A l'école de la Vierge Marie, bienheureuse parce qu'elle a cru
Homélie du premier samedi du mois d’octobre. 6 octobre 2012.
Nous avons choisi, en ce premier samedi du mois d’octobre, les lectures et la Messe de Notre-Dame du Rosaire qui ne pourra pas être célébrée demain, dimanche. L’évangile de l’Annonciation a été commenté par Benoît XVI, ce jeudi à Lorette où il s’était rendu en pèlerinage, 50 ans après Jean XXIII pour confier à la Vierge Marie le 50e anniversaire du Concile Vatican II, le Synode de la nouvelle évangélisation et l’année de la Foi. Avec notre Saint-Père, nous voulons nous mettre à l’école de la Vierge Marie, bienheureuse parce qu’elle a cru.
Elle a offert sa propre chair, dit Benoît XVI et s’est mise tout entière à disposition de la volonté de Dieu, devenant un lieu de sa présence, lieu dans lequel demeure le Fils de Dieu. La volonté de Marie coïncide avec la volonté du Fils dans l’unique projet d’amour du Père, et en elle, s’unissent le ciel et la terre, le Dieu créateur et sa créature. Dieu devient homme, et Marie se fait maison vivante du Seigneur, temple où habite le Très Haut. Méditons attentivement ces autres paroles du Pape à Lorette avant d’entrer dans l’année de la Foi :
« Dans la crise actuelle, qui ne concerne pas seulement l’économie, mais plusieurs secteurs de la société, l’incarnation du Fils de Dieu nous dit combien l’homme est important pour Dieu et Dieu pour l’homme. Sans Dieu, l’homme finit par faire prévaloir son propre égoïsme sur la solidarité et sur l’amour, les choses matérielles sur les valeurs, l’avoir sur l’être. Il faut revenir à Dieu pour que l’homme redevienne homme. Avec Dieu, même dans les moments difficiles, de crise, apparaît un horizon d’espérance. L’Incarnation nous dit que nous ne sommes jamais seuls, que Dieu entre dans notre humanité et nous accompagne. Mais la demeure du Fils de Dieu dans la maison vivante, dans le temple qu’est Marie nous amène à une autre réflexion. Là où habite Dieu, nous devons reconnaître que nous sommes tous à la maison. Là où habite le Christ, ses frères et sœurs ne sont plus des étrangers... C’est la foi, ainsi, qui nous donne une maison en ce monde, qui nous unit en une seule famille et qui nous rend tous frères et sœurs. En contemplant Marie, nous devons nous demander si nous aussi nous voulons être ouverts au Seigneur...ou si nous avons peur que la présence du Seigneur puisse être une limite à notre liberté, et si nous voulons nous réserver une part de notre vie qui n’appartienne qu’à nous-mêmes. Mais c’est précisément Dieu qui libère notre liberté, la libère du repli sur elle-même, de la soif du pouvoir, de la possession, de la domination, et la rend capable de s’ouvrir à la dimension qui lui donne tout son sens, celle du don de soi, de l’amour, qui se fait service et partage... La foi nous fait habiter, demeurer, mais nous fait aussi marcher sur le chemin de la vie ».
Demandons au Cœur immaculé de Marie, en ce premier samedi du mois, la grâce de l’imiter dans son pèlerinage de Foi. L’année de la Foi ne doit pas être une année où l’on étudie seulement la Foi de l’Eglise, mais une année où l’on grandit dans la Foi, où l’on vit vraiment la vraie vie, la vie avec Jésus en imitant la Vierge Marie, la première à avoir accueilli en son sein virginal le Verbe de Dieu fait chair par l’opération du Saint-Esprit. Benoît XVI a ainsi conclu son homélie à Lorette :
« Dieu demande le oui de l’homme. Il a crée un interlocuteur libre et il demande que sa créature lui réponde en toute liberté. Dieu demande la libre adhésion de Marie pour devenir homme. Certes, le oui de Marie est le fruit de la grâce divine. Mais la grâce n’élimine pas la liberté, au contraire elle la crée et la soutient".
Avec les mystères joyeux du Rosaire, apprenons du Cœur immaculé de Marie à redire, chaque jour, notre Oui, confiant, généreux et joyeux à Dieu ! Le vrai bonheur, le seul bonheur ne se trouve que dans l’obéissance, humble, confiante et aimante à la Volonté de Dieu. Méditons aussi, dans le Cœur immaculé de Marie, les mystères lumineux du Rosaire pour nous émerveiller de plus en plus devant la beauté, la pureté et la majesté de l’humanité transfigurée de Jésus, la Personne divine du Fils unique de Dieu. La Vierge Marie veut nous aider à Le contempler dans l’Eucharistie et à Lui faire totale confiance : alors le miracle de Cana s’actualisera dans nos vies et nous ferons toujours dans la joie tout ce qu’Il nous demandera.
En cette année 2012 où la souffrance, la tristesse et l’angoisse ne cessent de croître en notre monde, contemplons davantage encore les mystères douloureux. Notre-Dame du Rosaire nous aidera à ne jamais nous décourager. Au moment de la bataille de Lépante, l’Occident chrétien pouvait s’inquiéter : les Turcs Ottomans étaient plus puissants que nous ! Le Pape Saint Pie V a lancé la croisade du Rosaire. Le Ciel a répondu : l’Occident chrétien a été miraculeusement sauvé ! Ayons une confiance plus grande encore en la Puissante intercession du Cœur Immaculé de Marie.
La Vierge Marie, par Don Gobbi, nous demande de répéter souvent la prière : « Viens Esprit Saint, viens par la puissante intercession du Cœur immaculé de Marie ». Répondons à cet appel de la Vierge Marie, nous hâterons ainsi le triomphe de son Cœur immaculé et les fruits de la nouvelle Pentecôte, qui a commencé avec le Concile Vatican II, il y a cinquante ans ! Satan semble triompher actuellement dans le monde et dans l’Eglise, mais ne nous décourageons pas ! Avant d’entrer dans sa Passion, Jésus nous a appelés au courage en nous disant : « J’ai vaincu le monde ». Oui, Jésus a vaincu par Sa Croix ! Mais la Croix sans les mystères glorieux n’aurait aucun sens. Benoît XVI l’a rappelé au Liban. Méditons sans nous lasser les mystères glorieux qui nous permettent de vivre dans la sérénité et la paix du cœur les évènements douloureux de notre temps.
Avec le Cœur immaculé de Marie, entrons avec confiance et espérance dans l’année de la Foi et soyons les apôtres joyeux et enthousiastes de la nouvelle évangélisation.