In Altum

Notre-Dame des Neiges, formez nos cœurs à votre image

Le sanctuaire de Notre-Dame du Puy

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 84)

Plusieurs traditions racontent l’origine du sanctuaire de Notre-Dame du Puy. Il semble qu’Histoire et Légende forment ici un inextricable enchevêtrement, mais faut-il s’en affliger ? Nous ne tenterons pas de démêler le vrai du faux, ni même le vraisemblable du reste, ce serait hors de propos, pire, incongru. Eh quoi, songez que c’est tout cela ensemble qui constitue notre héritage et notre culture, et vous voudriez le disséquer ? La légende, c’est de l’histoire vivante, incarnée. Au milieu d’un océan de rationalisme fat qui croit tout savoir et ferme les yeux sur ce qu’il ne veut pas savoir, comme les pharisiens sur la Résurrection de Jésus, nous plaidons pour l’incertitude et pour le mystère qui plane encore sur le Mont Anis, et nous revendiquons superbement les limites de notre raison, invinciblement impuissante face à tout ce qui la dépasse... Contre le gai savoir, la joyeuse ignorance !

Avant même que la Sainte Vierge n’y apparaisse, s’élevait au sommet du Mont Anis (de An : enceinte ; Is pour Isis, qui y fut vénérée ; d’où Anicium, nom gallo-romain de la capitale du Velay) un autel druidique en forme de dolmen, dont la pierre principale est connue sous le nom de pierre des apparitions (ou des fièvres). Or, par une tradition biblique conservée parmi eux, les druides déjà rendaient hommage « Virgini pariturae », à la Vierge qui devait enfanter, ainsi que l’atteste une inscription, au lieu de la future cathédrale de Chartres.

                  Une apparition de Notre-Dame est évoquée dès le 1er  siècle Une apparition de Notre-Dame est évoquée dès le Ier siècle et corroborée par une guérison miraculeuse. Celle d’une veuve, baptisée par Saint Front (compagnon de Saint Georges, premier évêque du Velay et faisant, semble-t-il, partie avec lui des 72 disciples de Jésus), à qui la Sainte Vierge apparut en songe pour demander l’édification d’une église à l’emplacement de ladite pierre (d’où son nom), emplacement matérialisé par la course d’un cerf dans une neige miraculeuse. Pure invention ? Toujours est-il que la dédicace de la cathédrale du Puy est célébrée, aujourd’hui encore, le 11 juillet, jour anniversaire de ce miracle, allez savoir pourquoi. Faute de moyens, ce n’est qu’à la fin du IVe siècle, sous l’épiscopat de St Vosy, 1e évêque du Puy qui transporta son siège épiscopal dans la ville naissante, suite à de nouvelles apparition, demande, guérison et neige miraculeuses, que la demande du Ciel fut honorée, faisant de ce sanctuaire marial le plus ancien de la Gaule chrétienne, concomitamment avec le concile d’Éphèse proclamant Marie, Mère de Dieu (431). Alors que son successeur St Scutaire se rendait à Rome pour demander l’autorisation de consacrer la nouvelle église, il rencontra deux « hommes » qui se disaient envoyés de Rome. « Pour vous remettre des reliques. Au moment où vous vous présenterez devant l’église, les portes s’ouvriront d’elles-mêmes, tout l’intérieur sera resplendissant de flambeaux allumés, vous entendrez une harmonie céleste et sentirez le doux parfum de l’huile sainte qui aura servi à la consécration faite par les anges. » Ce qui advint à leur retour. Évidemment mon bon monsieur, c’est une légende ! C’est d’ailleurs pour cela que la Basilique porte encore aujourd’hui le titre de Chambre angélique…

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