux-tu guérir ?" L'infirme lui répondit : "Seigneur, je n'ai personne pour me jeter dans la piscine, quand l'eau vient à être agitée ; et, le temps que j'y aille, un autre descend avant moi." Jésus lui dit : "Lève-toi, prends ton grabat et marche." Et aussitôt l'homme fut guéri ; il prit son grabat et il marchait. » (Jean 5). Souvent, en croisant une personne malade dans la rue ou dans notre milieu de travail, la première réaction « instinctive » est une certaine pitié venant d’un mal-être devant un inconnu à la situation peu enviable. Jésus nous montre au contraire une attitude qui est aux antipodes de l’indifférence du peuple, qui ne propose même pas à cet homme, infirme depuis 38 ans (!), de le mettre dans la piscine afin qu’il guérisse. Jésus pose sur lui son regard compatissant et plein d’amour et le relève. Certes, il ne nous est pas demandé, à nous, de faire des miracles mais il nous est demandé de poser notre regard sur la personne, de lui donner de l’amour en la sortant de l’indifférence dans laquelle elle peut être plongée. Il nous est demandé de voir dans le malade, comme le faisait saint François d’Assise, le Christ souffrant, pauvre, qui attend notre compassion. Après sa conversion, le premier acte que pose saint François comme signe concret du changement radical de son cœur, qui petit à petit s’identifiait à Jésus, fut d’embrasser un lépreux qu’il croisa sur sa route. Avant sa conversion, le saint ne pouvait approcher les lépreux tellement ils le répugnaient. Cependant, lorsqu’il se mit à voir Jésus en chacun d’eux, il se mit par la suite au service d’une léproserie non loin d’Assise, qu’il visitait alors régulièrement. L’œuvre de miséricorde du service des malades est une œuvre qui peut s’appliquer très concrètement : visites, sourires, intérêt, dons de différentes formes pour les soins (don de soi à Lourdes par exemple), le confort matériel et moral. Tous nous pouvons donner au Christ, à travers l’aide aux malades, un peu de réconfort et d’amour. Lorsque notre pèlerinage terrestre prendra fin, nous ne serons jugés que sur l’Amour. (Les sanctuaires de Lourdes proposent une quinzaine de jours de service bénévole auprès des pèlerins durant l’été. Renseignements : http://fr.lourdes-france.org/jeunes-et-familles/servir/benevoles).