In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

Bienheureux Franz Jägerstätter (1907-1943)

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 78)

Avoir une femme et des enfants ? Cela donne-t-il le droit d’offenser Dieu ?

Rien ne prédisposait ce jeune paysan autrichien à être élevé à la gloire des autels. Il fréquentait plus les bals que les églises, frimait. Il aimait le jeu, le sport et… les filles ! En 1933, il a une fille naturelle, Hildegarde. En 1935, il épouse Franziska, une fervente chrétienne. A son contact, il devient un autre homme. Il approfondit sa foi et lit tous les soirs un passage de la Bible. Le jeune couple va à la messe le matin. Trois fillettes leur naîtront. Ils désirent adopter Hildegarde mais la grand-mère de l’enfant s’y oppose. Franz témoigne de sa foi et en parle tout naturellement. En janvier 1938, Franz rêve d’un joli train qui serpente au flanc d’une montagne. Beaucoup se battent pour y monter. Une voix dit : « Ce train conduit en enfer. » Il comprend que ce train symbolise le nazisme. Le 12 mars suivant, les Nazis envahissent l’Autriche. L’annexion du pays est ratifiée par 99,75 % de oui ! Franz est le seul à voter non dans son village ! Le maire fait disparaître le bulletin de vote pour éviter des représailles. Franz se retire de la vie communale. « On ne peut pas être à la fois chrétien et national socialiste ! » Il refuse l’indemnité nazie lors d’une averse de grêle qui détruit les récoltes « Un grand fleuve nous a submergés. Pour atteindre sain et sauf l’autre rive, nous n’avons plus qu’à nager à contre-courant. Même si nous vivons des temps difficiles, nous devons et pouvons nous réjouir avec l’Eglise. Qu’y a-t-il de plus joyeux que de savoir que le Christ est ressuscité et vainqueur de la mort et de l’Enfer ? Qu’y a-t-il de plus réconfortant pour les chrétiens que de ne pas craindre la mort ? » Franz ne demandera pas, comme tant d’autres, son exemption du service militaire. Il y subira bien des brimades parce qu’il ne cache pas sa foi. Le maire, de sa propre initiative, le fera revenir. Mais quant à servir l’armée des Nazis, non ! « On ne peut pas être à la fois chrétien et national socialiste ! » Franz, ta femme, tes filles ! Sa famille ne le soutient pas dans sa décision. Les prêtres non plus et même l’évêque !  Il en est tout bouleversé et se retrouve bien seul. Un prêtre l’accuse de vouloir se suicider. Cette pensée le trouble tellement qu’il ne va plus communier. Heureusement Franziska, elle, le soutient. L’armée refuse de le faire servir comme agent sanitaire. Les 2 mois d’emprisonnement à Linz où il subit tortures et brimades lui font traverser une crise de la foi. Le souvenir du bonheur avec Franziska l’aidera à en sortir. Si Dieu l’a comblé pendant ces 7 années, c’est donc qu’il existe et qu’il l’aime. « Si Dieu ne m’avait pas accordé la grâce et la force de mourir pour ma foi, je ferais comme les autres. S’ils l’avaient reçue, peut-être auraient-ils fait plus de bien. » Il est décapité le 9 août. Dans sa lettre d’adieu, il écrit : « Mieux vaut avoir les mains que la volonté enchaînée. Dieu donne sa force à ceux qui l’aiment et ne préfèrent pas la terre au ciel. Rien, pas même la mort ne peut les séparer de l’amour de Dieu. La force de Dieu est invincible. »

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