J –54 avant l’ouverture des JMJ ! (4)
Il est temps de se préparer, matériellement bien sûr, mais aussi spirituellement!
Chaque mois, jusqu’à l’été, la rédaction d’In Altum vous propose une réflexion sur les œuvres de miséricorde, à travers la Parole de Dieu, l’enseignement de l’Eglise et la vie des saints. Avertir le pécheur, oeuvre de miséricorde. « La splendeur de la Vérité se reflète dans toutes les œuvres du Créateur et, d'une manière particulière, dans l'homme créé à l'image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26) : la vérité éclaire l'intelligence et donne sa forme à la liberté de l'homme, qui, de cette façon, est amené à connaître et à aimer le Seigneur. » Tels sont les premiers mots de Jean Paul II dans son encyclique Veritatis splendor. Ce grand Pape nous rappelait l’importance d’être dans la vérité pour connaître et aimer Notre Seigneur. Son enseignement nous engage sur deux champs d’action. Le premier, plus intérieur, consiste à nous remettre en question sur notre rapport à la Vérité : suis-je bien dans la vérité avec Dieu, avec les autres et avec moi-même ? Cette question nous est indispensable pour mener à bien l’œuvre de miséricorde proposée ce mois-ci. Le deuxième champ d’action rejoint l’œuvre en elle même : avertir le pécheur. Une objection peut nous tenter : qui suis-je pour avertir ? Qui écoutera avec bienveillance ce message exigeant ? Saint Paul est pour nous un exemple. Dieu exige de lui qu’il parle : « Sois sans crainte : parle, ne garde pas le silence. Je suis avec toi » (Act 18, 9-10). On pèche souvent en paroles, mais on peut aussi pécher par son silence. L’apôtre des nations ne craint pas d’avertir les personnes sur leurs actes. Par exemple, nous le voyons rappeler la vérité sur la beauté et la sainteté du mariage : « Quant aux personnes mariées, voici ce que je prescris, non pas moi, mais le Seigneur : que la femme ne se sépare pas de son mari – au cas où elle s'en séparerait, qu'elle ne se remarie pas ou qu'elle se réconcilie avec son mari – et que le mari ne répudie pas sa femme » (1 Co 7, 10-11). Il leur parle aussi de l’obligation de recevoir dignement l’Eucharistie : « Quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement aura à répondre du corps et du sang du Seigneur » (1 Co 11, 27). En tout cela, Saint Paul se sait lié par la Parole de Jésus : « De fondement, en effet, nul n'en peut poser d'autre que celui qui s'y trouve, c'est-à-dire Jésus Christ » (1 Co 3, 11). Il s’exprime ainsi parce qu’il en va de leur vie éternelle : « Ne vous y trompez pas ! Ni impudiques, ni idolâtres, ni adultères, ni dépravés, ni gens de mœurs infâmes, ni voleurs, ni cupides, pas plus qu'ivrognes, insulteurs ou rapaces, n'hériteront du Royaume de Dieu. » (1 Co 6, 9-10). Il le fait parce que « l’amour du Christ nous presse » (2 Co 5, 14), parce que « nous n'avons aucun pouvoir contre la vérité ; nous n'en avons que pour la vérité » (2 Co 13, 8). A notre tour le Seigneur nous demande d’être miséricordieux en parlant, mais faisons le toujours avec amour et humilité. Il nous dit aussi : « Sois sans crainte : parle, ne garde pas le silence. Je suis avec toi » ! Jean Paul II n’avais par peur de nous avertir. Souvenons-nous de ses paroles : « J’aime être l’ami des jeunes. Mais, comme vous le savez, je demeure un ami exigeant. Parce que le Christ est exigeant: il demande tout. Il vous appelle à refuser les démagogies complaisantes. Votre cœur est à la mesure des élans radicaux qui engagent toute la vie. »