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La bataille de la rivière froide

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 168)

Païens contre Chrétiens

Dans la longue histoire de l’Église, le IVe siècle fut une période charnière pour l’enracinement de la foi chrétienne en Europe. En effet, ce siècle est nommé le siècle d’or, grâce à l’activité spirituelle débordante de nombreux Pères de l’Église. Grâce à eux, la foi s’est répandue dans toutes les couches de la société. Cependant, les païens, voulant être fidèles aux traditions de leurs pères, ont tenté de faire barrage à cette expansion du christianisme. Ils craignaient que l’Empire romain ne s’effondre si le culte des idoles disparaissait.

Au début de ce IVe siècle, l’Édit de Milan permet au christianisme de se répandre librement, et le nombre des chrétiens ne cesse d’augmenter. De nouvelles lois encouragent les chrétiens, et d’autres limitent le culte païen. Cependant, le christianisme n’a pas encore franchi tous les obstacles à sa libre extension. En effet, à la fin du IVe siècle, l’Empire est menacé par les prétentions d’hommes qui veulent restaurer le culte païen officiel. Ainsi, un certain Eugène reçoit la pourpre avec le soutien du sénat romain, dont les membres sont encore en majorité païens. L’Empereur légitime, Théodose le Grand, qui se trouve à Constantinople, rassemble alors une armée pour se porter à la rencontre de l’usurpateur.

La bataille de la rivière froide se déroule dans la province de l’Illyrie, en Slovénie actuelle, dans une vallée resserrée des Alpes au milieu de laquelle coule une rivière. Les armées d’Eugène se trouvent au débouché du col lorsque Théodose arrive avec ses troupes, qui ne peuvent pas se déployer correctement à cause de l’étroitesse des lieux. Nous ne sommes qu’au mois de septembre, mais le froid est déjà présent. Dès la première rencontre entre les deux armées, l’avantage est du côté des païens qui laissent sur le champ de bataille la moitié de leurs ennemis. Théodose, qui veut se replier, est bloqué dans le col avec ce qui reste de son armée, car d’autres soldats d’Eugène se sont positionnés au bas de la vallée pour leur barrer la route et les empêcher de se retirer. Après une journée, tout semble perdu.

Cependant, l’empereur, qui est profondément chrétien grâce à saint Ambroise, l’évêque de Milan, passe la nuit suivante en prière pour implorer l’aide de Dieu. Sa prière est exaucée. En effet, au petit matin et contre toute attente, la partie de l'armée qui leur barrait la route se rend. Les conseillers de Théodose veulent sauter sur l’occasion pour quitter les lieux. Mais l’Empereur y voit un signe de Dieu. Il se place devant ses soldats pour les mener lui-même au combat contre Eugène. Il lance le signal de l’attaque en faisant un signe de croix accompagné d'un cri: « Où est le Dieu de Théodose ? » Ses soldats, emplis d’une nouvelle vigueur, retournent la situation. De plus, un vent violent se lève contre les païens et retourne leurs propres flèches contre eux. À la fin de ce deuxième jour de bataille, la victoire est totale pour le parti chrétien.

Pour le parti païen, c’est un coup sous lequel il ne se relèvera plus jamais. Le christianisme peut alors se développer pour façonner une civilisation fondée sur la foi en Jésus.

 

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