Confesser Jésus, Fils de Dieu et lire les signes des temps !
Homélie du dimanche 23 juin 2013.
La Liturgie de la parole de ce dimanche nous prépare à la solennité des Saints Pierre et Paul de ce prochain samedi. Jésus nous pose cette double question :
- Qui suis-je pour les gens ?
- Qui suis-je pour vous ?
La France est toujours la Fille aînée de l’Eglise, mais beaucoup de nos compatriotes, pourtant baptisés, n’ont pas de relation vivante avec Jésus. Ils ne doutent pas de l’existence de Jésus, mais ils le considèrent comme un sage, ou un libéral, voire un révolutionnaire. Si nous lisons les évangiles sans la lumière de la Foi, nous interprétons l’image de Jésus selon nous-mêmes et non selon ce qu’Il est en réalité.
Benoît XVI connaissait très bien les théories erronées au sujet de Jésus et c’est à cause de cela qu’il s’est vraiment fatigué, épuisé, pour écrire les trois volumes de Jésus de Nazareth. Ce qu’il a écrit est un Chef d’œuvre qui servira aux futures générations de chrétiens. Ce grand Pape théologien a affirmé que l’on ne pouvait pas connaître le vrai mystère de Jésus en mettant de côté la Foi de l’Eglise. La Foi n’est pas un mythe. Elle n’est pas le fruit de l’imagination des premiers chrétiens après la mort de leur Maître qui aurait voulu montrer que Jésus était supérieur aux dieux et héros grecs et latins. La Foi est une participation à la science certaine de Dieu, elle est certitude et non opinion ! Comprenons profondément cela en cette année de la Foi et renouvelons notre Foi dans le mystère de Jésus avec conviction et joie !
Il était bien difficile, pendant la vie publique de Jésus, de proclamer que Notre-Seigneur était le Messie, le Fils de Dieu ! Pourquoi était-ce si difficile ? On pensait connaître parfaitement l’origine de Jésus : son père Joseph était un très modeste charpentier de Nazareth, sa mère Marie ne faisait pas parler d’elle ! Jésus était, pour ses contemporains, un homme comme un autre qui, jusqu’à l’âge de 30 ans, avait vécu une vie toute banale. Comment pouvait-Il prétendre être le Messie attendu ? On parlait bien de ses miracles et de ses prédications, mais de là à dire qu’Il était le Fils de Dieu, personne ne s’y serait aventuré ! Pierre, seul, reçoit de Dieu le Père la grâce de confesser sans erreur son mystère : Tu es le Messie de Dieu. Saint Luc n’a pas rapporté la totalité de la confession de Pierre ni la réponse de Jésus. Samedi, nous entendrons le récit de Saint Matthieu, beaucoup plus précis et éclairant. Jésus n’a pas dit à Pierre : tu t’es trompé, je ne suis pas le Messie, je ne suis pas le Fils de Dieu ! Mais Il lui a dit : « Cette révélation t'est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 16, 17). Comprenons que sans le don de la Foi, personne ne peut confesser le mystère de Jésus. La chair et le sang ne voient en Jésus qu’un homme comme tous les autres hommes. Par la lumière de la Foi, nous pénétrons son mystère : Saint Joseph n’est pas le père biologique de Jésus. Sa conception est totalement miraculeuse. La Vierge Marie est devenue la Mère de Jésus par l’Esprit Saint ! L’Eglise a proclamé au Concile d’Ephèse en 431 que Marie était Mère de Dieu ! Vivifions notre Foi en ce mystère central du christianisme : Si Jésus n’est pas le Fils de Dieu, nous serions les plus malheureux des hommes, nous aurions mis notre confiance en des hommes qui nous auraient menti : les apôtres ! Avec Saint Paul, nous devons dire : « je sais en qui j’ai cru ! ». Les apôtres ne nous ont pas menti, ils ont donné leur vie pour leur Foi en Jésus, vrai Dieu et vrai homme !
La deuxième révélation de ce dimanche est l’annonce de la Passion. Jésus n’avait pas encore parlé de Sa Passion à ses ils n’étaient pas capables de supporter une telle annonce, car ils attendaient un Messie triomphateur qui devait mettre dehors les Romains et instaurer le Règne éternel de David. Il était impossible pour eux que Jésus souffre, soit condamné à mort et tué ! Ils ne comprennent donc pas l’annonce que Jésus leur fait et ils comprennent encore moins sa résurrection le troisième jour ! La Sainte Vierge, elle, comprendra et ne doutera pas le Samedi Saint ! En cette année de la Foi, demandons-lui la grâce de mieux comprendre le mystère de la Rédemption. Dieu le Père a envoyé son Fils en notre monde pour nous sauver en nous libérant de l’esclavage du péché et de Satan ! Pour accomplir une telle libération, il était nécessaire de passer par la mort de la Croix. Mais cette mort n’a pas été la fin, elle n’a été qu’un passage. Jésus, le Vivant, ne pouvait pas être esclave dans les enfers ! Il a libéré les âmes des justes et Il leur a ouvert le Ciel ! Voilà la bonne nouvelle, l’évangile, que nous devons annoncer joyeusement en cette année de la Foi. Notre Pape François vient de dire que Jésus, par l’œuvre de la Rédemption est un révolutionnaire, le seul et grand révolutionnaire de l’histoire de l’humanité ! Il a libéré les hommes pécheurs de l’esclavage du péché, de la mort et de Satan ! La révolution de Jésus est la révolution de l’Amour. Prions et agissons dans l’esprit des Béatitudes afin que cette révolution de l’Amour transforme nos cœurs et notre Nation, la France, la Fille aînée de l’Eglise. Elle a besoin, c’est évident, d’une telle révolution de l’Amour, car elle est tyrannisée actuellement par les dictateurs du relativisme.
Nous vous invitons à lire les signes des temps, comme le Concile Vatican II nous y a invités : que veut nous dire Dieu par les deux inondations des sanctuaires de Lourdes à 9 mois d’intervalle ? Autres signes des temps : les grandes manifestations populaires au Brésil, en Turquie et en d’autres pays ; la violence qui ne fait que s’accroître en Syrie et la répression en France, pays des Droits de l’homme, qui touche des jeunes qui n’ont commis aucun délit mais qui manifestent pour demander que les lois de notre pays soient en accord avec la Loi naturelle ! Ces signes des temps doivent être interprétés à la lumière de l’évangile : revenons à Dieu, retrouvons la fidélité à notre baptême et, comme nous y invite notre Pape François : allons à la recherche des 99 brebis qui se sont égarées et ne nous occupons pas seulement de la brebis qui vient à l’église !
Nous aimerions, c’est évident, fêter solennellement les Saints Patrons de notre église et de notre village. Nous vous invitons à la Messe solennelle des Saints Pierre et Paul ce samedi 29 juin à 17h30 et au repas qui suivra. Merci de nous aider à inviter tous ceux qui sont baptisés et qui sont encore endormis. Dites-leur que Jésus les aime, que nous les aimons et que nous serions heureux de fêter nos Saints Patrons avec eux dans la joie et l’amour ! Nous confions cette invitation à Notre-Dame des Neiges.