Les lectures de ce premier samedi du mois de mars nous invitent à obéir à la Loi de Dieu et à pardonner à nos ennemis pour être parfaits comme notre Père céleste.
Nous connaissons quasiment par cœur ces enseignements, comment les vivons-nous ?
Le livre du Deutéronome n’est pas seulement important pour le Peuple de Dieu de l’Ancien Testament, il l’est aussi pour nous, aujourd’hui !
Les deux questions de Jean-Paul II à la France : « France, fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Es-tu fidèle à l’Alliance avec la Sagesse éternelle ?» actualisaient ce que Moïse disait.
L’Alliance avec la Sagesse éternelle est scellée par la célébration du baptême. Cette Alliance actualise pour chaque baptisé celle que Dieu avait scellée avec Israël sur le mont Sinaï. Dieu devient « notre Dieu », nous sommes « son Peuple ».
Comprenons bien, cependant, que l’Alliance, scellée par Dieu, est un don absolument gratuit, qui n’est un dû pour personne ! Moïse disait à Israël : c’est uniquement l’Amour de Dieu qui est à l’origine de cette Alliance. Tu n’es pas meilleur que les autres peuples. Dieu a choisi librement et par amour Abraham, Isaac, Jacob. Avec Moïse, Il scelle l’Alliance du Sinaï dont la nouvelle et éternelle Alliance dans le sang de Jésus sera l’accomplissement. L’Alliance avec Israël ne concernait pas seulement ce Peuple particulier.
Dieu avait dit à Abraham qu’en lui, toutes les Nations de la terre seraient bénies. Cette promesse annonçait l’universalité de l’Alliance avec toutes les Nations. Dieu aime tous les peuples, Il veut réunir en une unique Famille, sa Famille, toutes les Nations de la terre. Cette mission, Jésus l’a confiée à l’Eglise, Peuple de Dieu, sacrement de salut pour toutes les Nations. En accomplissant sa mission, l’Eglise permet aux hommes de s’unir à Dieu et de s’unir entre eux.
Avec les Foyers, en cette récollection, nous allons approfondir la nécessité et l’urgence de la Mission. Elle découle du plan de Dieu le Père et du commandement de Jésus : « Allez, enseigner toutes les Nations, baptisez-les et apprenez-leur à garder mes commandements !»
La Parole de Dieu, en ce premier samedi, veut nous faire découvrir que l’Alliance, don gratuit de Dieu, appelle notre réciprocité : l’obéissance à Sa Loi.
La question de Jean-Paul II à la France rappelait cette obéissance. Notre fondateur avait souligné des paroles fortes données par ce bienheureux Pape à nos évêques de France
« pour guérir la France de son sécularisme, de son libéralisme avancé, de son flirt avec le marxisme oppresseur de la moitié de l’humanité, de sa crise des vocations venant à la fois de la compromission avec les erreurs de la pensée moderne et de l’affaiblissement moral provoqué par la société de consommation. C’est dans la vigueur de la Foi, de la prière, de l’action généreuse, que la jeunesse est capable de répondre largement à l’appel du Christ, que les foyers chrétiens sont capables de donner la vie en abondance et une éducation sans faiblesses… La France n’est-elle pas toujours « la Fille aînée de l’Eglise » ?
Le Saint-Père, disait enfin notre Fondateur, nous indiquait le « chemin de conversion ». C’est bien ce chemin de conversion que Dieu nous indique encore en ce premier samedi du mois.
Le prendrons-nous en vérité ? La France, fille aînée de l’Eglise, acceptera-t-elle enfin de reconnaître ses égarements et de retrouver la fidélité à ses racines chrétiennes ? Acceptera-t-elle de faire un vrai acte de repentance sur cette grave faute qu’a été la loi légalisant l’avortement, qui a ouvert la voie à tant d’autres égarements jusqu’aux dictatures du relativisme, le rejet de la Loi naturelle et la christianophobie ?
L’Eglise de France a un urgent besoin de nouveaux prophètes, qui n’auront pas peur de rappeler que le bien doit être appelé « bien » et le mal doit être appelé « mal ». Ces prophètes, c’est évident, ne seront pas au-dessus de Jésus, leur Maître, ils seront contredits, marginalisés, ridiculisés, persécutés, mais ils ne doivent pas avoir peur et imiter Jean-Paul II et Benoît XVI, les courageux témoins de la Splendeur de la Vérité. Rappelons encore le dernier appel au courage de Jean-Paul II : levez-vous ! Allons ! La peur est l’arme utilisée par tous les dictateurs. Soyons courageux, n’ayons pas peur des dictateurs du relativisme mais témoignons courageusement de la Vérité !
Ce que Moïse promet en ce jour est vrai : Dieu te donnera prestige, renommée et gloire, tu seras un peuple consacré au Seigneur Ton Dieu. Ce que dit le psaume 118 est vrai : heureux ceux qui suivent la Loi du Seigneur !
Ce que dit Jésus dans l’évangile est vrai : nous devons aimer plus que les non-chrétiens pour être parfaits comme notre Père céleste est parfait. Un tel amour est-il possible ? Oui, parce que Jésus nous donne Son Amour pour aimer !
Mère Marie Augusta disait : l’apostolat de l’amour est irrésistible. Croyons-le !
Vivons bien cette Messe du premier samedi du mois, puis l’adoration et le chapelet qui suivront et renouvelons avec conviction notre consécration au Cœur immaculé de Marie. Ayons confiance : le Mal ne l’emportera pas. Satan ne triomphera pas. Le triomphe du Cœur immaculé de Marie viendra. Quand ? Nous ne le savons pas, mais aujourd’hui prenons la décision d’obéir à la Loi de Dieu et nous hâterons le jour de ce triomphe.
