In Altum

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Amphibiapolis

Publié le dans la rubrique (In Altum n° 174)

Le monde des animaux qui survivent sous l'eau

Lézard, araignée, insectes, oiseau : tout un monde qui, de prime abord ne semble pas équipé pour faire des ronds dans l’eau, mais qui, en fait, aime ça. La nature est étrange et semble vouloir franchir toujours les limites qu’elle s’est elle-même imposées. Cet article l’illustre une nouvelle fois.
Un même défi se retrouve partout : stocker de l’air afin de l’emporter de la surface au fond de l’eau.

Un lézard dans l’eau ?
Nous ne parlons pas ici de crocodile ou de caïman ni même de varan, mais bien de lézard. Une étude récente a pu répondre à l’énigme : comment un simple lézard arrive-t-il à pulvériser le record du monde d’apnée (le Français qui tient plus de onze minutes, alors que ce dernier est inactif) ? Le lézard triche en stockant de l’air entre sa peau et l’eau, réserve qui lui permet de tenir près de vingt minutes sous l’eau et d’échapper ainsi à ses prédateurs.

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Le merle se trompe de pelouse !
Aller picorer des vers sur une pelouse verte ? Trop facile pour le Cincle plongeur ou merle d’eau !
- Tu n’es pourtant pas adapté au milieu aquatique ! a rétorqué Jips, l’araignée reporter.
Le Cincle semble bien en effet cinglé à gratter les fonds de rivière, brasser de l’eau avec ses ailes et picorer dans le fond des torrents.
- Regardez de plus près et vous constaterez que mes plumes retiennent une pellicule d’air, me gardant au sec sous l’eau. De plus, mes os sont pleins, ce qui m’assure le lest nécessaire pour m’ancrer. Enfin, l’eau, comme l’air, est un fluide, certes peu habituel pour un passereau, mais dans lequel mes ailes et ma queue me servent bien. Vous noterez aussi que les rivières abondent en larves alléchantes et pas très convoitées !
Cette tête de piaf l’ignore, mais son taux d’hémoglobine anormalement élevé lui permet de tenir en tout bien deux heures par jour dans l’eau froide sans traumatismes majeurs.

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Une araignée aquatique : en Amérique du sud ou en France ?
En France ! Miss Argyronète fabrique des cloches, et bien avant Guglielmo de Lorena qui, au XVIème siècle, croyait inventer la cloche de plongée. Si vous n’avez pas les moyens de capter l’air contenu dans l’eau, il faut tout simplement aller le chercher à la surface.
Les poils de cette araignée ont la capacité de piéger l’air, et non seulement d’emporter sa réserve de plongée, mais aussi de la transporter pour ensuite la larguer dans la cloche qu’elle a tissée. C’est dans cette chambre subaquatique que ces araignées copulent et élèvent leurs petits, à l’abri des regards et mâchoires indiscrets.
A qui revient le brevet ? L’idée de poils de stockage se retrouve en fait un peu partout dans nos mares. Vous observerez facilement le phénomène en vous munissant d’une épuisette et de gants pour ne pas vous faire piquer. Vous capturerez Dytiques, Gérridées et Notonectes, bestioles au nom étrange et à la physionomie inquiétante.

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Autre idée : le tuba
Votre animal préféré, à savoir le moustique, l’a inventé il y a 220 millions d’années. Les petits asticots qui descendent de la surface de l’eau en se dandinant en sont les larves, elles vivent la tête en bas et respirent par un petit tuyau sur l’arrière de leur corps.

Bon, ça suffit pour aujourd’hui : à + sur In Altum et émerveillez-vous un peu !!
Jipsou

 

Crédits photos : © Lindsey Swierk ; © Brown Dipper ; © Lennart Lennuk, CC BY 4.0, Wikimedia Commons

 

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