Dieu règnera !
Homélie du samedi 23 novembre 2013
Bien chers amis, au terme de l’année de la Foi, nous célébrons la mémoire de Marie, porte du Ciel. Elle est porte du Ciel d’une double manière :
- c’est par cette porte que le Fils de Dieu nous a été donné,
- c’est par cette même porte que nous devons aller à Jésus.
St Louis-Marie, à la suite de St Bernard, disait : A Jésus par Marie ! Benoît XVI a ouvert l’année de la Foi en nous invitant à franchir la « porte de la Foi ». Notre Pape François, en concluant demain cette année de la Foi, ne refermera pas la porte de la Foi, car cette porte, l’Eglise doit la laisser toujours ouverte ! L’Eglise a reçu de Jésus la mission d’annoncer la Foi en tout temps et en tout lieu. Demandons à la Vierge Marie, Porte du Ciel, de nous obtenir la grâce d’un cœur qui ne se lasse jamais de franchir la porte de la Foi toujours ouverte, porte de la Foi qui nous permet de garder le regard sans cesse tourné vers le Ciel, notre Patrie éternelle.
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Marthe Robin, le Père et Mère Marie-Augusta, vivaient les plus petites choses de leur vie sans oublier le Ciel. Puisse l’année de la Foi nous obtenir cette deuxième grâce : celle de participer avec zèle à la nouvelle évangélisation en ayant le désir ardent d’aider nos contemporains à franchir la porte de la Foi.
La première lecture de ce jour révèle cette vérité révélée : le Mal ne l’emportera pas ! Pourtant tout semblait réussir à Antiochus Epiphane, qui avait fait beaucoup de mal. De nombreux membres du Peuple de Dieu ont été martyrs, le Temple a été profané ! Pourquoi Dieu avait-Il laissé ainsi triompher le Mal ? Le psaume 72 parle de ce scandale : « j’étais jaloux des superbes, je voyais le succès des impies. L’orgueil est leur collier, la violence, l’habit qui les couvre. Ils ricanent, ils prônent le mal, de très haut, ils prônent le mal, de très haut, ils prônent la force. Ils disent : « comment Dieu saurait-Il ? Le Très-Haut que peut-Il savoir ? Voyez comment sont les impies : tranquilles, ils amassent des fortunes ». Antiochus Epiphane a été l’un de ces impies à qui tout réussissait. Ce dictateur sans cœur et sans conscience voulait s’emparer encore des grandes richesses d’une ville perse. Mais il fut défait ! Son chagrin en fut si grand qu’il entraîna sa mort ! Sa conscience lui causa ce remords : « je me rappelle le mal que j’ai fait à Jérusalem, j’ai fait exterminer les habitants de la Judée sans aucun motif. Je reconnais que tous mes malheurs viennent de là ! » Ce remords d’Antiochus a-t-il été un remords de contrition ? Cela n’est pas dit ! Judas a éprouvé le remords mais il ne s’est pas converti, il n’a pas demandé pardon, il ne s’est pas ouvert à la miséricorde ! Tous les grands dictateurs ont connu la décadence d’Antiochus. Personne ne va à Rome pour vénérer Jules César, mais beaucoup y vont pour honorer les tombes des apôtres Pierre et Paul et des martyrs ! Tout cela doit nous faire profondément réfléchir au terme de cette année de la Foi. Les dictateurs du relativisme ont cru qu’ils allaient changer la France et l’Europe en marginalisant l’Eglise et leurs racines chrétiennes ! Mais comme Antiochus Epiphane et les grands dictateurs de l’histoire, ils échoueront et leur dictature s’effondrera. Que demeurera-t-il alors ? Le Règne du Christ Roi, le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois ! Ayons confiance : ce Règne viendra malgré toute la haine et la puissance des démons ! Jésus a dit à Ste Marguerite-Marie : « Je règnerai malgré Satan et ses suppôts ! » Demain, nous acclamerons solennellement le Christ Roi au terme de l’année de la Foi ! Puisse cette Messe nous préparer à ce dimanche de grâces !
L’évangile de ce samedi a été proclamé le dimanche 10 novembre. Renouvelons notre Foi en la résurrection de la chair et en la vie éternelle. La vie dans le Royaume de Dieu sera bien supérieure à cette vie terrestre. Nous serons comme les anges, fils de Dieu, héritiers de la résurrection, dit Jésus. Le temps de la procréation sera terminé dans la Jérusalem céleste où nous contemplerons à jamais notre Dieu Vivant. Demandons à la Vierge Marie, Porte du Ciel, de ne jamais oublier cette vie du Royaume de Dieu malgré toutes les préoccupations et les soucis de cette vie terrestre. Le mois de novembre est le mois où nous devons particulièrement méditer sur les fins dernières. Quatre articles du symbole des apôtres concernent ces fins dernières. Pourquoi sont-elles le parent pauvre de la catéchèse et des homélies ? C’est une grave infidélité que de ne pas parler des fins dernières !