Homélie du premier samedi de février : Imiter la délicatesse de Jésus !
Homélie du samedi 4 février 2012.
Au début de la Messe : nous désirons, en ce premier samedi du mois de février, mieux répondre encore aux demandes de Notre-Dame à Fatima. La dévotion aux premiers samedis du mois n’est pas développée dans l’Eglise universelle. Elle est pourtant nécessaire - avec la consécration au Cœur immaculé de Marie - pour hâter le triomphe du Cœur immaculé de Marie. Préparons-nous au Saint Sacrifice de cette Messe en l’honneur du Cœur immaculé de Marie et reconnaissons que nous sommes pécheurs et que nous avons manqué de zèle et de détermination pour obtenir de Dieu le développement de la dévotion aux premiers samedis du mois.
Homélie : le passage du premier livre des Rois que nous venons d’entendre devrait nous faire grandir en espérance et en confiance envers Dieu notre Père, si proche de nous et si rempli de sollicitude pour ses enfants.Il respecte profondément notre liberté : « demande-moi ce que tu veux, dit-il à Salomon, et je te le donnerai ». Se trouve-t-il un père sur la terre qui, sans hypocrisie, puisse faire une telle proposition à son fils ou à sa fille ? Dieu le Père est vraiment un Père qui aime à la folie chacun de ses enfants. Admirons la réponse de Salomon. Il ne demande ni richesses, ni gloire, ni domination orgueilleuse sur tous ses ennemis, mais un cœur attentif pour gouverner le peuple dont il est le Roi et pour qu’il sache discerner le bien et le mal. Cette demande plaît à Dieu. Salomon va recevoir une sagesse que personne n’a eue avant lui et que personne n’aura après lui. Mais Dieu veut donner encore plus à Salomon : la richesse et la gloire !
Ce passage de l’Ecriture ne concerne pas seulement les Rois ou les Chefs d’Etat, il nous concerne, tous et chacun. Confions, bien évidemment, au Cœur immaculé de Marie, les responsables politiques de notre monde. Ils ont besoin de la Sagesse de Dieu pour gouverner selon la justice dans l’amour et la vérité. Beaucoup de lois immorales et gravement contraires à la Loi naturelle et aux Droits de l’homme n’auraient jamais été votées si les responsables politiques avaient, comme Salomon, demandé à Dieu la Sagesse !
Prions aussi la Vierge Marie, Trône de la Sagesse, de nous aider à imiter la prière de Salomon. Nous avons besoin de la Sagesse de Dieu pour être fidèles aux promesses de notre baptême, en ce monde marqué par les dictatures du relativisme. Jean-Paul II a souvent rappelé qu’il fallait savoir appeler le bien « bien » et le mal « mal ». Mais, sans la Sagesse de Dieu et sans l’aide du Cœur immaculé de Marie, il est bien difficile de ne pas se compromettre avec le Mal. La Vierge Marie, elle-même, a dû beaucoup demandé à Dieu la Sagesse et la force pour accomplir Sa Volonté. Imitons-la et nous expérimenterons la vérité de ce que Jésus disait : « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa Justice, tout le reste vous sera donné par surcroît ! ».
Par l’évangile de ce premier samedi, le Cœur immaculé de Marie nous invite à imiter la délicatesse et la charité pastorale de Jésus. La délicatesse de Notre-Seigneur se révèle, aujourd’hui, dans sa pénétration de la fatigue des ses apôtres qui reviennent de leur première mission : « Venez à l’écart dans un endroit désert et reposez-vous un peu ! » Jésus est humain ! Imitons-Le ! Sachons voir la fatigue de ceux qui nous entourent ou qui sont à notre service. Demandons la grâce d’être libérés de la dureté de cœur. Les relations dans le monde du travail mais aussi dans la famille sont aujourd’hui bien difficiles et peuvent être très tendues. L’amour dans la vérité, dont a parlé Benoît XVI, a besoin de délicatesse et d’humanité !
Mais le repos désiré par Jésus pour ses apôtres n’aura pas lieu ! La foule a devancé la barque de Jésus et de ses apôtres. Notre-Seigneur ne se fâche pas. Il voit cette grande foule qui ressemblait à un troupeau de brebis dans berger. Il est saisi de pitié et Il va les instruire longuement ! On pourrait citer ce dicton : l’homme propose et Dieu dispose ou cet autre dicton : il faut savoir accepter les imprévus de Dieu ! Jésus a su les accepter et Il a éduqué ses apôtres pour qu’ils sachent eux-aussi les accepter. Ces derniers avaient besoin de repos, c’est vrai, mais la foule avait besoin d’être enseignée. Demandons au Cœur immaculé de Marie la délicatesse et l’humanité du Cœur de Jésus, mais prions-la aussi de nous obtenir un cœur miséricordieux à la ressemblance du Cœur infiniment miséricordieux de Dieu. Benoît XVI, lors de ses vœux aux membres de la Curie romaine, a parlé de la « fatigue de l’être chrétien ». Cette foule qui se pressait auprès de Jésus n’était-elle pas, elle aussi, fatiguée ? Le Cœur miséricordieux de Jésus a été touché. Notre cœur le sera-t-il aussi ? L’Eglise nous invite à nous engager avec plus de conviction et de zèle dans la nouvelle évangélisation. Celle-ci, certes, n’est pas facile, mais les nombreuses brebis sans berger de ce "monde sombre et obscur", selon l’expression utilisée par Benoît XVI dans ses vœux aux diplomates, sont en attente d’une vraie espérance en vue d’un avenir plus humain et plus fraternel. Notre Saint-Père, en quittant le sol français en septembre 2008, avait dit que les temps étaient propices à un retour à Dieu.
Unissons-nous à Jésus dans l’offrande de Son Saint Sacrifice et renouvelons notre consécration au Cœur immaculé de Marie en nous déterminant pour participer avec conviction à la nouvelle évangélisation.