Ce numéro d’In altum devait se conclure par un hommage à Notre-Dame. Et ce, pour deux raisons. Tout d’abord parce que le mois de mai est traditionnellement consacré à la Vierge Marie. Durant ce mois, chaque chrétien est invité à imiter saint Jean de mille et une manières, lui qui, sur la demande de Jésus, pris Marie « chez lui » (Jn 19, 27) . Ensuite, parce qu’en cette année 2016, l’Eglise fête le tricentenaire de la mort de l’un des plus zélés promoteur de la dévotion mariale : Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Pour les vendéens, ce saint est bien connu. Pour beaucoup d’autres, il l’est moins. Pour tous, sa vie et sa doctrine spirituelle demeurent d’une grande actualité. Un signe criant en fut donné le 16 octobre 1978, jour de l’élection du Pape Jean-Paul II. En effet, depuis sa jeunesse, le Pape polonais avait alimenté son amour pour la Sainte Vierge à la lecture du Traité de la vraie dévotion,  maître ouvrage de Saint Louis-Marie. Accédant sur le siège de Pierre, Jean-Paul II affirma à plusieurs reprises son attachement pour le saint vendéen, notamment en choisissant comme devise pontificale une maxime tirée de ses écrits spirituels : totus tuus (« je suis tout à toi Marie »). On notera aussi que Jean-Paul II écrivit en 2003 une substantielle Lettre aux familles montfortaines dans laquelle il manifestait les grands mérites théologiques et spirituels de la doctrine montfortaine. Depuis 300 ans, nombreux sont ceux qui, grâce à Saint Louis-Marie, ont appris à vivre chaque action de leur journée sous le regard de Notre-Dame. Parmi ces derniers, on compte notamment Marthe Robin ou encore le Père Lucien-Marie, fondateur de notre Famille Missionnaire. Aussi, en ce mois de mai, n’hésitons pas à redire chaque jour cette belle prière par laquelle S. Louis-Marie épanchait son amour ardent pour notre Mère céleste : « Je vous choisi aujourd’hui, ô Marie, en présence de toute la cour céleste, pour ma Mère et ma Reine. Je vous livre et consacre, en toute soumission et amour, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit, de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité. Amen »