Homélie du premier samedi du mois de décembre

Ayons confiance en la Parole de Dieu : le Seigneur entend notre prière lorsque nous crions vers Lui. Il veut guérir la blessure de son Peuple ! Le psaume 146 nous invitait à mettre notre joie en espérant le Seigneur. Que ce temps de l’Avent soit vraiment un temps de joie et d’espérance en union avec la Vierge Marie. Les derniers versets du psaume 146 ont été repris par la Sainte Vierge dans son Magnificat : le Seigneur élève les humbles et rabaisse jusqu’à terre les impies. L’évangile de ce samedi révèle la Bonté miséricordieuse du Cœur de Jésus. Voyant les foules, nous dit Saint Matthieu, il eut pitié d’elles parce qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger. Ce passage évangélique est vraiment d’actualité. En notre temps d’éclipse de Dieu, beaucoup sont ainsi fatigués et abattus et sont des brebis sans berger. Devons-nous baisser les bras ? Benoît XVI, comme Jésus, nous appelle à prier le Maître de la Moisson. Il enverra des ouvriers pour sa moisson. En ce 3 février, avec l’Eglise universelle, nous fêtons le Grand Saint Patron des Missions : Saint François Xavier. Il ne s’est pas converti tout de suite à Jésus et à son évangile. Le fier François Xavier désirait sa gloire personnelle. Il était très orgueilleux. Il a eu la grâce de rencontrer un étudiant beaucoup plus âgé que les autres : Ignace de Loyola. Ce dernier avait probablement perçu que si François Xavier pouvait être gagné au Christ, il deviendrait un de ses grands apôtres. Il lui fit faire plusieurs fois les Exercices spirituels, mais le fier François Xavier résistait. Il méprisait même Ignace ! Ce dernier lui répétait souvent la phrase de l’évangile : à quoi cela sert-il de gagner le monde si l’on vient à perdre son âme. La Grâce de Jésus finit par vaincre François Xavier qui devint l’un des plus brillants disciples de Saint Ignace. Le Fondateur des Jésuites l’envoya en mission en Inde. C’est là qu’il accomplit sa mission et qu’il mourut aux portes de la Chine. L’Eglise l’a proclamé Saint Patron des Missions avec Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Prions-le, en ce premier samedi, d’obtenir à l’Eglise de nouvelles vocations missionnaires. Prions enfin Notre-Dame des Neiges pour qu’elle nous aide en cette Messe et en ce chapelet que nous méditerons devant le St Sacrement exposé à bien nous préparer à sa Grande Fête de samedi prochain. Notre Fondateur a souvent souligné la place de la dévotion mariale pendant ce temps de l’Avent. Mgr Couderc, évêque de Viviers, avait été invité à venir bénir la statue de Notre-Dame des Neiges à Saint-Pierre-de-Colombier, en la fête de l’Immaculée Conception, le 8 décembre 1946. Ce jour-là, il n’était pas disponible. Mais il l’était pour le 15 décembre où l’on pouvait fêter l’octave de l’Immaculée Conception. C’est le samedi le plus proche de ce jour octave que nous fêtons Notre-Dame des Neiges. Notre Fondateur y voyait une indication providentielle : le 8 décembre, avec l’Eglise universelle, nous célébrons l’Immaculée Conception en rendant grâce à Dieu du don unique qu’Il a fait à la Vierge Marie en vue de sa mission de Mère de Dieu. La grâce de l’Immaculée Conception, soulignons-le, est un don gratuit de Dieu. La Vierge Marie sait qu’elle n’est que la petite esclave de Dieu, la plus petite des créatures, qu’elle doit tout à Dieu. En ce prochain 8 décembre, nous nous unirons au Ciel et à l’Eglise de la terre pour remercier Dieu de nous avoir donné le chef d’œuvre de la Création qu’est la Vierge Marie. Dans l’octave de l’Immaculée Conception, en fêtant Notre-Dame des Neiges, nous contemplons le Cœur immaculé de Marie. En cette Fête, nous ne célébrons pas seulement la création immaculée de la Vierge Marie, mais sa collaboration merveilleuse à la grâce de Dieu. Remercions la Sainte Vierge d’avoir toujours dit oui à Dieu et demandons-lui la grâce de Lui dire à notre tour : Ecce, Fiat et Magnificat !