Ayons confiance en Dieu, Maître de la création !

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Homélie du dimanche 21 juin 2015

Saint Paul disait, dans la deuxième lecture de ce dimanche : le monde ancien s’en est allé un nouveau monde est déjà né ! Ce nouveau monde advient en la plénitude des temps dont parle Saint Paul dans la lettre aux Galates. Cette plénitude est réalisée avec l’Incarnation du Verbe. Mais alors : pourquoi 2000 ans après la venue de Jésus, ce nouveau monde déjà né n’a pas transformé l’humanité en civilisation de l’amour, en Famille des Nations ? En présentant son Encyclique, notre Pape François était réaliste : la maison commune de l'humanité est menacée, ce qui nous menace tous et plus particulièrement les plus pauvres. Notre monde est menacé, nous sommes menacés. Menacés par qui, menacés par quoi ? Notre Pape François ne cesse de le dire et redire : menacés par les démons, menacés par l’orgueil et les péchés capitaux.

L’homme sans Dieu peut être un loup pour l’homme ! Mais l’homme avec Dieu peut ressembler à St François d’Assise et aux autres Saints ! Notre Saint-Père veut encourager tous les hommes à ouvrir leur cœur à Dieu et à comprendre que ce monde est créé par Dieu et qu’il est confié par ce même Dieu à tous les hommes afin que notre terre devienne notre maison commune. Si le nouveau monde n’est pas encore né pour tous, si notre maison commune est menacée, ce n’est pas la faute de Dieu, mais c’est à cause de nos péchés ! Prions, en cette dernière semaine du mois du Sacré Cœur, pour que beaucoup de cœurs s’ouvrent enfin au Cœur de Jésus et deviennent les créatures nouvelles dans le Christ dont parlait Saint Paul, qui édifieront un monde nouveau !

La première lecture et l’évangile de ce dimanche veulent nous aider à réfléchir sur la Puissance de Dieu Créateur. L’extrait du livre de Job, dans la première lecture, révèle cette Puissance. Dieu a créé l’univers, c’est Lui qui a créé les mers et les océans. Dieu révèle à Job qu’Il est le Maître de tout. Lorsque nous sommes dans une grande tempête, nous nous sentons bien petits et nous avons peur ! Dieu, Lui, n’a pas peur des flots en furie. Il est plus puissant que ces flots en furie : « Ici, dit-Il, s’arrêtera l’orgueil de tes flots ». Jésus a manifesté cette Puissance de Dieu Créateur. Nous l’avons entendu dans l’évangile : les disciples sont effrayés par la grande tempête. Pourtant ce sont des pécheurs chevronnés ! Ils ont affronté bien des tempêtes, mais celle-ci est plus grande encore que les autres. Ils réveillent Jésus : « nous sommes perdus » ! Jésus menace alors le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Aussitôt, le vent tombe et il se fait un grand calme.

Quel homme est-il capable de commander ainsi au vent et à la mer ? Benoît XVI a analysé ce passage évangélique, dans son livre sur Jésus. Pour lui, les disciples ont comme expérimenté la puissance de Dieu Créateur se manifestant dans la Personne de Jésus. Ils sont alors saisis de crainte devant le mystère divin qui se dégage de la Personne de Jésus : « qui est-Il donc pour que le vent et la mer lui obéissent ? » Aucun homme n’avait eu un tel pouvoir sur les éléments du monde ! Peu à peu, les disciples découvriront le mystère de Jésus : vrai Dieu et vrai homme. Ils ont encore besoin d’étapes pour cela. Les étapes décisives seront la crucifixion et la Résurrection. Puisse le passage évangélique de ce dimanche nous donner une plus grande confiance en Dieu Créateur.

Accueillons l’Encyclique « laudato si » de notre Pape François comme un hymne de louange à Dieu Créateur, mais aussi comme une dénonciation courageuse de toutes les idéologies inspirées par le Prince des ténèbres et qui défigurent la création. L’Encyclique « Laudato si » n’est pas un programme politique écologique. Il y est question d’écologie, c’est vrai, mais d’écologie intégrale. Que signifie cette expression ? Tout simplement ceci : nous ne devons pas respecter seulement une partie de la création (l’eau, les animaux, les plantes), nous devons respecter toute la création, car toute la création est l’œuvre de Dieu Créateur. Nous devons, en premier, accueillir et respecter notre propre nature humaine : nous sommes homme ou femme. Nous devons respecter la vie de l’embryon, la vie de l’handicapé, la vie du grand malade, la vie du vieillard, car Dieu Créateur nous commande : « tu ne tueras pas ». Un Seul est Maître de la Vie : Dieu. Nous devons aussi respecter notre sœur l’eau, notre sœur la pluie, notre frère le soleil. Nous devons savoir remercier le Créateur de tout ce qu’il a mis à notre disposition, non pour en jouir égoïstement, mais pour en user modérément avec tous nos frères et sœurs en humanité. Les biens de cette terre sont donnés par Dieu à tous les hommes sans exception et non pas à une petite catégorie de nantis. L’homme, certes, a reçu de Dieu la mission d’être intendant de la création. Mais l’intendant n’est pas le Maître despotique, encore moins le Créateur.

Notre Pape François est bien conscient de la complexité de la question écologique, mais il n’a pas peur de parler haut et fort en tant que vicaire du Christ ! Prions afin qu’il soit écouté par tous et que tous comprennent leur responsabilité par rapport au développement et au respect de la création en ses dimensions physiques, biologiques et spirituelles. Après nous, viendront d’autres hommes, avant nous des hommes et des femmes ont travaillé et nous profitons de leur travail. Transmettons à nos enfants un monde beau, propre, organisé. Aidons les pays riches à comprendre qu’il doivent intégrer le génie des pauvres à la construction d’un monde plus juste et plus humain. La civilisation de l’amour ne peut advenir qu’avec la collaboration de tous !

Ayons enfin une confiance absolue dans le Cœur de Jésus, qui disait à Sainte Marguerite-Marie : « si tu crois, tu verras la Puissance de Mon Cœur ». Les disciples ont manqué de Foi. Jésus dormait dans leur bateau, mais ils étaient effrayés par la tempête. Ne ressemblons-nous pas trop souvent à eux ? Les épreuves, les tempêtes, ne manquent pas, mais n’oublions jamais ce que ne cessait de nous répéter notre Fondateur dans les derniers mois de sa vie : « Jésus est là » ! Mettons en pratique les premières paroles de Jean-Paul II au début de son Pontificat : « n’ayez pas peur ! » Mettons notre confiance en Jésus, vrai Dieu et vrai homme et ne perdons pas courage devant les défis que nous devons victorieusement affronter. Le Mal et le Malin ne l’emporteront pas. Le triomphe du Cœur Immaculé se prépare. Le Cœur de Jésus règnera malgré Satan et ses suppôts, la civilisation de l’amour s’édifiera !

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