C’est Jean-Paul II qui a fixé, en 1996, la manière très détaillée selon laquelle doit se dérouler la période de vacance du Siège apostolique, ainsi que l’élection du nouveau successeur de Pierre. Dans la constitution apostolique Universi Domini gregis¸ qui a été très légèrement remaniée par Benoît XVI, il est rappelé la règle du secret absolu auquel sont tenus les cardinaux et toutes les autres personnes qui sont présentes dans l’enceinte du conclave pour des raisons logistiques ou  spirituelles : médecins, personnel de cuisine, ou encore religieux de diverses langues pour les confessions des cardinaux…

Après la Messe d’entrée en conclave qui doit se dérouler dans la matinée, les cardinaux entrent solennellement en conclave dans l’après-midi, par une procession qui les conduit jusqu’à la Chapelle Sixtine. Après une méditation (prononcée par le cardinal Cantalamessa), les cardinaux électeurs procèdent à un premier scrutin. Les jours suivants, il y a deux scrutins le matin et deux l’après-midi. Si l’élection dure, sont régulièrement prévus des temps plus conséquents de prière et de réflexion (une journée). L’élu doit en effet, quoi qu’il arrive, réunir les deux tiers des voix. Lorsque les cardinaux votent, ils déposent leur bulletin en prononçant cette formule solennelle et profonde : « Je prends à témoin le Christ Seigneur, qui me jugera, que je donne ma voix à celui que, selon Dieu, je juge devoir être élu. »

Interrogé par le New York Times, le cardinal Müller a rappelé que les critères pour élire le nouveau pape ne sont pas ceux du monde. Il a notamment déclaré : « Nous ne regardons pas seulement les réactions des médias qui disent : "Nous avons besoin d’un pape qui soit un communicateur dans ce monde", ou des critères secondaires tels que : "maintenant il nous faut un Africain", ou "maintenant nous avons besoin de revenir à un Italien", ou tous ces critères absurdes. Ils n’ont rien à voir. »

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