In Altum

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Cologne

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 169)

La Rome du Nord

Les vingt ans de la venue de Benoît XVI à Cologne pour les premières JMJ qui ont suivi la mort de saint Jean-Paul II, sont l’occasion favorable de parler de cette ville dont l’héritage chrétien est immense, ce qui lui a valu le surnom de Rome du Nord.
Cologne possède un nombre d’églises assez impressionnant. Il n’y a pas moins de douze basiliques romanes. Parmi elles, la basilique Sainte Ursule dans laquelle nous pouvons vénérer les reliques de très nombreuses vierges martyres qui ont défendu leur foi et leur virginité face aux Huns d’Attila, en faisant preuve d’un courage extraordinaire. La basilique saint André, confiée aux Dominicains, abrite, quant à elle, le tombeau de saint Albert le Grand, docteur de l’Église, maître de saint Thomas d’Aquin et enseignant à Cologne avant d’en être nommé plus tard évêque.

Les Franciscains ne sont pas lésés, avec la présence dans leur église de la tombe du bienheureux Adolph Kolping, fondateur d’une œuvre sociale très répandue en Allemagne, mais aussi celle du bienheureux Duns Scot, franciscain, à qui nous devons en bonne part la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception.
Mais « le cœur de la ville », comme le rappelait le cardinal Frings, évêque de Cologne au moment du Concile Vatican II, est le sanctuaire de Sankta Maria in der Kupfergasse, où depuis le XVIIe siècle est vénérée une vierge noire miraculeuse sous le vocable de Mère de Miséricorde. Cette statue avait été apportée à Cologne par des Carmélites déchaussées fuyant les Pays-Bas à la fin de la guerre de Trente ans et se réfugiant dans la ville de Cologne qui avait gardé la foi catholique. Malgré la dissolution du Carmel pendant l’invasion de Cologne par les armées napoléoniennes, la statue a été protégée. Elle l’a été aussi sous les terribles bombardements de la ville pendant la Deuxième Guerre Mondiale, une religieuse ayant pris soin de la mettre à l’abri. C’est à Cologne que Sainte Edith Stein comprendra l’appel à entrer au Carmel où elle fera l’édification de ses sœurs.

Pourtant, le joyau de Cologne reste sa cathédrale gothique, qui contient l’un des plus précieux reliquaires de la Chrétienté, abritant les reliques des Saints Rois Mages venus se prosterner devant l’Enfant-Jésus à Bethléem. Les précieuses reliques ont été rapportées de Milan par l’archevêque de Cologne, Rainald von Dassen, en 1164. Selon Voragine, sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin Ier, aurait retrouvé ces reliques vers 330 et les aurait fait transporter à Constantinople. De là, les reliques auraient été transférées, toujours d'après Voragine, à Milan par l'évêque saint Eustorge, puis parvinrent à Cologne, sur ordre d'un empereur germanique appelé Henri. Elle porte le nom complet de : « Haute église cathédrale Saint-Pierre ».  L’ancienne cathédrale romane étant devenue trop petite, une nouvelle construction fut  envisagée, une construction qui devait durer près de six siècles, sans que l’unité du bâtiment en soit bouleversée. La construction, commencée en 1247, ne fut achevée qu’en 1880. Avec ses 157 mètres de haut et ses 533 marches, elle est la deuxième plus haute église d'Allemagne ; la hauteur de sa flèche est la deuxième au monde, après l'église principale d'Ulm.

Crédits photos : © Elya, CC BY-SA 4.0, Wikimedia Commons ; © HOWI - Horsch, Willy, CC BY 3.0, Wikimedia Commons

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