L'oubli des commandements de Dieu est la cause de la perte de la Sagesse

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Homélie pour le 22e Dimanche du Temps Ordinaire

Dimanche 29 août 2021

Où est passée la sagesse qui caractérisait notre culture ?

La lecture du Deutéronome nous livre des paroles lumineuses pour éclairer notre existence et les temps que nous vivons. Quand nous regardons notre monde nous avons l’impression qu’il a perdu toute sagesse. Où est passée la sagesse qui caractérisait notre culture ? Comment a-t-elle disparu ? Comment pouvons-nous retrouver un peu de sagesse ? Moïse nous donne la réponse : "Vous garderez les commandements du Seigneur votre Dieu, vous les mettrez en pratique ; Vous n’y ajouterez rien, et vous n’y enlèverez rien ils seront votre sagesse et votre intelligence aux yeux de tous les peuples." (cf. Dt 4, 1-2.6-8).

L’oubli des commandements de Dieu sont donc la cause de la perte de sagesse. Satan a lancé une offensive infernale pour détourner aujourd’hui l’homme de tous les commandements de Dieu et ainsi le dénaturer et le faire tomber dans les plus grandes folies. Par le refus d’obéissance aux commandements de Dieu nous assistons à une perversion des droits de l’homme.

Comme l’explique le juriste Gregor Puppink [Gregor Puppinck, Les droits de l’homme dénaturés, éditions du Cerf, nov. 2018] les Droits de l’homme de 1948 ont été définis en vue de l’accomplissement de la nature de l’homme. Il s’agissait essentiellement de droits naturels, visant à protéger la nature humaine dans ses différentes dimensions : droit à la vie et à l’intégrité physique des personnes, droit à fonder une famille, droit à s’associer, liberté d’expression etc. Pour que ces droits soient respectés, il fallait obéir aux lois de la nature, c’est-à-dire aux commandements qui avaient été donnée à l’homme par le Créateur. Ces droits de l’homme ainsi définis faisaient communier notre société à une certaine sagesse.

Puis autour de la Révolution de mai 68, sont venus progressivement des droits « anti-naturels », c'est-à-dire des droits qui visaient à dépasser la nature de l’homme, c’est-à-dire « libérer » l’individu de toute limite liée à sa nature. Autrement dit c’était préconiser une transgression de tous commandements qui étaient vus comme des chaînes à nos libertés nous empêchant de nous réaliser. C’est le fameux «Il est interdit d’interdire» ou encore  le « droit à disposer de son corps, à exercer la sexualité comme je veux et quand je veux »... C’est ainsi que l’on réclame par exemple un « droit à la stérilisation », ou un « droit à l’avortement »…

Aujourd’hui nous voyons apparaître  une « troisième génération de droits » qui ne prétendent plus simplement s’opposer à la nature mais également la transcender : ce sont les droits « trans-naturels », support du transhumanisme qui veut créer une « nouvelle nature », un nouvel homme. Avec le concours des innovations technologiques utilisées sans références aux commandements de Dieu toutes les formes d’assouvissements de nos désirs se transforment en droits de chaque individu : nous en arrivons aux plus grandes folies de notre temps telles l’idéologies transgenres, l’invention de nouveaux esclavages, la marchandisation de l’homme... Tout ceci parce que nous avons voulu nous passer de Dieu et ne plus obéir à ses lois !

Or comme le disait un grand littéraire du 20ème prix Nobel de littérature : « Si vous ne voulez pas de Dieu (et c’est un Dieu jaloux), vous devrez présenter vos respects à Hitler ou à Staline » [Thomas Stearns Eliot (1888–1965) Poète, dramaturge, prix Nobel de Littérature en 1948] autrement dit vous ouvrez la porte à la folie d’idéologie destructrice de toute sagesse.

Renouons avec l’obéissance aux commandements de Dieu. Bénissons Dieu de nous les avoir rappelés. Proclamons que les commandements de Dieu sont chemin de liberté. Ils nous défendent contre le mal destructeur. Ils sont vie, vérité, épanouissement. Ils sont chemins de bonheur et de sagesse.

A la question du psalmiste : "Seigneur, qui séjournera sous ta tente ?" Dieu répond : "Celui qui se conduit parfaitement, qui agit avec justice et dit la vérité selon son cœur." (cf. Ps 14). Moïse nous rappelle que par l’obéissance aux commandements « vous vivrez, vous entrerez en possession du pays que vous donne le Seigneur ».

St Jacques nous demande de mettre la Parole en pratique, et ne pas nous contenter de l’écouter : ce serait nous faire illusion. Autrement dit les préceptes du Seigneur doivent être vécus. Jésus met aussi en garde de ne pas les transformer à notre guise. Aujourd’hui, les pharisiens ne manquent pas dans notre Eglise. Ainsi sont-ils ceux qui cherchent à faire passer pour Parole de Dieu des théories à la mode qui conduisent à laisser de côté les commandements et les grands enseignements de l’Evangile.

St Jean-Baptiste, dont nous fêtons aujourd’hui le martyr, nous donne un exemple merveilleux de fidélité aux commandements de Dieu. Par sa vie et sa prédication il a rendu témoignage à la Lumière. Il a permis à beaucoup d’hommes de retrouver le chemin de l’obéissance aux commandements de Dieu et de renouer avec la sagesse et le bonheur. Pour défendre la vérité des commandements notamment que toute union en dehors du mariage est un adultère, St Jean-Baptiste a été un héros de la vérité dans l’amour. Il nous rappelle que si pour nous aussi la vérité est une priorité, il nous faut renoncer à beaucoup de chose, jusqu’à notre vie parfois. Il n’a pas choisi la fausse paix du conformisme.

Comme le dit actuellement le journaliste chrétien Rod Dreher [Rod Dreher, Résister au mensonge, Artège, avr. 2021, p.118], si nous sommes prêts renoncer à certaines formes de succès mondains, il devient plus facile de défendre la vérité. Puisse St Jean-Baptiste nous en donner la force et la détermination afin que luise à nouveau la lumière de la sagesse et de la vraie liberté sur notre société.

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