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Prise de bec dans la Création

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 161)

Des oiseaux-gadget : paille, nasse, pince, étau, harpon ou coutelas ?

Bonjour à tous et bienvenue dans le journal le plus lu dans les chaumières ! Jips continue ses investigations dans la nature et a mené une petite enquête sur une idée que l’on retrouve un peu partout : le bec ! Pêche à pied, pêche à l’épuisette, pêche en plongée, pêche au harpon, pêche au filet ou à la nasse ? Il faut choisir en fonction de son menu ! Les becs des oiseaux sont en effet adaptés à leurs régimes alimentaires. En voici pour preuves quelques exemples…

Le colibri doit butiner en vol et avoir accès au nectar de la délicate fleur. Son bec extra-fin est aussi extra-long, comme une paille parfois plus longue que son corps.

Les cormorans font partie de l’espèce des grandes gueules et sont ainsi capables de capturer, puis de gober un poisson entier, quitte à le lancer en l’air pour l’ingurgiter tête la première.

D’autres oiseaux passent une partie de leur vie à filtrer de l’eau dans un bec muni de lamelles : cela permet de laisser passer l’eau en gardant les graines, les crevettes, etc. Je nomme un oiseau belge : le flamand rose, ou un autre piaf auquel il faut être attentif : le cygne !

Le martin-pêcheur plonge, tel l’éclair, pour fondre sur sa proie, son bec est long et pointu. Le héron, lui, ne se mouille pas trop… il préfère rester hors de l’eau grâce à ses longues pattes et à son grand bec.

Comment faire pour aller chercher les vers de vase enfouis dans un trou en forme de fer à cheval ? Se procurer un bec courbé d’avocette et aspirer comme des spaghetti.

Attention, attention ! Ne vous faites pas pincer par l’agent Gros-bec ! Ce petit oiseau se révèle capable de broyer un noyau de cerise sur place, avec sa capacité de 50 kg de pression sur un petit point.

Les rapaces ont un bec tranchant et piquant : devinez ce qu’ils mangent ?

Le héron n’est pas le seul à avoir le bec dans l’eau. On en trouve même immergés 24h/24h. Un poisson a eu l’idée de copier le bec du perroquet et de surnager dans les branches de coraux dont il se nourrit. Le poisson-perroquet broute ainsi à la surface des concrétions de corail et mange ces animaux, dont le squelette lessivé ressort en nuage de sable blanc.

Un monstre vit dans les profondeurs des océans : le calamar géant. Lui aussi est doté d’un bec, mais d’un bec redoutable : cent fois plus dur à l’extrémité qu’à la base, ce qui lui permet de mordre les crustacés et de les déchiqueter. Mais ne vous inquiétez pas, vous ne risquez pas d’en rencontrer, sauf si vous allez en enfer !

Beaucoup plus paisible est Miss Tortue, pas trop violente en effet. Parmi les ovipares, il nous reste à parler d’un mammifère. Un mammifère, avec des œufs ? - Oui, oui : l'ornithorynque. Celui-là est capable de capter les champs électriques émis par les contractions musculaires de ses proies. Fascinant, non ? En espérant que ça se passe bien dans les chaumières !

Allez, à +

Jips (Jipsou pour les intimes)

Crédits photos : © Jean-Luc Boulard ; © Andy Morffew, CC BY 2.0 ; © Mildeep, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=134234286 ; © Andreas Trepte, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=29351592 ; © Derek Keats, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=45093313 ; Par Charles J. Sharp, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=81874409 ; © Nhobgood, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5616959

 

 

 

 

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