Ayons confiance en l'action du Saint Esprit
Homélie du cinquième dimanche de Pâques 2016 L’Eglise, en ce 5e dimanche de Pâques, nous invite à méditer le nouveau commandement de l’Amour donné par Jésus : aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés. Ce qui est nouveau dans ce commandement n’est pas la demande d’aimer son prochain, mais d’aimer comme Jésus ! Nous avons, tous, à apprendre de Jésus le véritable amour. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus a été déclarée par Jean-Paul II docteur de la science de l’Amour divin. Elle a compris, en effet, ce qu’était l’Amour selon Jésus : aimer, disait-elle, c’est tout donner et se donner soi-même. Saint Jean-Paul II disait aux époux et aux jeunes que le véritable amour, c’est le don désintéressé. Jésus est notre grand modèle : Il s’est donné jusqu’à la mort sur la Croix pour nous. Saint Jean a écrit : il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime. Demandons à Jésus la grâce d’aimer comme Lui. Nous connaîtrons alors la vraie joie ! Dans la première lecture, Saint Luc, l’auteur des Actes des apôtres, transmet un témoignage très important sur la fondation des premières Eglises particulières par Paul et Barnabé. Après avoir évangélisé plusieurs villes d’Asie mineure, qui se trouvent aujourd’hui en Turquie, Paul et Barnabé retournent en ces villes pour affermir les disciples, les encourager à persévérer dans la Foi et organiser ces Eglises particulières en désignant des anciens = des presbytres, à leur tête. Le témoignage de Saint Luc est très important. Une Eglise particulière ne peut vivre et se développer que si elle a, à sa tête, un homme à qui les apôtres ont donné la charge d’évangéliser, de sanctifier et de gouverner. Les presbyteroi sont aujourd’hui appelés « prêtres ». Les episcopoi sont appelés « évêques ». Nous avons prié, dimanche dernier, afin que Dieu nous envoie des pasteurs selon Son Cœur. Continuons à demander sans nous lasser à Dieu notre Père et à Jésus de nouveaux prêtres et de nouveaux consacrés dont l’Eglise a un urgent besoin pour accomplir sa mission. Puissent les jeunes, appelés par Jésus à tout laisser pour Le suivre, ne pas avoir peur ! Ceux qui sont appelés à la vocation sacerdotale ou religieuse sont aimés d’une manière privilégiée par Jésus ! Le passage des Actes se concluait par le retour de Paul et Barnabé à Antioche de Syrie. Les apôtres racontent comment Dieu a ouvert la porte de la Foi aux païens. Tous sont dans l’enthousiasme ! Le dernier grand appel de Saint Jean-Paul II a été : « Levez-vous ! Allons ! » Répondons à l’appel de ce Saint Pape missionnaire et imitons Paul et Barnabé. N’ayons pas peur de témoigner de Jésus. L’Esprit Saint ouvrira alors la porte de la Foi à ceux à qui nous nous adresserons. Mais si personne n’annonce l’évangile, qui croira ? Il n’est pas facile pour vous, les jeunes, de vivre en chrétiens, aujourd’hui. Mais cela n’était pas plus facile pour les premiers chrétiens dont beaucoup sont morts martyrs. L’Esprit-Saint, dans le sacrement de confirmation, vous donnera la force de témoigner. N’ayez pas peur. Soyez, par votre vie, votre joie, vos paroles et vos actes, les évangélisateurs de vos amis. Jésus, par vous, touchera leurs cœurs. Ayez confiance en Lui ! Nous avons entendu, comme deuxième lecture, un passage du livre de l’Apocalypse. Il est important de ne jamais oublier la réalité de la Jérusalem céleste, que nous appelons le Ciel ou le Royaume de Dieu. Beaucoup, aujourd’hui, ne croient plus en Dieu et donc ne croient pas au Ciel. Saint Jean a reçu des révélations pour encourager ses frères persécutés, mais aussi pour encourager les chrétiens de tous les temps et les hommes de bonne volonté. La Résurrection de Jésus marque une étape définitive dans l’histoire de la création et de l’humanité. Benoît XVI parle du plus grand saut qualitatif de l’histoire. Jésus ressuscité ne peut plus mourir. Il est vainqueur pour toujours du mal, de Satan, de la mort. Il est le Vivant et Il nous fait participer à Sa Résurrection en nous communiquant la vie éternelle. La Cité Sainte qu’a vu Saint Jean et dans laquelle il n’y aura plus de mal et de mort, nous y participons déjà par la grâce du baptême. N’oublions jamais cela. La Sainte Vierge a dit à la petite Bernadette à Lourdes : je ne te promets pas d’être heureuse en ce monde mais en l’autre. Ce bonheur du Ciel, nous y participons déjà par la Foi ! Soyons auprès de nos contemporains les témoins de la vie éternelle. Nous le serons si nos visages rayonnent de la joie pascale, qui nous vient de Jésus ressuscité ! A la suite de Benoît XVI et de notre Pape François, n’ayons pas honte de Jésus et de Son Eglise. Ne baissons pas les bras devant les difficultés, ne nous décourageons pas devant les trahisons de certains membres de l’Eglise. Il y a beaucoup plus de prêtres, de consacrés et d’époux fidèles que de membres de l’Eglise infidèles ! Prions, souffrons et offrons pour ceux qui n’ont pas été fidèles et n’ayons pas peur d’être des saints, comme nous l’a demandé Saint Jean-Paul II. L’Eglise est composée de pécheurs pardonnés, c’est un fait, mais la fécondité de sa vie et de sa mission vient de la sainteté de ses membres. Nos Fondateurs avaient cette conviction : vouloir être saint, grand saint, vite saint, ce n’est pas de la folie, c’est la volonté de Dieu. Demandons cette grâce à Notre-Dame des Neiges. Elle nous inspirera et nous guidera ! Alors, en avant pour la saint